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ACTUALITES
d’hui maire de Marseille ; l’orateur était M. Maurice
Rouvier, aujourd’hui président de la commission du
budget de la Chambre des députés. Mon diplôme est
orné de leurs signatures ainsi que de celles du général
Mellinet, grand-maître, et Alfred Blanche, grand-maître
adjoint de l’ordre.
C’est dans cette même loge qu’un peu plus tard, en
1869, nous avons conféré le titre de franc-maçon, ou —
pour parler la langue maçonnique — c’est là que nous
avons donné la lumière à deux hommes éminents : Léon
Gambetta et Alphonse Esquiros. Tous deux, bien en-
tendu, furent dispensés des simagrées que les francs-
maçons candides persistent à appeler les épreuves.
On n’imita pas le bruit du tonnerre à peu près comme
cela se pratique dans les petits théâtres, on n'imposa
pas aux néophytes un voyage imaginaire à travers les
bancs et les chaises de la loge ; mais le vénérable leur
rappela, en quelques paroles, le but de la franc-maçon-
nerie.
A cette allocution, Gambetta répondit par une impro-
visation moins brillante que familière, et Esquiros par
une causerie pleine de cette componction sentimentale
qui était le propre de son talent.
Ils furent quelques semaines plus tard élus, l’un et
l’autre, députés de Marseille au Corps législatif. Leur
affiliation ne nuisit pas à leur succès puisque tous les
frères de la loge où ils avaient été admis étaient, en
même temps, membres de leur comité électoral. Mais
la franc-maçonnerie proprement dite eut peu de part
à ce double succès.
LA REVISION DE LA CONSTITUTION
— Madame, ôtez votre chemise.
# *
En Angleterre, le chef de la terrible secte si vigou-
reusement flétrie par le pape est tout simplement le
prince de Galles. C’est assez dire que l’institution n’est
pas absolument anti monarchique. Je ne crois pas
qu’on y prépare autre chose que de lourds et plantu-
reux repas, largement arrosés de vins très variés.
J’ai assisté à la tenue d’une loge en Angleterre. On y
parlait de la Bible, comme peut en parler un pasteur
dans sa chaire. Car on croit généralement que le G.-. A.-,
de l’U.-. a fait le monde en six jours et qu’il s’est re-
posé le septième.
Donc, très correcte en Angleterre, la franc maçonne-
rie, tant au point de vue monarchique qu’au point de
vue biblique.
Evidemment le fameux M. Bradlaugh n’est pas franc-
maçon. Il a été cependant exclu du Parlement comme
athée, pour avoir refusé d’abord de prêter serment sui-
vant la formule et bien qu'il ait offert depuis de s’y
conformer.
Il est vrai que le G.-. O.-, de France a récemment
destitué le G.-. A.-, de l’U.'., auquel il était d’usage
d’adresser une allocution, dans chaque loge, avant
l’ouverture des travaux. Mais c’est un détail dont Je
pape doit peu s’inquiéter.
En somme, les révolutionnaires les plus renommés
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de notre temps n’ont pas apparterEf
nerie ou ne s’en sont plus occup< E-1-
affilier. =_
C’est qu’en effet ils se font tro — £
avec de bons bourgeois ayant pig E
d’actions de chemin de fer et d’ ="0
dans leurs portefeuilles, aimant à E_r
pies de Rabelais et à manger à dirE_
Ce n’est point là que pouvaient ;= &
nels ennemis de l’ordre » ni les fa E
C’est pourquoi ni Barbés, ni BlsE~
Ledru-Rollin n’ont été francs-EJ?
« compagnons » actuels de l’ana =_
mépriser considérablement les fra:E s
J’estime donc que le pape et toi -
peuvent dormir tranquilles. Ce ne =r
maçons qui troubleront jamais leu EJ?
pire pas dans les loges. On y boit E_
fait l’aumône. On s’associe àquelq = ^
de libre-pensée et d’éducation qi =—
éclore, mais on n’en prend guère E.
cela ne se voit-il que dans PO.-. di-
Le véritable ennemi de la papE
cléricalisme militant et envahisset E"
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d’hui maire de Marseille ; l’orateur était M. Maurice
Rouvier, aujourd’hui président de la commission du
budget de la Chambre des députés. Mon diplôme est
orné de leurs signatures ainsi que de celles du général
Mellinet, grand-maître, et Alfred Blanche, grand-maître
adjoint de l’ordre.
C’est dans cette même loge qu’un peu plus tard, en
1869, nous avons conféré le titre de franc-maçon, ou —
pour parler la langue maçonnique — c’est là que nous
avons donné la lumière à deux hommes éminents : Léon
Gambetta et Alphonse Esquiros. Tous deux, bien en-
tendu, furent dispensés des simagrées que les francs-
maçons candides persistent à appeler les épreuves.
On n’imita pas le bruit du tonnerre à peu près comme
cela se pratique dans les petits théâtres, on n'imposa
pas aux néophytes un voyage imaginaire à travers les
bancs et les chaises de la loge ; mais le vénérable leur
rappela, en quelques paroles, le but de la franc-maçon-
nerie.
A cette allocution, Gambetta répondit par une impro-
visation moins brillante que familière, et Esquiros par
une causerie pleine de cette componction sentimentale
qui était le propre de son talent.
Ils furent quelques semaines plus tard élus, l’un et
l’autre, députés de Marseille au Corps législatif. Leur
affiliation ne nuisit pas à leur succès puisque tous les
frères de la loge où ils avaient été admis étaient, en
même temps, membres de leur comité électoral. Mais
la franc-maçonnerie proprement dite eut peu de part
à ce double succès.
LA REVISION DE LA CONSTITUTION
— Madame, ôtez votre chemise.
# *
En Angleterre, le chef de la terrible secte si vigou-
reusement flétrie par le pape est tout simplement le
prince de Galles. C’est assez dire que l’institution n’est
pas absolument anti monarchique. Je ne crois pas
qu’on y prépare autre chose que de lourds et plantu-
reux repas, largement arrosés de vins très variés.
J’ai assisté à la tenue d’une loge en Angleterre. On y
parlait de la Bible, comme peut en parler un pasteur
dans sa chaire. Car on croit généralement que le G.-. A.-,
de l’U.-. a fait le monde en six jours et qu’il s’est re-
posé le septième.
Donc, très correcte en Angleterre, la franc maçonne-
rie, tant au point de vue monarchique qu’au point de
vue biblique.
Evidemment le fameux M. Bradlaugh n’est pas franc-
maçon. Il a été cependant exclu du Parlement comme
athée, pour avoir refusé d’abord de prêter serment sui-
vant la formule et bien qu'il ait offert depuis de s’y
conformer.
Il est vrai que le G.-. O.-, de France a récemment
destitué le G.-. A.-, de l’U.'., auquel il était d’usage
d’adresser une allocution, dans chaque loge, avant
l’ouverture des travaux. Mais c’est un détail dont Je
pape doit peu s’inquiéter.
En somme, les révolutionnaires les plus renommés
m
de notre temps n’ont pas apparterEf
nerie ou ne s’en sont plus occup< E-1-
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C’est qu’en effet ils se font tro — £
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Ce n’est point là que pouvaient ;= &
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Ledru-Rollin n’ont été francs-EJ?
« compagnons » actuels de l’ana =_
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J’estime donc que le pape et toi -
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