FANTAISIES PARISIENNES
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ibiUoa
,Uoi attiK.,
‘Plis
“s s’endorî
11 aUendi
‘velle loi
■,aQt qüj
QiCj,
‘ Peuvent quv,
rw\ fai
Jrales de l’Opg
exhibitions ij,
Fr»ace, ilo^j
des
is semblent i,
e sa houlette»
es bords fleuris
a colère deTe®.
est déjà à ÿ
dent sur l'eut
ihèvement dû
Parlement,,,j
i l’explosion ip
Westminster ;x
iSins doivent it
atage d'une po:
.rou à rat pi
> inhabitable,
lance et de bon:
iractère ; etSsÆ
njuante ans, b
, dansMi»
i se fait an
ngue et de lilt®
s.primerilyaD
A- Ç/lt //1 n.
— Voyons, monsieur, vous ferez uue bonne action... Une ibis, deux fois, vous ne voulez
pas faire uue bonne action ?
— Non!
— Eh ben... zut !
■ h s *"
■nie a ,
tv*
iSe 1??? 5
,» céliDf;
i-ordre^
; char®1
Pauvres créatures ! Notre égoïsme parle à tort et à
travers de ces charges dont il est exempt. Il serait au
moins équitable que le sexe faible fût amené à dire son
mot devant messieurs les académiciens.
Je n’iusiste pas sur les prétendus remèdes ci-dessus
énumérés, par celte raison bien simple qu’ils sont dé-
licieusement absurdes.
Donner une prime de cinq cents francs, par exemple,
pour un enfant dont l'éducation en coûtera dix mille,
c’est de la haute fantaisie.
Imposer les célibataires serait également dérisoire :
1° parce qu’on peut être marié et no pas avoir d’en-
fants ; 2° parce qu’il faudrait imposer aussi les demoi-
selles qui coiffent sainte Catherine ; 3°.; 4°.
Je n’en finirais pas.
J’aime mieux aborder franchement le taureau par les
cornes et dire tout net qu’on me parait faire absolu-
mont fausse route eu posant en principe que l’accrois-
sement de la population est une condition sine qua non
de prospérité publique.
#■ #
U ne s’agit pas de faire du pédantisme. Sans quoi ii
serait facile de montrer que presque toujours ce sont
les petits peuples qui ont asservi les granda.
La Grèce culbutait le million d'hommes de Xérès.
Les Romains, une poignée de braves, ont conquis lo
monde, qui a tour à tour été dominé par les plus hardis
et non par les plus nombreux.
A preuve la grandeur de Venise et do la Hollande,
la puissance de l’Espagne. Et ainsi de suite.
Et la France elle-même n’a-t-elle pas tenu tète à
toute l’Europe, dans ses heures d’héroïsme ?
Voilà pour l'intérêt général. Passons à l’intérêt par-
ticulier.
Ils me font crever de rire, les statisticiens quand,
solennels pornographes ils viennent nous dire :
— Engrossez les femmes ou vous n'ètes pas bon ci-
toyen.
Tas de fareews! Ils ne pensent même pas que le
problème a deux faces.
Comment! on répète sans cesse et partout qu'il n’y a
pas assez de travail pour tous les ouvriers, qu’il u’y a pas
assez de places pour tous les employés, qu’il n'y a
pas assez de rien pour la population existante ! Et per-
pétuellement vous excitez à accroître cette population,
c’est-à-dire à multiplier les meurt-de-faim, à aggraver
le paupérisme, et finalement à déchaîner avee plus
d’horreur la guerre socialej!
Car c’est le résultat infaillible auquel vous courez avec
votre Faites des enfants, saugrenu jusqu’à la monoma-
nie.
On a dit que ce qui distingue l’homme de la bête,
c’est de pouvoir pratiquer l'amour en toute saison. C’est
aussi de pouvoir le pratiquer avec uu certain discerne-
ment, avee un certain libre arbitre.
Quoi! voilà uu pauvre hère qui gagne dix-huit
cents francs dans un bureau, qui s’est marié avec une
fille sans dot parce qu’il l’aimait.
Ils ont un petiot, dur en diable à élever, qui a épuisé
à demi la mère, car elle n’avait pas le moyen de man-
ger pour deux. Eu se privant de tout seulement, ils
arrivent à peiüo à joindre les deux bouts. Il leur a fallu
aller se loger au loin dans une bicoque, parce que dans
uue maison chie le portier leur a déclaré que M. le
piopriétaire ne voulait pas d’enfant daus ses immeu-
bles.
Ils vivent ainsi rie et rac. Tout leur conseille à la
fois de ne pas augmenter leur famille, car ce serait
augmenter leur détresse, en condamnant peut-être la
femme à mort.
Et vous avez le toupet de flétrir ce digne ménage
parce qu'il ne se dépêche pas de confectionner un autre
petit misérable voué à tous les maux! La plaisanterie
est par trop forte, et vous y perdrez toutes vos décla-
mations.
