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Le charivari — 58.1889

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Novembre
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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#1217
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U!“

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois... \* fr

six .il-

Un an.

: partent des !" et te de chaque mou

direction

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

BUREAUX

CH LA RÉDACTION RT DK L'ADMINISTRATION

Hue de la Victoire, 20

LE

bulletin politique

.1ER (Hérault)

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aatillonu et Prlï-Coirul n tauli

rd)

JTELiiMIDlSÏ

Poitei et Téléfnphu.

(Haute-*

smas&S

Cela nous taquinait, la pensée que la Révolution
française allait être commentée par un homme tel
quel. Ollivier de Cœur-Léger.

Nous nous demandions ce qu’il pourrait bien en
dire, celui qui avait retourné sa casaque jadis avec
une si audacieuse désinvolture.

Et comme pour agacer notre curiosité, chaque
matin nous retrouvions çà et là des réclames exci
toutes.

Hier encore, un journal disait :

« Son idée principale est d’examiner si les prin-
cipes de la Révolution sont ou non la cause des maux
dont nous souffrons, et ensuite de proposer une
solution aux divers problèmes récemment discutés :
suffrage universel, royauté, régime parlementaire,
division des pouvoirs.

* En parcourant ce champ si vaste, l’auteur a
pris soin d’y fixer de nombreux points de repère ;
se sont des formules claires, des principes nets,
deslinés à circonscrire les recherches et à guider le
lecteur vers des solutions définitives, s

Pour le coup, nous ne pouvions plus y résister.

Ce devait êire si étonnant, ce livre-là, écrit par
celte plume !

Nous nous sommes donc, par l’intermédiaire d’une
somnambule extra-lucide, procuré quelques frag-
ments intéressants de cetle œuvre inédite.

Et nous en offrons la primeur aux lecteurs du
Charivari :

page 4

* Deux mots sont indissolublement liés.

» On chercherait en vain à les séparer. Ces deux
mots sont : République et liberté.

* Quiconque veut la liberté doit être républicain.
S’il ne l’est pas, ne prêtez pas l’oreille à cet homme,
liment. »

PAGE 23

"L’Empire, de toutes les formes de gouvernement,
est la plus perfide.

* Il feint d’emprunter à la démocratie ses princi-
pe»! pour les trahir.

M feint de restaurer la monarchie, mais il en
Tl°le les lois fondamentales.

Qui pouvait, d’ailleurs, garder à ce sujet quel-
le Illusion après la première expérience faite?

* Leux donc qui, ayant lu l’histoire de Napo-
^I01, sont allés à la parodie qu’en faisait le Deux
uembre, étaient ou des imbéciles ou des crimi-

page 57

* plus abominable de tous les politiciens, c’est

reûégat.

Avoir

servi une opinion et se retourner contre

avec fi11' l’on a lutté pour elle, quelle houle!

ABONNEMENTS

départements

Trois mois. 20 fr

Six mois...,. ‘ 40

Un an... sn-

L’abonnement d’un an donne droit à la prime gratuit*
DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VERRAI

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, fermier db ia püblicitB
92, Rue Richelieu

CHARIVARI

» Commen t le renégat peut-il supporter les regards
du passant?

» Comment peut-il vivre avec le souvenir de son
abaissement ?

» Comment peut-il traîner le boulet de l’indigna-
tion publique?... »

page 69

« La guerre est horrible, même quand l’honneur
d’une nation la rend nécessaire.

» Mais que dire de ces hommes sans entrailles qui,
insoucieusement, lancent leur patrie dans une aven-
ture sanglante, font couler le sangà Ilots pourflatlcr
le caprice d’un souverain?

» Ceux-là, en vérité, sont des scélérats qui de-
vraient tomber sous le coup des plus inexorables
lcis... »

Nous bornons là nos citations. Elles sont édifian-
tes.

Pierre Yéron.

Post-scriptum. — Au dernier moment, un rensei-
gnement nous arrive.

Les fragments que nous citons ne font pas partie
du livre que va publier M. Emile Ollivier de Cœur
Léger.

Mais, nous affirme notre somnambule extra-lu-
cide, elles appartenaient à un premier travail sur la
Révolution de 89, que le même Ollivier avait pré-
paré au temps où, encore républicain, il n’était pas
allé se prosterner aux Tuileries devant César.

Tout s’explique.

P. V.

LE CARNET DTI iCTUAUSTE

TROP CONSERVATEURS

Ce n’est pas des conservateurs politiques que,
cette fois, nous voulons parler.

On les connaît, ceux-là, et je n’ai, pour le moment,
rien à en dire. Mais il s'agit des enragés qui, éper-
dus, se cramponnent comme de véritables mania
ques aux débris de l’Exposition.

Oui, sans doute, elle a été superbe, admirable,
incomparable.

Est-ce une raison pour la vouloir perpétuer?

Je crois qu’on fait une énorme bêtise.

D’abord parce qu’on se condamne à trouver, pour
la fois prochaine, un autre emplacement; sans quoi
personne ne se dérangera pour revoir les mômes
choses.

11 n’y a pas à barguigner; l’Exposition n’a eu de
succès que par le contenant. Le contenu était de
mince intérêt.

Mais personne ne reviendra plus pour la Galerie

des Machines, le Palais des Beaux-Arts, ni la Tour
Eiffel.

Donc vous gardez des bâtiments qui ne serviront
à rien et qui vous forceront à jeter plus tard l’ar-
gent par d’autres fenêtres.

»

* Ü.

Plaît-il?

Vous me rappelez les projets de M. Alphand.

Je ne les ai pas oubliés; mais ils me paraissent
être manqués, irréalisables.

Son idée de porter le Salon au Champ de Mars
révolte tous les artistes.

Il fait là de la décentralisation extravagante, ima-
ginaire.

Vous tuerez le Salon et vous ne ressusciterez pas
le Champ de Mars.

Je ne parle pas du projet de foire annuelle. Celui-
là ne tient pas debout.

Votre foire n’aurait ni participants, ni visiteurs.

A cela près...

Et la question de solidité?

On confesse aujourd’hui qu’il faudra dépenser des
millions pour retaper la plupart de ces improvisa-
tions.

Lisez : rebâtir.

Quelles drôles de combinaisons, mon Dieu !

et

■41: #

Mais on ne s’en tient pas là.

Maintenant, voilà que cela tourne au delirium le
plus complet.

Ils parlent de tout conserver.

Tout 1 Tout 1 Tout !

D’abord le Dôme central, qui, on peut le dire à
présent, est, comme décoration, un modèle de
mauvais goût et de rastaquouérisme.

Le Dôme central, avec ses surmoulages en pâtis-
serie, ses jaunasses fioritures !

De lalem avertite casnm.

Un autre prétend laisser debout les baraques de la
rue du Caire.

Vrai, je n’invente pas.

Ainsi l’on aurait, après 1878, démoli ce chef-
d’œuvre qui s’appelait la rue des Nations, y compris
l’admirable façade belge.

Et, en 1889, on respecterait pieusement les bara-
ques des àniers et les bicoques des débitants de li-
monade toxique !

et

# #

Une fois lancés dans celte voie, les conservateurs
ne s’arrêtent plus.

Il en est qui implorent tendrement en faveur des
joujoux qui s'intitulaient l’Histoire de l’Habitation.

Charles Garnier doit bien rire, lui qui sait com-
ment ont été bâclés, et dans quel but, ces réduc-
tions fantaisistes.

Pourquoi ne pas réclamer tout de suite l’immor-
talité pour les huttes des Congolais et les cabanes
de paille où se trémoussaient les petites Javanai-
ses?...
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