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Le charivari — 59.1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.23884#0005
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Prix du Numéro : 25 centimes

V <r{■ S "î (

•CINQUANTE-NEUVIÈME ANNÉE

MERCREDI 1er JANVIER 1890

~— —. .j-

ADON NEMENTS

PARIS

Trois mois. 18 fr.

Six mois. 3(5 —

Un un. —

Les abonnements parlent des i,r et io de chaque mois

DIRECTION

Politique, Lit.téraii’e et Artistique

HEURE VÉRON

Rédacteur en Cliof

BUREAUX

J)E LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

A BONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois. 20 ir.

Six mois. 40 —

Un an. 80 —

L’abonnement d'un an donne droit à la prime grat uite
DIRECTION

Politique. Littéraire et Artistique
HE 11 UE VÉ1Î0N

Rédacteur eu Chef

ANNONCES

ADOLPHE EW1G, fermier de la publicité
92. Rue Richelieu

LE CHARIVARI

- --r—îâT» fl ta Q 1-iiilM -

PRIMES POUR 1890

Le Charivari, comme les années précédentes, s’est mis
en mesure d’offrir à ses abonnés une attrayante collection
de primes dont voici la nomenclature :

OFFERTES A TOUS LES ABONNÉS ET LECTEURS

r LES DIAMANTS AMÉRICAINS

(Rock Sprint* Diamonds)

Ces pierres, très appréciées aux Etats-Unis, introduites
en France depuis l’Exposition, remarquables pour leurs
feux naturels, sont taillées comme les véritables diamants
et montées à jour.

Par suite d’un traité avec ia maison qui représente à
Paris le: Diamants américains, Le Charivari offre à tous
ses abonnés et lecteurs, au prix de

2 0 francs au lieu de 5 0 francs

Soit

Une paire de boucle» d’oreille»

Soit

Une épingle en diamant» américain»
MONTURE EN OU

constituant un charmant cadeau d’étrennes.

Envoyer avec chaque demande un mandat de 20 franc»
(plus un franc pour recevoir franco à domicile).



Im Par un traité passé avec la grande Maison d’édition mu-
sicale le Ménestrel (Hengel éditeur), le Charivari s’est mis
en mesure d’offrir à ses lecteurs et abonnés :

TOUT A LA DANSE

MAGNIFIQUE ALBUM

contenant vingt morceaux (Valses, Quadrilles, Polkas, Mezur-
kas, Galops) signés des noms populaires d’Arbap, J. Strauss,
Fahrbach, Broustet, Gung’l, Rubini, Mirecki, etc., etc.
L'Album est offert par le Charivari au prix de

6 flJcLXlCS au lieu de 30 flfclllCS

(ajouter 1 ir. 50 pour le port.)

PRIMES GRATUITES

OFFERTES AUX ABONNÉS D’UN AN SEULEMENT

Tout abonnement d’UN AN, FAIT D’UNE SEULE FOIS ET
SANS INTERMÉDIAIRE, donne droit à une des trois primes
gratuites suivantes :

!° LE PETIT JOURNAL POUR RIRE

PARAISSANT TOUTES LES SEMAINES
Huit pages de texte et de dessins comiques, 52 numéros par an

2° TROIS VOLUMES A CHOISIR

DES

CONTES GAILLARDS ET NOUVELLES PARISIENNES

Collection illustrée composée de douze volumes, format
in-12, imprimés avec grand luxe sur papier vélin teinté, titre
rouge et noir, couverture en bronze vert et couleurs, vendue au
prix de B FRANCS LE VOLUME.

Meunier. Chair à plaisir. Illustr. de A. Fepdinandus —
Masbiag. Joyeux Devis. 111. de Le Natur. — Maizrroy. Le
Mal d’aimer. III. de Courboin. — Maizeroy. Mire LonLa.
III. de Jeanniot — Meunier Miettes d’Amour 111. de A.
Ferdinandus — Brio. Chattes et Renards 111. de Japhet.—
Su.vestrk. Le Péché d'Eve. 111. de Rochkgrosse. — Flirt.
Doux Larcins. Ill.de Le Natur. — Bio. A Huis Clos 111.
de Mamus Perret.— Meunier. Baisers tristes. 111. deR.-V.
Meunier. — Thilda. Pour se damner. 111. de Henriot. —
O’Cantin (W.). Peine de Cœur. Illustr. de Elzingre.

Les ateliers étant fermés , aujourcThui, Jour de
l’An, le Charivari ne paraîtra pas demain jeudi.

Trop de deniers, à ia fin.

Après le Denier de saint Pierre, on a le Denier du
culte.

C’est le nom donné à une souscription ouverte en
faveur des prêtres qui ont été privés de traitement
pour avoir fait de la propagande séditieuse contre la
République.

