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Le charivari — 59.1890

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Décembre
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https://doi.org/10.11588/diglit.23884#1399
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CROQUIS

PAR PIF

— Le budget à examiner en six jours !

— On h'est pas poli pour les Pères Conscrits...

— Non; on veut en faire des Pères Concis.

— Jupon brodé... panlalon brodé... et mes bas
noirs à jours..<

— Madame soigne ses dessous... Madame va
chez M, le baron ?"

— Non... Je vais patiner.

Pendant l’hiver qui empêche les courses, pour-
quoi ne pas essayer de mettre des patins aux che-
vaux et de les lancer sur le lac du bois de Bou-
logne ?

— Eh bienl... On attend notre charade-pantomime.
Qu’est-ce que nous pourrions bien jouer'?

— L’affaire Parnell !

— Avec tous ses détails?...

— Cré nom ! Comme ça pince !

— A qui le dis-tuI Mon nez charrie!

il y aura un recensement l’année prochaine...

— C’est que je ne voudrais pas être assassinée en
chemin de fer !

— Mettez votre tête à la portière... Personne n’osera
monter !

DINER LITTÉRAIRE

— C’est un tournebroche que vous avez là?

— Non... un phonographe... J’ai l’intention de pu-
blier ce qui se dira ici, dans une vingtaine d’an-
nées... sans crainte d’être démenti.

— Embêtant! Maintenant, elles portent toutes des
voilettes,

— Pas gentil, mon cher juge... Je vous avais de-
mandé des billets pour l’affaire Eyraud...

— Mais non; voici votre lettre... "Vous me deman-
dez des billets pour l’affaire Parnell...

— C’est vrai,.. Je suis si distrait!

— Madame, la mode est, cet hiver, aux robes tout
à fait plates.

— Je ne peux pourtant pas mettre ça au garde-
meuble !
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