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Le charivari — 47.1878

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Octobre
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QUARANTE-SEPTIÈME ANNÉE

Prix du Numéi o : 25 centimes

MARDI 1" OCTOBRE 1878

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peuven*

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muue. »

la France d
et radicale

Les jésuites lui disent :

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Pas de -violences, pas d’argent j

le 30 septembre sont priés de le renouveler
immédiatement s’ils ne veulent pas éprouver
d’interruption dans l’envoi du journal.

BULLETIN POLITIQUE

Faut-il pousser le cri : Sentinelles, prenez garde
à vous ?

Depuis quelque jours, la presse réactionnaire
grince de l’alinéa et se met la déclamation sur le
coin de l’oreille.

Ils faisaient mine basse tout à l’heure. Aujour-
d’hui ils redeviennent menaçants. A ce point que
Assemblée nationale ne craint pas de tracer un
nouveau programme de Seize Mai.

Pour point de départ, Y Assemblée nationale prend
l’hypothèse d’un nouveau ministère dans lequel
ille attribue le portefeuille de l’intérieur à M. Léon
Renault, celui des affaires étrangères à M. Four-
nier, et ccetera-

A quoi Y Assemblée nationale ajoute :

« Après la retraite de M. Dufaure et devant les
excès et les tentatives contre la Constitution par la
majorité de la Chambre basse, il est probable que
le maréchal-président se verra dans la nécessité de
demander des conseils à des membres de la majo-
rité du Sénat, et que cette majorité comprendra le
sort qui lui est réservé ainsi que les dangers que
ferait courir à la France une majorité sénatoriale
semblable à celle de la Chambre basse.

» Lçg constitutionnels ne veulent pas plus que les
autres tractions de la majorité conservatrice l’inva-
sion des radicaux dans le Sénat et l’avénement
d’une Convention.

« 11 n y a plus d’illusion possible après les dis-
cours de septembre.

» Les témérités de toute sorte qui gg sont pro-
duites impunément pendant ce mois, illustré tant
de fois déjà, à diverses époques, parles révolution-
naires, ont bien démontré que la France est en ce
moment livrée à l’anarchie, et que le réveil de la
majorité du Sénat et le courage du maréchal-prési-

Le président demandant des conseils (lire un con_
seil des ministres) à des membres de la majorité du
Sénat (lire : MM. de Broglie, Buffet et G0), c’est bien
le Seize Mai recommençant son odieuse tentative
de coups d’Etat.

On ne s’en cache pas à Y Assemblée nationale.

-Une majorité sénatoriale républicaine serait la
ruine des espérances monarchistes. Donc, il faut
empêcher les électeurs de voter dans ce sens.

On oublie de nous dire comment on s’y prendrait;
on oublie aussi que la Chambre des députés tient
les cordons de la bourse et ne les lâchera pas ; on
oublie enfin que l’armée n’est pas disposée à servir
des projets de guet-apens. Car c’est un vrai guet-
apens qu’on conseille.

On aurait la guerre civile dans la caserne, comme
l’a dit un général. C’est là ce qu’ils appellent pré-
server la France d’une révolution !

Mais cette révolution, vous la provoqueriez, vous
la fomenteriez, et elle ne ferait qu’une bouchée de
vous.

Heureusement, ce n’est là que du roman, rêvé
par l’imagination des casse-cou qui ne trouveraient
pas, pour les suivre, quatre hommes et un caporal.

Nous prononcions tout à l’heure le nom de
M. Buffet.

Il paraît que sa fortune ne réussit pas à prendre
une face nouvelle, et qu’il est de plus en plus dé-
laissé.

M. Buffet est allé dernièrement à Mirecourt pré-
sider la réunion annuelle du comice agricole ;

« mais, dit un journal des Vosges, on a remarqué
l’indifférence de la population pour le ministre qui
a présidé aux élections de 1876, et la froideur de ses
anciens partisans. Seul, M. de Ravinel, auquel le
Parlement est redevable de l’obligation de siéger à
Versailles, faisait l’empressé. »

M. Buffet avait eu cependant la précaution de ne
pas prendre part directement au Seize Mai.

Cette malice lui a peu profité.

Il est vrai que les autres coupables auront vrai-
semblablement un autre châtiment que la froideur
de leurs amis.

Un entrefilet partout reproduit, prétend qu’on
parle beaucoup au Vatican d’un différend qui se
serait élevé entre Léon XIII et le Père Becks, gé-
néral des jésuites. Les jésuites auraient refusé de
faire de la propagande en faveur du denier de saint
Pierre.

Léon XIII est trop doux.

Ou causait de M. Robert, le nouvel évêque de
Marseille, tenant mordicus à faire son entrée avec
toutes les pompes officielles.

— Des pompes, fit quelqu’un, qui au lieu d’étein-
dre l’incendie, pourraient bien l’allumer.

Pierre Véron.

LETTRES A MES CONTEMPORAINS

Au comte de Chambord, en exil.

Monsieur,

Samedi dernier, quelques obstinés de la fidélité
ou de l’aveuglement se réunissaient dans l’église
Saint-Germaiu-des-Piés, qui est le Saint-Augustin
de la royauté, comme Saint-Augustin est le Saint-
Gerinain-des-Prés de l’empire.

Les réunions de ce genre pourraient être, à la ri-
gueur, interdites.

Il suffirait, pour en arriver là, de prendre modèle
sur les monarchies.

Car, si vous étiez sur ce que vous appelez le
trône de vos pères, monsieur, il est bien certain
que vous mettriez au besoin sur pied toute la po-
lice de France pour empêcher qu’un groupe de ré-
publicains ne célébrât la naissance de la Répu-
blique.

Mais nos moyens nous permettent d’user de to-
lérance, que votre faiblesse vous défendrait.

On a donc chanté quelques oremus pour remer-
cier ce ciel qui vous fit, il y a pas mal d’années, ve~
uir au monde dans cette bonne ville de Paris que
vous ne reverrez jamais.

Et à la suite de ces psalmodies, les félicitations
télégraphiques ont été expédiées avec des vœux
plus ou moins sincères dans la résidence où vous
êtes en train de guerroyer paisiblement coutre le
lapin inoffensif.

Au lieu de ces vœux et de ces félicitations-là,
permettez, monsieur, que je vous dédie quelques
condoléances loyales, accompagnées de souhaits
qui ne ressemblent en rien à ceux auxquels vos
flatteurs ordinaires vous ont accoutumé 1

Les condoléances d’abord.

Et je vous assure qu’elles sont bien convaincues.

J’estime, eu eliet, que les hasards de la destinée
vous ont joué un tour bien cruel en plaçant voire
berceau sur les marches de ce trône de vos pères
dont je parlais tout à l’heure.

Cette origine, dont vous n’êtes pas responsable,
vous a condamné à une vie d’oisiveté inutile, d’éti-
quette mensongère, d’ambition forcée, d’impuis-
sance perpétuelle qui doit, par instants, vous peser
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