Constatant sans doute que le courage à la poclie
avait besoin d’être stimulé, às. l’évêque de Séez,
ami du tapage et chercheur de réclame, a adressé au
Monde une lettre rageuse, qui arrache à l'Univers
cette exclamation délicieuse :

— Cette lettre si épiscopale !...

Comment les autres évêques trouveront-ils le
compliment?

Il y a gros à parier que la générosité catholique,
vantée par le même Univers, ne donne pas tous les
résultats qu’on en avait attendus. Sans quoi, on n’é-
prouverait pas le besoin de battre ainsi la grosse
caisse.

La souscription — à ce qu’on nous apprend — est
ouverte depuis longtemps, et elle n’a produit que
cent mille francs. Maigre somme pour alimenter
les opposants!

Celafaii involontairement songer à l’aventure des
trop zélés fonctionnaires qui se firent révoquer pour
cause de boulangisme miliiant. ■

Au premier moment, les promesses ne connais-
saient pas de bornes.

On disait aux dégommés :

-- Ne craignez rien, on vous fera de belles et
bonnes rentes.

Hélas ! on sait ce qu’il en est advenu.

Le généra], aujourd’hui, ne leur envoie que des
condoléances platoniques.

Même marche pourrait bien être suivie pour le De-
nier du culte.

Et, franchement, nous nous en réjouirions, dans
l’intérêt même de l’i glise.

Elle n’a rien à gagner aux incursions sur le do -
maine de la politique. Et ceux qui veulent convertir
le temple en club sont ses pires ennemis.

Pierre Véron.

A LA PETITE SEMAINE

LV

J’aime mieux vous faire tout de suite ma confes-
sion. J’entrevois avec une satisfaction intime l’abo-
lition prochaine du Salon.

Cette halle aux tableaux était devenue une pi-

toyable cohue en partie double. Cohue des œuvres,

cohue des gens.

Ou s’en allait là se faire bousculer par un tas de
rastaquouères, de gommeux, de bourgeois qui ne
s’étaient jamais intéressés à l’art. Et l’on avait fini
par ne plus du tout s’y intéresser soi-même.

Pour nous autres femmes notamment, ce n’était
plus qu’un prétexte à exhibitions. On allait au Ver-
nissage pour y être vu, et non pour y voir. On n’y
regardait pas ce qui était pendu aux murs, mais ce
qui était accroché sur le dos des passantes.

Et quels potinages, mon Dieu 1

Comment vouliez-vous qu’au milieu de ces niaise-
ries rengainières on prît garde aux tableaux ou aux
statues?

11 faudrait évidemment trouver une nouvelle for-
mule. Je ne me charge pas de vous dire laquelle ;
mais le hasard, lui, a l’air de vouloir donner le coup
de balai préalable.

«NJ/»

c/TQj

Une première fois, l’existence du Salon parut mise
en cause, quand le gouvernement eut la très saugre-
nue pensée de Je transférer dans sa cave du Champ
de Mars.

Le danger semblait conjuré, lorsque, patatras!
voilà qu’éclale la scission au sein de la Société des
Artistes. Et d ime 1 cette fois, je crois bien que c’est
la fin.

II sera difficile, en effet, de recoller les morceaux
disjoints. Et l’expositionnomanie a des chances de
recevoir le coup du lapin.

Je répète que j’en serais ravie, car cette exposi-
tionnomanie y mettait vraiment trop d’acharnement.
Et cela avait, en outre, l’inconvénient de détourner
un tas de mineurs qui, sans cela, se seraient livrés à
quelque profession lucrative et pas encombrante.

c/î\>

C’est une question que chacun s’est posée une
centaine de fois :

— Que deviennent tous les tableaux qui ne se sont
pas vendus au Salon ?

Notez que tous les tableaux qui ne se sont pas
vendus représentent les quatre cinquièmes, pour ne
pas dire les quatre-vingt-dix-neuf centièmes des
envois annuels.

Un artiste, avec qui je causais de ce stock tou-
jours croissant et des destinées qui lui étaient ré-
servées, me répondait philosophiquement :

— Bah ! ça se roule.

J’admis l’explication pour ce qu’elle valait. Très
bien, ça se roule I Et la toile sans cadre, ainsi fice-
lée, se fourre dans un coin de l’atelier où elle est
revenue.

Mais lorsqu’on a ficelé et fourré un certain nom-
bre d’œuvres, on est bien avancé!

De quoi mange-t-on, en attendant ?

r\tp

c/|\>

Aujourd’hui surtout que l’Amérique nous a fermé
la porte au nez, que le krach a supprimé les Mécè-
nes par amour-propre, aujourd’hui que les peintres
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