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MARDI S SEPTEMBRE 1848. «p-^ITTTKI « DOUZIÈME ANNÉE, N» 218.
melle ; «
I on veut
Quel es,
JHgeric
nij,
Paris.
»°, soit iîS moi,'i
1 luedesUfe
landau à,'.
'*Dép«rtoiii«M. Étranger. JHiHra £ 3 * «""""Vj?*^ O'iifels'jf^il Nr*TÏJ1 La cSllëctlon complète de la nouvelle s>'yie, du 1«jan-
jrois Mois........ "ifffr. 18 fr. 2| fr. ^^^Nfl{vJ^| wM^' ! = ' ChîquV^volum^'.^0/^.!0Prb" so°fr* „"c*
Un An........■•• <i0 „i,.„„„ ??„;o /^T^^k?=^fe5^ç^^^^^^F^^^r^^^!^Hl II / ' _&ZliË. 5 llll. Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau
^S^^mAY^^m^SiS', J^^^^t S WÈÈCf^ ** » litb«to » * «" jettes su: Ms.
Etspécia emçntpour les ^parlements chez '<« Coriçs- ^^^^^^HfflPl^^^^^^P-, 4&«Tir-- nique dujour.crilique desorateurs et des débats'législatifs.
pondants, I" Libraire s, les>''fX'Xn " mol, 1 "l-**^ l JW 1^ •">"»'»> *J^^^^JMt_ Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
glessaser.es ; ot chez De pechj J« j ft™°.,ntfaî 1»SW«^BWPIM^C^ A^PT» JXVésJO1 ,lps ,cours P»""". «'te.; des concours, réceptions et travauî
Marseille,Kcy, a 2<ra«o.«e, Ml es JJauuier a_iyo», wa IS^/SIM^^^^ÊÊ^^^^S^sS^LMS1 *, fiteSST; académiques ; des missions scientifiques, et antres ; bruits
Jakcr, à W/e; Dovilly, a Jfe<s;MamTille, Watré, a i.o«e», J^S^^HBM^^^^fate^- de salons, de coulisses etde bourse ; pastichesde nos grands
,„ nircclcur de la Poste, a/Wjer. *fy!i»l£ËifflB>ivP^^ " écrivains du jour ; critique de la critique.
' pour la Belgique, le Directeur des Postes à Bruxelles ; ^l|MpKM iUâr««*»,J*iCTl^^^ ilîisiqu^, peinture, sculpture, etc.
yinglelerre, Covie, a Lon i< s .//,i arf , I i l e t. t^£MMg& #^H.*$I \<B»f ^^^^Wfffiflll ^"'"rs- Mnpllrs Parisiennes et provinciales , contes et
m Postes.. La Hâve, Am» erdam^ a 6«t««, J-ombe - |SUK»ra5U ^WS^^KV <H|WW!||1J nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux,
braire, a Genève; ) Halte,. les Direct, des Postesa Juni., /g|Ék -fflM ,®71aBfVm ^Œffiffl^JW ! IWfj 0«»«'n». Cortcofure* politiques (quand la censure veut
lilan, Véronne, Venise, Florence Rome Naples ; A,. ^HgHH| MÉBmiTHÉ\Wi W ^ M Hffc l,ien le P«"™ttre), ««eVofrei, artistiques, indus trieU es,
d, r, du "irn V! W"e-Monn.er, libraire a Madnd; MHemaffne es Di- aJflDTC&HuSft ■URiVMjn de genre,croquis dl mœurs, scènes d'intérieur,
„ttU C/,f"'i,)„,.i fect. des Postes a Letpsig, '"ncfort Hambourg; M«- -^PMM^HR.^BlMW^Sv^f^ WmWÊ»\M\ pochadesde salon, d< atelier, de tribimiux,de promenades
1> r«C Saijit-GP„1.,tlllls«- ricAeel laifo«ire le Direct des Postes a Vieni e,e chez ^^^^MH/l) B / A K^PM publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en Z-
'emens , reCPV "'S1'8' '3 Aleiandre, à Strasbourg ; la i>ru«e, le Direct, dos Postes ^S^S^P^IO- / frar&MjM **t^îFw-fc^ Copfc <to m*W« de «-e.rpos.7ton e" dêi
c t«r de > )>«», d'Aix-la-Chapelle: la ««,«.: chez Belltzardi Durotir ci ^^^^^H^^Mlilira.Kv, ^.ei. Portrort. ou eAoree, de, écrite, eon«emp0î
Comp., libraires à Saint-Pétersbourg ; aux £<a(, -lut,, - ~~~ "5SS*'aa:^s*T^]f-^ > f raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes,ete,
rheï Behr, a IMeW-IOrK. .... , _, ^^^SkJ^'ivSï-^_ ~ —' Tout ce qui coBcerne le journat doit être adressé {franco) au Directs*
«nrccoii™pïie™Btdesa^nneme,nts',e.s"ma"îal?è,ae"r.!eT."sor ^- -==j=__ Les lettrei nonaflranchie» «eront rigouretnemeot refn»ée»
mur II Poslo, et Us effets sur lea maisons de banque de Pans.
