Le charivari (59.1890)

CROQUIS

PAR PIF

— Voyons! Le candidat Colibarbe vous a offert
de l’argent ?

— Cent sous... Deu x francs de moins que son con-
current !

— Je tiens à voir le ministre... Il m’a interdit ma
pièce, à moi aussi... Le Bucentaure.

— Le Bucentaure?... C’est moi qui l’ai lu... In-
jouable, môssieu, injouable!

— Une communication très pressée... pour Ver-
sailles.

— Je téléphone?

— Non... C’est très urgent... Allez-y plutôt à pied!

— Vous êtes bien jeune pour vous lancer dans la
jittérature... Enfin, tâchez, pour votre début, de
trouver quelque chose de neuf.

— Si je me présentais au fauteuil d’Emile Au-
gier?

— Voyons, messieurs les peintres ! Vous 'muiez
donc qù’on vous prenne pour des députés ?

MODES DE 1890

Cols-carcans pour dames; chapeaux «cheminée».


— Vous êtes malade?

— Pas du tout... Je suis déguisé on influencé !

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A AJOUTER AU PROGRAMME

Courses de taureaux sur la glace. (Les taureaux
seront munis de « patinos », ainsi que les toréadors.)

DERNIÈRE HEURE

M, Fallières fait interdire la représentation des
Huguenots, comme le Pater, cet opéra pouvant rap-
peler de cruels épisodes des guerres civiles.

— Alors, nous nous séparons en deux camps!

— C’est ça.;. La moitié des artistes exposera au
Champ de"Mars, l’autre au Palais de l’Industrie ; le
public n’ira nulle part... et vous serez bien avan-
cés

— Baptiste !

— Monsieur le docteur ?

— Je n’en peux plus... Mets ta, fausse barbe, ma
redingote, et reçois les deux cents clients enrhumés
qui attendent..! Comme toujours, quinine et anti-
pyrine.

— J’te dis que j’ai rien fait encore !

— Allons... tu veux carotter ton compteur?