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Le charivari — 58.1889

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Août
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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#0950
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~ ' --f--—*s '-' - - -™ — —'

Il est vrai que pour oe que ça leur a réussi à l'uu
et à l’autre !...

VIII

Le plus drôle, c’est les affiches de Comités. Hier
encore, j’ai été en chercher un lot. Le Comité,
c’étaient deux farceurs qui jouaient au bezigue en-
semble dans un café.

IX

Du reste, au fond, moi, je m’en f...iche. Je suis
comme les pâtissiers, qui ne mangent pas de gâteaux

J’ai placardé sur les murs tant de bêtises à
l’adresse du suffrage universel, que j’ai pris le parti
de ne jamais voter.

MOUSTIQUE.

FOUDRES DE DAMOCLÈS

A Messieurs les membres du Comité de la
Comédie-Française.

Messieurs,

La saison théâtrale et la période électorale vont
simultanément s’ouvrir après la trêve de l’Exposi-
tion ; et, au miiieu d’un déploiement d’affiches mul-
ticolores sur lesquelles s’étaleront les deux noms de
Coquelin et de Boulanger, les adversaires et les par-
tisans de l’un comme de l’autre se reconnaîtront aux
cris de :

— Rentrera!... Rentrera pas!...

Permettez-moi donc, messieurs, non pas de vous

dicter la conduite que vous aurez à tenir, mais de
vous mettre, dès à présent, en garde contre vos en-
traînements personnels.

Coquelin est, paraît-il, décidé à donner, cet hiver,
des représentations à la Porte-Saint-Marlin et à
affronter les foudres du Comité de la Comédie-
Française.

On vous prête l’intention, messieurs, d’empêcher
ces représentations, de recourir même au ministère
des huissiers et de porter le débat devant les tribu-
naux.

Les mesures prises, il n’y a pas longtemps, contre
M. Talbot, ex-sociétaire de la maison de Molière,
n’auraient été, dans ce cas, qu’un avertissement in-
direct pour Coquelin.

Si les projets qu’on vous attribue doivent se réali-
ser, laissez-moi vous crier : Casse-cou!

Allez ! que les hommes jouent la comédie au Pa-
lais-Bourbon ou au Théâtre-Français, les conflits
qui éclatent entre eux suivent les mêmes phases.

Les bévues gouvernementales, qui ont jadis créé
la popularité du général Boulanger, doivent être une
leçon pour vous à l’égard de Coquelin.

Si vous tenez à grandir la réputation de celui-ci,
vous n’avez qu’à le persécuter, c'est-à-dire à l’em-
pêcher de jouer à Paris.

Ne disait-il pas, hier, à un reporter qui lui mon-
trait quelles foudres il allait braver en jouant à la
Porte-Saint-Martin :

— Je serai condamné, je le sais. Cela me coûtera
cent mille francs, c’est vrai ; mais mes anciens ca-
marades, en me persécutant, me feront pour plus de
cent mille francs de réclame pour une tournée future
en Amérique !

C’est que Coquelin, messieurs, sait aujourd’hui,
par l’exemple du général, comment se fonde un parti
en France.

Vous aurez beau le citer devant un tribunal ayant
pour Beaurepaire M. Febvre, le condamner à cent
mille francs d’amende, s'il a mis dans sa tête de
jouer à la Porte-Saint-Martin, quille à perdre sa pen-
sion de retraite, il y jouera.

Les impresarii américains paieront l’amende, tout
comme les lettres chargées du général ont payé ses
frais d’élection.

Alors, à quoi servira le procès ?

Tout simplement à faire dire au public qui, lui,
n’entrera pas plus dans les chicanes du décret de
Moscou que dans les jalousies des camarades de Co-
qaelin •

— Si les sociétaires du Théâtre-Français empê-
chent Coquelin de donner des représentations à Pa-
ris, s’ils ne lui ouvrent pas les battants d’une scène
dont ils n’auraient jamais dû le laisser partir, c’est
que son talent leur porte ombrage.

Conclusion :

Summum jus, summa injuria.

LE CHARIVAÏU

Il est des cas où user (j® sou droit est une mala-
dresse.

Pensez-y.

J’ai l’honneur d’être, messieurs, votre collectif et
humble serviteur.

Mario Prax.

THÉÂTRES

MENUS-PLAISIRS : La Roussotte.

L’exposition rétrospective qu'ont organisée les
théâtres parisiens devait, après tant d’autres repri-
ses, nous ramener la Roussotte.

La voilà revenue, en effet, dans la personne de
Mme Judic. Mais ce n’est pas au boulevard Mont-
martre qu’elle a élu domicile, cette fois ; c’est au
boulevard de Strasbourg qu’elle fait retentir ses
joyeux pil.-.ouitt.

Je n’ai pas à vous rappeler la fable imaginée par
les trois auteurs — dont deux académiciens — pour
donner à Judic l’occasion de paraître devant le pu-
blic sous l’uniforme desbobonnes de crémerie.

Bien que la première remonte à huit ans.vous n’a-
vez pas oublié. La chose, d’ailleurs, est assez peu
importante.

Sans figurer au premier rang dans le répertoire de
Judic, la Roussotte a fourni sa bonne petite carrière
suffisamment lucrative, et je crois que, comme elle
n’avait pas été jouée depuis longtemps, elle a chance
d’avoir un regain profitable.

Judic garde toujours son action charmeresse sur
le public. La Roussotte est bien un peu plus co-
pieuse que ses gamineries ne le comporteraient, mais
elle dit avec tant de finesse tous ses couplets !