nt-Cyr.
ble.
r-l-duTrombonne^
Maison.
Rouen,
de Nesle.
orcices d'équUalion.
esDevoranS-rH,lissicr
■eretees d'equitation
ue du Croissant,
IG.
COMMERCE DE I10YALE AMITIE
dont
ON VOUDRAIT FAIRE UN COMMERCE D'ANNONCES.
i
saurait pvortui
toutes les nuan
«s, qui, réunis, c»
imble de moyens aussi
le, la Gazette du
ms pour le Journal
/ „ diontalivet, seul, rouge comme un coq, songe un
moment à s'arracher les cheveux ; mais toutes réflexions
[ailes, il 'préfère arracher deux ou trois clous qui le gê-
nent dans ses bottes. Ainsi son désespoir lui économise un
savetier. — Les gredins ont juré ma mort. Ils veulent
m'ensevelir dans un mémoire de fournisseur et m'enter-
rcr dans notre caisse vide!
Qu'avaient-ils besoin d'aller insinuer à cette petite
reine Victoria l'idée de venir en France! Si c'est elle qui
i'aeue, cette idée maudite, comment n'ont-ils pas songé
à éconduire la reine par un des procédés usités dans
la circonstance, celui-ci par exemple : «t Ah ! madame,
comme ça se trouve mal! Précisément ce jour-là je dîne
en ville, n
Mais non : tous ces gens-là, avec leur infernale rai-
son d'Etat et leur intérêt politique (que le diable l'em-
porte !) considèrent comme une bonne fortune cette vi-
site de la reine d'Angleterre. Bonne fortune, quelle amè-
rméc et lê jouï] re dérision ! C'est-à-dire que cette bonne fortune mine-
ur l'opinion piinlifit.j nia Liste-Civile qui est la meilleure fortune de France.
S'il n'y avait que les ministres à avoir de ces folles
idées-là, on s'en consolerait, et d'ailleurs on ferait payer
la carte tout entière par le budget. Mais non ! la cour,
elle-même, la cour que j'ai toujours vue se rallier avec
i Lafftlte 40i| empressement à mes idées d'économie, est infatuée de
cette chimère : elle est saisie de vertige à la pensée de
cette vieille dynastie qui vient, en la visitant, lui donner
1 une sorte de sacre monarchique !... Parvenue, va! Le
bM3Ï1S3 mUmal araison: nous ressemblons à M. Jourdain
îoramaV l'existence pi | hoaQi de joie, lorsque le chevalier l'a appelé mon cher
ami.
Le mieux, c'était de laisser la reine d'Angleterre chez
elle. Mais enfin puisque ce malencontreux voyage était
(décidé, il fallait se ranger à mon avis et écrire à Sa
; Majesté quelque chose de semblable à ce qui suit : « Ma-
; dame, vos habitudes anglaises de rosbiff' saignant, de
gin, de porter, vous rendraient peut-être insipide la cui-
sine française qui n'aime pas ces ingrédiens ; vous ferez
donc sagement d'apporter avec vous.quelques provisions
selon le goût anglais; avec lesquels, etc. j De cette ma-
nière, la reine d'Angleterre ne nous aurait rien coûté,
et même nous aurions pu vivre quelques jours sur les
bœufs rôtis, les chester et l'aie de la reine Victoria.