La population diminue en France parce qu’elle doit
diminuer, parce que c’est logique, fatal et probable-
ment utile, parce qu’il y a pléthore, parce que nous
n’avons pas de quoi fourrer la bouchée de pain dans
plus de bouches que ça, parce qu’au fameux banquet
de la vie il y a déjà trop d’infortunés convives, parce
qu'on a déjà tiré à trop d’exemplaires notre race rabou-
grie, parce que quantité n’est pas qualité, parce que...
Rengainiers, allez au diable !
ÜN BOULEVARDIER.
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— Non!
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Pauvres créatures ! Notre égoïsme parle à tort et à
travers de ces charges dont il est exempt. Il serait au
moins équitable que le sexe faible fût amené à dire son
mot devant messieurs les académiciens.
Je n’iusiste pas sur les prétendus remèdes ci-dessus
énumérés, par celte raison bien simple qu’ils sont dé-
licieusement absurdes.
Donner une prime de cinq cents francs, par exemple,
pour un enfant dont l'éducation en coûtera dix mille,
c’est de la haute fantaisie.
Imposer les célibataires serait également dérisoire :
1° parce qu’on peut être marié et no pas avoir d’en-
fants ; 2° parce qu’il faudrait imposer aussi les demoi-
selles qui coiffent sainte Catherine ; 3°.; 4°.
Je n’en finirais pas.
J’aime mieux aborder franchement le taureau par les
cornes et dire tout net qu’on me parait faire absolu-
mont fausse route eu posant en principe que l’accrois-
sement de la population est une condition sine qua non
de prospérité publique.
#■ #
U ne s’agit pas de faire du pédantisme. Sans quoi ii
serait facile de montrer que presque toujours ce sont
les petits peuples qui ont asservi les granda.
La Grèce culbutait le million d'hommes de Xérès.
Les Romains, une poignée de braves, ont conquis lo
monde, qui a tour à tour été dominé par les plus hardis
et non par les plus nombreux.
A preuve la grandeur de Venise et do la Hollande,
la puissance de l’Espagne. Et ainsi de suite.
Et la France elle-même n’a-t-elle pas tenu tète à
toute l’Europe, dans ses heures d’héroïsme ?
Voilà pour l'intérêt général. Passons à l’intérêt par-
ticulier.
Ils me font crever de rire, les statisticiens quand,
solennels pornographes ils viennent nous dire :
— Engrossez les femmes ou vous n'ètes pas bon ci-
toyen.
Tas de fareews! Ils ne pensent même pas que le
problème a deux faces.
Comment! on répète sans cesse et partout qu'il n’y a
pas assez de travail pour tous les ouvriers, qu’il u’y a pas
assez de places pour tous les employés, qu’il n'y a
pas assez de rien pour la population existante ! Et per-
pétuellement vous excitez à accroître cette population,
c’est-à-dire à multiplier les meurt-de-faim, à aggraver
le paupérisme, et finalement à déchaîner avee plus
d’horreur la guerre socialej!
Car c’est le résultat infaillible auquel vous courez avec
votre Faites des enfants, saugrenu jusqu’à la monoma-
nie.
On a dit que ce qui distingue l’homme de la bête,
c’est de pouvoir pratiquer l'amour en toute saison. C’est
aussi de pouvoir le pratiquer avec uu certain discerne-
ment, avee un certain libre arbitre.
Quoi! voilà uu pauvre hère qui gagne dix-huit
cents francs dans un bureau, qui s’est marié avec une
fille sans dot parce qu’il l’aimait.
Ils ont un petiot, dur en diable à élever, qui a épuisé
à demi la mère, car elle n’avait pas le moyen de man-
ger pour deux. Eu se privant de tout seulement, ils
arrivent à peiüo à joindre les deux bouts. Il leur a fallu
aller se loger au loin dans une bicoque, parce que dans
uue maison chie le portier leur a déclaré que M. le
piopriétaire ne voulait pas d’enfant daus ses immeu-
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Ils vivent ainsi rie et rac. Tout leur conseille à la
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Et vous avez le toupet de flétrir ce digne ménage
parce qu'il ne se dépêche pas de confectionner un autre
petit misérable voué à tous les maux! La plaisanterie
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La population diminue en France parce qu’elle doit
diminuer, parce que c’est logique, fatal et probable-
ment utile, parce qu’il y a pléthore, parce que nous
n’avons pas de quoi fourrer la bouchée de pain dans
plus de bouches que ça, parce qu’au fameux banquet
de la vie il y a déjà trop d’infortunés convives, parce
qu'on a déjà tiré à trop d’exemplaires notre race rabou-
grie, parce que quantité n’est pas qualité, parce que...
Rengainiers, allez au diable !
ÜN BOULEVARDIER.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Fantaisies parisiennes
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1885
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1890
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 54.1885, Janvier, S. 119
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg