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Le charivari — 59.1890

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Janvier
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https://doi.org/10.11588/diglit.23884#0095
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ACTUALITÉS

17

— Madame quitte sa place ?

— Oui, j'ai trop chaud; je descends prendre l’air. Mais voilà cent sous pour que vous
veniez me prévenir si on expulsait encore un député. Ça doit être rigolo.

Les hommes ne sont-ils pas cl’éterncls moulons do
Panurgc !...

ht-

■ $I; O

Eh bien, notre conclusion est que les répétitions gé-
nérales ne devraient pas être publiques.

Que la critique y assiste, c’est logique, c’est indis-
pensable même pour juger sûrement une œuvre sé-
rieuse. Mais que des gens étrangers au théâtre soient
admis avant la première, cela ne sert qu’à tromper les
auteurs et directeurs, portés à juger la pièce par l’effet
produit sur ce public de (aux amis privilégiés, qui se
Partage en deux catégories : les uns applaudissant de
confiance, les autres éreintant de parti-pris.

Le directeur actuel d’un théâtre do genre a une fa-
çon à lui do juger à l’avance les pièces qu’il représente.
A la répétition générale, il suit avec attention l’impres-
sion produite sur... les pompiers de service! Il paraît que
ces braves sapeurs le trompent rarement.

Que de pièces, condamnées à la répétition générale, ont
obtenu le lendemain un éclatant succès ! Nous citerons
Outre cent la Vie Parisienne, qu’on faillit ne pas jouer,
ta-nt les spectateurs do la répétition étaient restés froids,
Selle-Hélène et même les Sur pi ises du Divorce.

»

# #

Autrefois, les répétitions générales avaient lieu à huis-
clos. Le succès d'Antony eût-il etc aussi grand,si le pu-
blic de la première eût connu d’avance le dénouement?

Alexandre Dumas était, comme M. Sardou, ennemi de
ces défloraisons. Au Palais-Royal, depuis longtemps
on n’admet personne dans la salle avant la première, et
nous approuvons MM. Mussay et Boyer.

Aux Variétés, pour éviter les curieux à la répé ilion
de Paris-Exposition, on a répété sans gaz, — la rampe
seule avait été allumée, et vingt personnes à peine
avaient réussi à se faufiler dans l’ombre... Et encore
celles-là n’osèrent pas émettre un avis sur une pièce
qu’elles n’avaient pour aimi dire pas vue!

A la Comédie-Franc lise, surtout, on devrait supprimer
cette fausse représentation et n’admettre dans la salle,
ce jour-là,que ceux qui ont absolument besoin d’y être.
Mais, dans les théâtres subventionnés, il y a toujours
eu abus, et les sociétaires ne sont pas chez eux à la Co-
médie. lien est de même à l’Opéra, à l’Opéra-Comique
et à l’Odéon, où les directeurs doivent avoir recours à
l’appui de tout le monde.

Il fiudrait que cette decision de n’admettre personne
à la répétition générale, la critique à part, vint du mi-
nistre lui-môniî. Mais on a tant d’amis, quand on est
Excellence, et ces amis crieraient si fort, qu'un miuis-
re hésiterait sans doute à prendre cette mesure !

A. Lemonnier.

Le bal de 11 Réunion des officiers de réserve d’artil-
lerie aura lieu samedi 2b janvier, dans les salons Krie-
gelstcin, 1, rue Charras (près ne l’Opéra).

Les officiers d artillerie voulant y assister sont priés
de s’adresser au lieutenant de réserve Lctourncur, se-
crétaire de la Réunion, au Cercle Militaire, qui ticntdes
invitations à leur disposition pour eux et leur fa-
mille.

Montjoyeux, dont le dernier volume, Les Femmes de
Paris, a obtenu un si grand retentissement, faii paraître
aujourd’hui, chez Ollendorff, un roman : Lucine, d’une
haute saveur et d’une hardiesse rare. Sans hésitation,
avec une habileté surprenante, l’auteur vient d’aborder
une d s plus étranges études do femmes. Les scènes se
succèient vivantes, passionnées et dramatiques. Le
volume, une fois fermé, laisse une violente impression
de vérité et d’art.
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