Obscurcit les appas donl elle est orgueilleuse.
Ses traits durs et pensifs ont un calme odieux,
Et surtout quand la joie étincelle en ses yeux,
De leur férocité l'expression rapide
Trahit toute l'horreur de sa beauté perfide.
On s'est dit enfin que la naissance ob-cure de Frédé-
gonde, — circonstance sur laquelle Lemercier revient à
plusieurs reprises,—donnerait à l'actrice l'occasion de
mettre en relief, par quelques trivialités heureuses, une
nouvelle face (le son talent.
Mlle Rachel a fait de son mieux pour répondre à tou-
tes ces espérances. Un costume bien imaginé, tout écaillé
(1 or, étroit, étincelant, serrant sa laiIle svelle, nous l'a
montrée comme une vipère aux lirillans anneaux ; sa dé-
marche plus brusque et plus saccadée qu'à l'ordinaire,
ses gestes plus brefs, ton parler plus rude nous ont bien
rappelé la paysanne des rives de la Somme devenue
reine à coups de poignard. Mais, ce premier effet obte-
nu, elle est resiée aux prises avec un rôle qui n'est, d'un
bout à l'autre, qu'un long cri de louve :
.... La mort, la mort, vous dis-je !
Cet hémistiche le résume tout entier ; on le retrouve
dans lous ceux que Mlle Rachel a fait applaudir lors-
qu'elle dit en parlant de la couronne :
Par nies coups de poignard je l'ai bien achetée.
Et du poison :
... A son emploi seul on me reconnaîtrait.
Et de Mérovée, empoisonné par ses ordres, mais donl
l'agonie bavarde menace de la compromettre:
Qu'il est lent à mourir !
Or, il n'y a rien de plus fatal que ces effet*, lous du
môme ordre, qu'il faut reproduire à plusieurs reprises et
lorsque le spectateur, depuis longtemps blasé, a pris son
parti sur les gradations facilement prévues d'une féro-
cité sans allénuation et sans nuances.
En dehors de son réquisitoire à la Fouquier-Tinville.
Frédégonde n'a qu'une scène : c'est celle où, après avoir
accusé Brunehaul de l'avoir voulu faire assassiner, elle
se réconcilie brusquement avec celte altière princesse,
afin de la séparer de Mérovée. Lemercier appelle ceci «un
nœud très dramatique et une péripétie exlraordinaire. >•
Nous avous pu nous convaincre par î'effet que cette pé-
ripétie a produit qu'elle n'a rien de très saisis-ant : le pu-
blic n'a pas semblé s'y arrêter le moins du monde. Du
reste, la transition de. la menace aux arguniens politi-
ques est si peu ménagée, la soudure est si brutale et si
grossièrement faite, que Mlle Rachel n'en pouvait guère
tirer plus de parti qu'elle n'a fait. En somme, od n'a rien
à lui reprocher, mais Si fait lien à ceux qui abusent de
son talent au profit de vieilleries médiocres, à bon droit
oubliées, et qui porlent le cachet d'une époque bâtarde.
Selon nous, c'e-i trop longtemps retenir Mlle Hache)
dans un domaine épuisé. Il faut, sous peine de voir l'in-
différence publique s'étendre de la vieille muse h In jeune
tragédienne, que celle-ci aborde, bonnes ou médiocres,
les créations nouvelles. Elle ne peut se maintenir plus
longtemps au rang qu'elle a conquis si elle n'accepte la
lutte comme ses devancières l'ont acceptée.
Beauvallet a fait preuve d'un grand talent dans le rô'e
de Mérovée, rôle insipide s'il en fut, et qu'il a fait écou-
ter avec un certain intérêt.
Tous les autrf s acteurs, et notammentChilpéric-Guyon^
se sont montrés d'une médiocrité désespérante.
Somme toute, cette épreuve, sans utilité, mais sans in-
convéniens pour Mlle Rachel, a été désastreuse pour la
pièce de Lemercier et ne profitera guère, nous le crai-
gnons, au théâtre qui l'a risquée.
OARILLOIT.
La Gazelle d'État de Prusse regarde le traité d'union
douanière comme nu moyen de faire la conquête pacifi-
que de la Belgique. Le traité est, en effet, assez avanta-
geux pour les Belges pour pouvoir faire leur conquête.
— Un journal ministériel assure que le commerce bel-
ge nous tend les liras. Pour le moment, il a plutôt l'air
de nous tendre la main.
— Une feuille du matin prétend qu'il y a disette d'ar
gent sur la place de Pars. Cela provient peut-être de ce
qu'il y a de gros accapareurs.
— L'argent, dit le même journal, est aujourd'hui !e
dieu de la France. En sa qualité de dieu, on l'adore,mas
on ne le voit pas.
Le gérant, léopold pannier.
Les livres les plus riches, les recueils de dessin du nr;T i„
plus elevé, au-si bien que les albums et les livres l'imaUi», I
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Les titres sont de 250 et 500 t'r. S'adresser à M. Tournier «
rue Lepellelier. (Affranchir.) ' '
— La chimie semble appelée à régénérer le monde. Celte
science, qu'ont fait progresser tant de savans illustres, a rendu
à l'humanité d'immenses services : les arts, l'industrie, la nié
decine même, reconnaissent ses bienfaits; maisjusqu'à cesdei
niers temps, il faut bien le dire, cette dernière science avait nei,
profité des travaux de sa sœur; l'art de guérir paraissait station-
naire. impuissant dans un grand nombre de cas. Le médecin
était forcé de garder un affligeant silence; et tandis que la chi-
mie portait partout les secours de son flambeau, les ténèbres en-
veloppaient encore de toutes parts la thérapeutique.