Ali bien oui ! on n'a pas osé. J'ai eu beau raconter
ie cela se faisait dans la plus haute antiquité, ainsi
HOUE,
ion
m de Gavarni,
vous souvenir, et»
[ui ne peuvent plus*
la commencent; il 8|
tlbum relié: 20 fr.
5letexte;sontplrf
,s et plus facile que
liGni,sanSaUé*>
HPHYf Ril) 1011 peut le TOir tlans Ies Poëmes Primitifs ;on m'a °b-
bvbtjx
Jjcclé que, sous les règnes de Louis-Philippe et de Victoria,
on est bien loin des temps héroïques.
Nous voilà donc jetés en plein dans d'horribles dé-
..^^IrtSi'wâ»if||enses defromages grands conme des roues, de porter
rets nif«f
t dont le mi
comme s'il en pleuvait, de chevaux de poste, de man-
paille de toutes sortes, d'éclairage à faire pâlir le so-
ne brochure HJe vous demande dans quel état je suis, moi qui
ourles expédition*'" B'ai jamais pu lire les noces de Gamache sans avoir la
p J["au' de poule et sans frémir de la tête aux pieds.
---—~~~~ Il est impossible de prévoir ce que tant de luxe nous
^(PïRE f »ùtera. Et tous ces gens s'intitulent conservateurs !
. j, ^etle circonstance m'ouvre les yeux et me fait com-
wtraits.--Prirîn:jer (t| j^n^e que l'alliance anglaise est décidément contraire
irn?n'.6^uxVJ^ > "llér^s ^ici* entendus dç l'État. L'opposition est me va... Par malheur, il faudra toujours débourser gros
bien plus raisonnable que je ne le pensais jusqu'à pré-
sent.....J'en profiterai pour augmenter de cinq francs
le prix que je fais payer aux sous abonnés à qui je cède
le National et le Charivari adressés à la Liste-Civile.
un huissier, entranL— Un individu se présente pour
avoir l'honneur de parler à Votre Excellence.
m. mon'talivet, tirant sa tabatière pour prendre une
prise, puis se ravisant.—Huissier, votre tabac est excel-
lent; donnez-m'en.... Faites entrer.
m. réclame. — Excusez-moi, monseigneur, si je viens
solliciter....
m. montalivet.—Je n'ai pas le temps, mon brave
homme ; le voyage de la reine d'Angleterre m'accable
de travail.
m. réclame .—Solliciter un moment de voire précieuse
attention. Je voudrais vous offrir...
m. montalivet. —Donnez-vous donc la peine de vous
asseoir, mon cher monsieur.
m. réclame.—Vous offrir, dis-je, un moyen de récu-
pérer la plus grande partie de vos frais, tout en rendant
un éminent service à l'industrie.
m. moxtalitet.—Comment cela?
m. réclame.—Voici. Je vous dirai d'abord que je suis
courtier d'annonces. Or vous savez, monseigneur, que la
publicité se paie en raison de la place qu'elle occupe
dans les journaux et de ce qu'elle peut rapportera qui
l'achète. Or les noms de tels et tels industriels et four-
nisseurs, adroitement glissés dans les récits de prépara
tifs ou même dans les comptes rendus de fêtes, auraient
une publicité magnifique et fructueuse, et je me fais fort
de la payer au poids de l'or.
m. montalivet.—Diable ! diable !... mais comment l'en
tendriez-vous ?
m. réclame. — Je vous cite un exemple. Vous faites
dire : « D'après les ordres de Sa Majesté, une provision
des meilleurs fromages a été achetée en Angleterre. Il
y en avait un grand comme la meule d'un monlin.»
m. montalivet, pleurant. — Hélas! ce n'est que trop
vrai !
m. réclame.—Eh bien ! que vous en coûterait-il d'a-
jouter : j Ces fromages ont été pris dans les riches ma-
gasins de Croutifer, le plus important et le plus habile
fabricant dans la spécialité.i Rien que pour cela, M.