On lui a naturellement fait un accueil chaleu-
reux.

Comme je le constatais l’autre jour, les étoiles con-
sacrées restent d’autant plus solidement inamovibles
qu’on cherche vainement à l’horizon l’aurore d’un
nouvel astre.

Aux Variétés, c’était Dupuis qui personnifiait Mé-
dard. Il avait donné à cette silhouette un cachet de
drôlerie inoubliable. M. Didier, son successeur, n’a
pas la magistrale adresse de son devancier. Il se
contente de faire honorablement sa petite besogne.

De même pour le rôle de Dubois-Toupet, une com-
paraison ne saurait être établie entre M. Malard, qui
le remplit actuellement, et BaroD, qui le poussait à
la haute bouffonnerie.

La pièce, maintenant, c’est Judic, rien que Judic.
On voit ainsi un peu plus la naïveté sentimentale de
l’intrigue; mais Judic chante, et la critique est dé-
sarmée.

Donc, grâce à ce gai vaudeville, grâce à Judic, lune
rousse a chance de devenir, aux Menus-Plaisirs, sy-
nonyme de lune de miel.

Pierre Véron.

Save unit Magnolia, liqr régular.lt sang.Pesqui Bouscat (Gironde)

PLUME HUMBOLDT

letf.ALEXANDRI

EXIflKK FOKT&Alff

ABSINTHE BAILLY SKIS»

&ÏÏI&IÎOLETT*ritüi,.COimEAÏÏdmni

GÏÏRONIQUE DU JOUR

Sommes-nous donc voués à entendre parler Exposi-
ion jusqu’à la fin de nos jours'? L’Angleterre, l’Alle-
aagne et l’Amérique prennent date.

L’Exposition allemande aura du moins un caractère
icrsonnel : ce sera l'Exposition de la guerre et de ce
[ui touche à la guerre.

On y verra depuis les obus qui coûtent ctouz? cents
rancs de rente (vingt deux initie francs le coup!) jUS-
ru’au dernier projectile en wolfram. _

Lo wolfram est le nouveau métal destine a degolter

le plomb et le nickel pour enfoncer la ceTT8,S,8!l9
Malheureusement il est rare, et jusqu’ici ]e,ÏSall)«.
généraux ont seuls pu s’en procurer quelm,fl0Alers
monts, utilisables comme épingles ou bouton» I raS'
vate! ae cra.

En Amérique, - on retient déjà des places ,
paquebots, — on verra, en 1891, une Tour de Mo mi,les
La Tour Kinkel, du nom de son futur construclem res’
Celui-ci n’a rien trouvé de nouveau. Ce sera ht
Eiffel, un peu exhaussée ; mais- elle sera terminé» f
une cloche et surmontée d’un ange jouant de h t ^
pette. a

Rion que ça donnera envie de risquer le mal de ni

Les curieux ont du temps à perdre. On recherche an
tivement, en Europe, les familles qui portent les nnmi
les plus courts.

On a trouvé plusieurs personnes qui s’appellent 0et

Citons encore la rivière Y, qui sépare la Hollande sen ï
tentrionale de la Hollande méridionale; la ville A on '
Suède, et la commune de WS (Seine-et-Oisel. ’

En Seine-et-Oise?... Nous ne nous en étions jamais
douté ! J

Les départs commencent, à l’Esplanade des Invalides :
les Congolais repartent la semaine prochaine. Trois chefs
nègres, qui avaient renoncé à leurs habitudes anlhro-
pophagiques depuis six mois, vont enfin retrouver la
table de leur choix.

i.eur famille doit leur offrir un banquet dont ils ml
eux-mêmes rédigé le menu :

Purée de vieillards
Côtelettes de bébés à la Française
Cuissot de jeune fille à la poivrade
Cervelles de femmes à l’estragon
Pieds truffés

Suprême d’horizontale à la Balthazar!

De même que Calino était sûr do faire pleuvoir chaque
fois qu’il négligeait de prendre son parapluie, vous
verrez que les Congrès de pompiers vont être une sau-
vegarde contre l’incendie.

Le feu ne prendra pas à Paris au moment où tous les
pompiers français et étrangers sont là, prêts à l'èteuito.

En revanche, gageons que les incendies vont éclater
dans tous les endroits où les pompiers seront absents.

On vient de s’apercevoir, à Lausanne, que les biM-
de banque suisse de 50 francs, imprimés au vert
Schweinfurth, sont empoisonnés. ....

L’employé chargé du contrôle a été malade pour ai
humecté ses doigts en maniant les billets.

Nous sommes loin de l’axiome qui prelenu q
l’argent ne sent pas mauvais !

Le jeune Gontran a seize ans. Il voudrait bie a ^
une qualification sur ses cartes de visite. Mai
aucun titre, pas même celui de bachelier. ,,

Tout à coup, pris d’une inspiration subite, u

GONTRAN

FUTUR VIKILLARD

Irma et Lolote — deux horizontales de ^

promènent sur la plage, dans un déshabu

— Ben, vrai! .. gronde un monsieur ° 0,'^ ^d’exp(;
voit bien que nous sommes dans une anu
tion ! ;

Aux eaux. , , , d-rnie très[l '

Un monsieur, très poli, abordant une < ■

— Madame...vous ignorez probablement ce <1

gamment vêtue

me devez?

La dame, surprise :

— En effet.... ., •

— Je suis le mari de votre couturière.

Lu dans un roman contemporain • e3Uinele

«Hector ne montait jamais àch®va‘’ lier. »
ehait pas d’être encore un brillant ca

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