Cependant un médecin qui s'est acquis une réputation méri-
tée, convaincu que la chimie seule, pouvait faire sortir la mé-
decine de cette affligeante stagnation, ne se laissant pas décou-
rager par les efforts infructueux qui avaient été faits avant lui
pour arriver à ce but, travaillant sans relâche, avec la plus
louable persévérance, mais stimulé par l'amour de sou art et
par la plus tendre sollicitude pour les souffrances de l'humani-
té, le docteur REY DE .IOUGLA, ruedu Iiac, 106, est parvenu il
trouver, à l'aide de la chimie, un remède prompt et efficace
pour toutes les maladies désespérées ou réputées incurables,
ainsi que le prouve son ouvrage in-S, contenant le nom et l'a-
dresse de près de mille personnes arrachées à une mort certai-
ne, après avoir été déclarées incurables par dix, quinze ou vingt
médecins des plus célèbres.
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Thoré, Albéric Second, Albert Cler, Taxile Delord, Gra-
nier deCassagnac, Laurent Jan, Louis Huart, D...., Ca-
vaignac, Marnst, Marco de Saint-Hilaire.
CRITIQUES. — Gustave Planche, Old-Niek.
POÈTES. — Casimir Delavigne, Victor Hugo, Dertliaud,
Théophile Gautier. . ,
AUTEURS DRAMATIQUES.—Félix Pyat, Rosier, L. Arago,
Lauzanne, Duvert, Dumersan, Arnould, Varin, Aleles-
ville. . . ,,
ROMANCIERS.—l)e Ilal/.aP Alexandre Dumas, Léon boz-
lan, Frédéric Soulié, Alphonse Karr, Roger de Beauvoir,
Hippolyte Lucas, Michel Masson, Nodier, Paul de Rock,
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plan, Decamps, Horace Vernet, Paul Delaroche, Biard,
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SCULPTEURS.—Barre, David (d'Angers), Baryc, Dantan,
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COMPOSITEURS ET MUSICIENS—Rossini, Julien, Mou-
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CHANTEURS. — Lablache, Tatnburini, Mario de Candia,
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ACTEURS.—Beauvallet, Bocage, Ligier, Gelïroy, Mon-
rose,Bardou, Levassor, Ravel, Lepeintre ainé, Ferville,
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plusieurs reprises,—donnerait à l'actrice l'occasion de
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nouvelle face (le son talent.
Mlle Rachel a fait de son mieux pour répondre à tou-
tes ces espérances. Un costume bien imaginé, tout écaillé
(1 or, étroit, étincelant, serrant sa laiIle svelle, nous l'a
montrée comme une vipère aux lirillans anneaux ; sa dé-
marche plus brusque et plus saccadée qu'à l'ordinaire,
ses gestes plus brefs, ton parler plus rude nous ont bien
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reine à coups de poignard. Mais, ce premier effet obte-
nu, elle est resiée aux prises avec un rôle qui n'est, d'un
bout à l'autre, qu'un long cri de louve :
.... La mort, la mort, vous dis-je !
Cet hémistiche le résume tout entier ; on le retrouve
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Par nies coups de poignard je l'ai bien achetée.
Et du poison :
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Et de Mérovée, empoisonné par ses ordres, mais donl
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Or, il n'y a rien de plus fatal que ces effet*, lous du
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se réconcilie brusquement avec celte altière princesse,
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ripétie a produit qu'elle n'a rien de très saisis-ant : le pu-
blic n'a pas semblé s'y arrêter le moins du monde. Du
reste, la transition de. la menace aux arguniens politi-
ques est si peu ménagée, la soudure est si brutale et si
grossièrement faite, que Mlle Rachel n'en pouvait guère
tirer plus de parti qu'elle n'a fait. En somme, od n'a rien
à lui reprocher, mais Si fait lien à ceux qui abusent de
son talent au profit de vieilleries médiocres, à bon droit
oubliées, et qui porlent le cachet d'une époque bâtarde.
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différence publique s'étendre de la vieille muse h In jeune
tragédienne, que celle-ci aborde, bonnes ou médiocres,
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longtemps au rang qu'elle a conquis si elle n'accepte la
lutte comme ses devancières l'ont acceptée.
Beauvallet a fait preuve d'un grand talent dans le rô'e
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pièce de Lemercier et ne profitera guère, nous le crai-
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niers temps, il faut bien le dire, cette dernière science avait nei,
profité des travaux de sa sœur; l'art de guérir paraissait station-
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était forcé de garder un affligeant silence; et tandis que la chi-
mie portait partout les secours de son flambeau, les ténèbres en-
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Cependant un médecin qui s'est acquis une réputation méri-
tée, convaincu que la chimie seule, pouvait faire sortir la mé-
decine de cette affligeante stagnation, ne se laissant pas décou-
rager par les efforts infructueux qui avaient été faits avant lui
pour arriver à ce but, travaillant sans relâche, avec la plus
louable persévérance, mais stimulé par l'amour de sou art et
par la plus tendre sollicitude pour les souffrances de l'humani-
té, le docteur REY DE .IOUGLA, ruedu Iiac, 106, est parvenu il
trouver, à l'aide de la chimie, un remède prompt et efficace
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CHANTEURS. — Lablache, Tatnburini, Mario de Candia,
La font, Duprez, Levasseur.Rubini, Barroilhet, Poullier.
ACTEURS.—Beauvallet, Bocage, Ligier, Gelïroy, Mon-
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