Croutifer, mon client, vous rembourserait le prix des
fromages.
m. montalivet,—Mais c'est à considérer, cela.
m. réclame.—Je le crois bien. Comme aussi, au lieu
de cette vague comparaison : t II y a un fromage grand
comme la meule d'un moulin,s mettez : «H y a un fro-
mage grand comme la meule monstre du moulin de Tic-
Tacker, le plus vaste et le plus achalandé des moulins
de la Grande-Bretagne.t Cela vous vaudra beaucoup de
livres sterling.
m. montalivet.—Vous m'ouvrez les yeux, mon cher
monsieur.
m. réclame.—Ainsi pour le porter. Vous écrirez dans
les comptes rendus que le porter sort de la brasserie de
M. Mousse, le meilleur des brasseurs, etc., etc., et le
porter ne vous coûtera rien.
m. montalivet.—Et les cinquante-cinq mille bougies
nécessaires à l'éclairage !
m. réclame.—Dites qu'elles ont été fournies par M.
Suiffard, le célèbre chandelier, etc., etc., et vous rentre-
rez dans la moitié de vos déboursés de luminaire.
m. montalivet.—Mais c'est merveilleux! ça me va, ça
pour les tentures et la disposition des appartenons. Sa-
vez-vous, monsieur, que nous donnons une haute paie
aux ouvriers pour les faire travailler la nuit, aux flam-
beaux!
m. réclame. — Mais j'ai justement votre affaire. Qui
vous empêchera d'ajouter : c Ces préparatifs et tous
les décors ont été improvisés en quelques heures par
M. Marteau, le plus habile et le plus élégant de nos
tapissiers, etc.» Ce sera d'un bon rapport.
m. montalivet.— Mon cher monsieur, vous me rendez
l'âme. Je comprends maintenant que,pour peu que nous
mettions une réclame par ligne, la visite de la reine d'An-
gleterre finira par nous rapporter au lieu de nous coûter.
m. réclame. — Nous en tirerons le meilleur parti pos-
sible. Je vais me mettre en campagne pour récolter des
annonces... Il est bien entendu que cela passera dans
tous vos journaux ministériels.
m. montalivet. — Ça va sans dire. C'est nous mêmes
qui rédigerons le récit des fêtes, et les journaux l'insére-
ront tel qu'il leur sera envoyé. Nous nous sommes arran-
gés pour cela avec leur désintéressement et leur indépen-
dance.
(M. Réclame sort.)
k. montalivet, seul.—Décidément l'alliance
a du bon, et je ne suis plus si fâché de recevoir
Victoria, depuis que j'ai l'espérance de recevo
chose en même temps.
LA CANTATE-LÎÂDIÈRSS.
Au rédacteur du Charivari.
Pau, avril 1843.
Monsieur,
Les amateurs de la belle littérature française étaient
depuis longtemps excessivement malheureux. J'en ai
rencontré un, l'autre jour, à notre barrière, qui m'a dit
d'une voix émue et entrecoupée de soupirs :
« J'ai vingt-cinq mille francs de rente; j'étais louche,
je me suis fait strabiser et l'opération a parfaitement
réussi. J'ai bon pied, bon œil, je ne suis point marié, je
réunis toutes les conditions qui font l'homme heureux..»
Cependant quelque chose manque à mon bonheur.
— Quoi donc?
— Une cantate. On néglige trop ce genre de littéra-
ture qui est essentiellement noble. Je me console de cet
abandon en lisant la fameuse cantate de Circé:
Va bruit formidable
Règne dans les airs,
Sa voix redoutable
Trouble les enfers.
Il y a dix ans que je trouve ce morceau sublime, que je
m'extasie, que je m'écrie : «Dieux! quels transports
m'agitent!» Cependant, je l'avoue, je désirerais bien
m'agiler pour autre chose. Si j'étais mort, je vous assure
que je donnerais bien un prix de dix mille francs à l'au-
teur de la meilleure cantate.
— Vivez et soyez heureux, la cantate vient de renaî-
tre :
Un bruit formidable
Règne dans les airs,
mes
MARDI S SEPTEMBRE 1848. «p-^ITTTKI « DOUZIÈME ANNÉE, N» 218.
melle ; «
I on veut
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Etspécia emçntpour les ^parlements chez '<« Coriçs- ^^^^^^HfflPl^^^^^^P-, 4&«Tir-- nique dujour.crilique desorateurs et des débats'législatifs.
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glessaser.es ; ot chez De pechj J« j ft™°.,ntfaî 1»SW«^BWPIM^C^ A^PT» JXVésJO1 ,lps ,cours P»""". «'te.; des concours, réceptions et travauî
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Jakcr, à W/e; Dovilly, a Jfe<s;MamTille, Watré, a i.o«e», J^S^^HBM^^^^fate^- de salons, de coulisses etde bourse ; pastichesde nos grands
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' pour la Belgique, le Directeur des Postes à Bruxelles ; ^l|MpKM iUâr««*»,J*iCTl^^^ ilîisiqu^, peinture, sculpture, etc.
yinglelerre, Covie, a Lon i< s .//,i arf , I i l e t. t^£MMg& #^H.*$I \<B»f ^^^^Wfffiflll ^"'"rs- Mnpllrs Parisiennes et provinciales , contes et
m Postes.. La Hâve, Am» erdam^ a 6«t««, J-ombe - |SUK»ra5U ^WS^^KV <H|WW!||1J nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux,
braire, a Genève; ) Halte,. les Direct, des Postesa Juni., /g|Ék -fflM ,®71aBfVm ^Œffiffl^JW ! IWfj 0«»«'n». Cortcofure* politiques (quand la censure veut
lilan, Véronne, Venise, Florence Rome Naples ; A,. ^HgHH| MÉBmiTHÉ\Wi W ^ M Hffc l,ien le P«"™ttre), ««eVofrei, artistiques, indus trieU es,
d, r, du "irn V! W"e-Monn.er, libraire a Madnd; MHemaffne es Di- aJflDTC&HuSft ■URiVMjn de genre,croquis dl mœurs, scènes d'intérieur,
„ttU C/,f"'i,)„,.i fect. des Postes a Letpsig, '"ncfort Hambourg; M«- -^PMM^HR.^BlMW^Sv^f^ WmWÊ»\M\ pochadesde salon, d< atelier, de tribimiux,de promenades
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'emens , reCPV "'S1'8' '3 Aleiandre, à Strasbourg ; la i>ru«e, le Direct, dos Postes ^S^S^P^IO- / frar&MjM **t^îFw-fc^ Copfc <to m*W« de «-e.rpos.7ton e" dêi
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Maison.
Rouen,
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[ailes, il 'préfère arracher deux ou trois clous qui le gê-
nent dans ses bottes. Ainsi son désespoir lui économise un
savetier. — Les gredins ont juré ma mort. Ils veulent
m'ensevelir dans un mémoire de fournisseur et m'enter-
rcr dans notre caisse vide!
Qu'avaient-ils besoin d'aller insinuer à cette petite
reine Victoria l'idée de venir en France! Si c'est elle qui
i'aeue, cette idée maudite, comment n'ont-ils pas songé
à éconduire la reine par un des procédés usités dans
la circonstance, celui-ci par exemple : «t Ah ! madame,
comme ça se trouve mal! Précisément ce jour-là je dîne
en ville, n
Mais non : tous ces gens-là, avec leur infernale rai-
son d'Etat et leur intérêt politique (que le diable l'em-
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site de la reine d'Angleterre. Bonne fortune, quelle amè-
rméc et lê jouï] re dérision ! C'est-à-dire que cette bonne fortune mine-
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S'il n'y avait que les ministres à avoir de ces folles
idées-là, on s'en consolerait, et d'ailleurs on ferait payer
la carte tout entière par le budget. Mais non ! la cour,
elle-même, la cour que j'ai toujours vue se rallier avec
i Lafftlte 40i| empressement à mes idées d'économie, est infatuée de
cette chimère : elle est saisie de vertige à la pensée de
cette vieille dynastie qui vient, en la visitant, lui donner
1 une sorte de sacre monarchique !... Parvenue, va! Le
bM3Ï1S3 mUmal araison: nous ressemblons à M. Jourdain
îoramaV l'existence pi | hoaQi de joie, lorsque le chevalier l'a appelé mon cher
ami.
Le mieux, c'était de laisser la reine d'Angleterre chez
elle. Mais enfin puisque ce malencontreux voyage était
(décidé, il fallait se ranger à mon avis et écrire à Sa
; Majesté quelque chose de semblable à ce qui suit : « Ma-
; dame, vos habitudes anglaises de rosbiff' saignant, de
gin, de porter, vous rendraient peut-être insipide la cui-
sine française qui n'aime pas ces ingrédiens ; vous ferez
donc sagement d'apporter avec vous.quelques provisions
selon le goût anglais; avec lesquels, etc. j De cette ma-
nière, la reine d'Angleterre ne nous aurait rien coûté,
et même nous aurions pu vivre quelques jours sur les
bœufs rôtis, les chester et l'aie de la reine Victoria.
Ali bien oui ! on n'a pas osé. J'ai eu beau raconter
ie cela se faisait dans la plus haute antiquité, ainsi
HOUE,
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m de Gavarni,
vous souvenir, et»
[ui ne peuvent plus*
la commencent; il 8|
tlbum relié: 20 fr.
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liGni,sanSaUé*>
HPHYf Ril) 1011 peut le TOir tlans Ies Poëmes Primitifs ;on m'a °b-
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Jjcclé que, sous les règnes de Louis-Philippe et de Victoria,
on est bien loin des temps héroïques.
Nous voilà donc jetés en plein dans d'horribles dé-
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rets nif«f
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comme s'il en pleuvait, de chevaux de poste, de man-
paille de toutes sortes, d'éclairage à faire pâlir le so-
ne brochure HJe vous demande dans quel état je suis, moi qui
ourles expédition*'" B'ai jamais pu lire les noces de Gamache sans avoir la
p J["au' de poule et sans frémir de la tête aux pieds.
---—~~~~ Il est impossible de prévoir ce que tant de luxe nous
^(PïRE f »ùtera. Et tous ces gens s'intitulent conservateurs !
. j, ^etle circonstance m'ouvre les yeux et me fait com-
wtraits.--Prirîn:jer (t| j^n^e que l'alliance anglaise est décidément contraire
irn?n'.6^uxVJ^ > "llér^s ^ici* entendus dç l'État. L'opposition est me va... Par malheur, il faudra toujours débourser gros
bien plus raisonnable que je ne le pensais jusqu'à pré-
sent.....J'en profiterai pour augmenter de cinq francs
le prix que je fais payer aux sous abonnés à qui je cède
le National et le Charivari adressés à la Liste-Civile.
un huissier, entranL— Un individu se présente pour
avoir l'honneur de parler à Votre Excellence.
m. mon'talivet, tirant sa tabatière pour prendre une
prise, puis se ravisant.—Huissier, votre tabac est excel-
lent; donnez-m'en.... Faites entrer.
m. réclame. — Excusez-moi, monseigneur, si je viens
solliciter....
m. montalivet.—Je n'ai pas le temps, mon brave
homme ; le voyage de la reine d'Angleterre m'accable
de travail.
m. réclame .—Solliciter un moment de voire précieuse
attention. Je voudrais vous offrir...
m. montalivet. —Donnez-vous donc la peine de vous
asseoir, mon cher monsieur.
m. réclame.—Vous offrir, dis-je, un moyen de récu-
pérer la plus grande partie de vos frais, tout en rendant
un éminent service à l'industrie.
m. moxtalitet.—Comment cela?
m. réclame.—Voici. Je vous dirai d'abord que je suis
courtier d'annonces. Or vous savez, monseigneur, que la
publicité se paie en raison de la place qu'elle occupe
dans les journaux et de ce qu'elle peut rapportera qui
l'achète. Or les noms de tels et tels industriels et four-
nisseurs, adroitement glissés dans les récits de prépara
tifs ou même dans les comptes rendus de fêtes, auraient
une publicité magnifique et fructueuse, et je me fais fort
de la payer au poids de l'or.
m. montalivet.—Diable ! diable !... mais comment l'en
tendriez-vous ?
m. réclame. — Je vous cite un exemple. Vous faites
dire : « D'après les ordres de Sa Majesté, une provision
des meilleurs fromages a été achetée en Angleterre. Il
y en avait un grand comme la meule d'un monlin.»
m. montalivet, pleurant. — Hélas! ce n'est que trop
vrai !
m. réclame.—Eh bien ! que vous en coûterait-il d'a-
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gasins de Croutifer, le plus important et le plus habile
fabricant dans la spécialité.i Rien que pour cela, M.
Croutifer, mon client, vous rembourserait le prix des
fromages.
m. montalivet,—Mais c'est à considérer, cela.
m. réclame.—Je le crois bien. Comme aussi, au lieu
de cette vague comparaison : t II y a un fromage grand
comme la meule d'un moulin,s mettez : «H y a un fro-
mage grand comme la meule monstre du moulin de Tic-
Tacker, le plus vaste et le plus achalandé des moulins
de la Grande-Bretagne.t Cela vous vaudra beaucoup de
livres sterling.
m. montalivet.—Vous m'ouvrez les yeux, mon cher
monsieur.
m. réclame.—Ainsi pour le porter. Vous écrirez dans
les comptes rendus que le porter sort de la brasserie de
M. Mousse, le meilleur des brasseurs, etc., etc., et le
porter ne vous coûtera rien.
m. montalivet.—Et les cinquante-cinq mille bougies
nécessaires à l'éclairage !
m. réclame.—Dites qu'elles ont été fournies par M.
Suiffard, le célèbre chandelier, etc., etc., et vous rentre-
rez dans la moitié de vos déboursés de luminaire.
m. montalivet.—Mais c'est merveilleux! ça me va, ça
pour les tentures et la disposition des appartenons. Sa-
vez-vous, monsieur, que nous donnons une haute paie
aux ouvriers pour les faire travailler la nuit, aux flam-
beaux!
m. réclame. — Mais j'ai justement votre affaire. Qui
vous empêchera d'ajouter : c Ces préparatifs et tous
les décors ont été improvisés en quelques heures par
M. Marteau, le plus habile et le plus élégant de nos
tapissiers, etc.» Ce sera d'un bon rapport.
m. montalivet.— Mon cher monsieur, vous me rendez
l'âme. Je comprends maintenant que,pour peu que nous
mettions une réclame par ligne, la visite de la reine d'An-
gleterre finira par nous rapporter au lieu de nous coûter.
m. réclame. — Nous en tirerons le meilleur parti pos-
sible. Je vais me mettre en campagne pour récolter des
annonces... Il est bien entendu que cela passera dans
tous vos journaux ministériels.
m. montalivet. — Ça va sans dire. C'est nous mêmes
qui rédigerons le récit des fêtes, et les journaux l'insére-
ront tel qu'il leur sera envoyé. Nous nous sommes arran-
gés pour cela avec leur désintéressement et leur indépen-
dance.
(M. Réclame sort.)
k. montalivet, seul.—Décidément l'alliance
a du bon, et je ne suis plus si fâché de recevoir
Victoria, depuis que j'ai l'espérance de recevo
chose en même temps.
LA CANTATE-LÎÂDIÈRSS.
Au rédacteur du Charivari.
Pau, avril 1843.
Monsieur,
Les amateurs de la belle littérature française étaient
depuis longtemps excessivement malheureux. J'en ai
rencontré un, l'autre jour, à notre barrière, qui m'a dit
d'une voix émue et entrecoupée de soupirs :
« J'ai vingt-cinq mille francs de rente; j'étais louche,
je me suis fait strabiser et l'opération a parfaitement
réussi. J'ai bon pied, bon œil, je ne suis point marié, je
réunis toutes les conditions qui font l'homme heureux..»
Cependant quelque chose manque à mon bonheur.
— Quoi donc?
— Une cantate. On néglige trop ce genre de littéra-
ture qui est essentiellement noble. Je me console de cet
abandon en lisant la fameuse cantate de Circé:
Va bruit formidable
Règne dans les airs,
Sa voix redoutable
Trouble les enfers.
Il y a dix ans que je trouve ce morceau sublime, que je
m'extasie, que je m'écrie : «Dieux! quels transports
m'agitent!» Cependant, je l'avoue, je désirerais bien
m'agiler pour autre chose. Si j'étais mort, je vous assure
que je donnerais bien un prix de dix mille francs à l'au-
teur de la meilleure cantate.
— Vivez et soyez heureux, la cantate vient de renaî-
tre :
Un bruit formidable
Règne dans les airs,