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Le charivari — 59.1890

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CINQUANTE-NEUVIÈME ANNÉE

Prix da Haméro : â5 cenüms»

MARDI 23 DECEMBRE 1890

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois. 18 fr.

Six mois. 36 —

Un an. 72 —

Us abonnements parient des i°’ et ts de chaque mots

DIRECTION

Politique- Littéraire et Artistique

PIERRE V É 11 01\

ESéilactenr en Chef

BUREAUX

£>E LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Bue de la Victoire, 20

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois. 20 fi-.

Six mois. 40 —

Un an. 80

L’abonnement d’un an donne droit à la prime grarni

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉÎieSi

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLFHE EWIG, fermier de la rusucEra

92, Rue Richelieu

LE CHARIVARI

PRIMES POUR 1891

Le Charivari, comme les années précédentes, offre à ses
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Hugues le Roux. L’attentat Sloughine. — J. de Marthold.
Casse-Noisette. — Adolphe Racot. Le Capitaine Muet.— Robert
Gaze. Grand’Mère. — Maurice Drack. Chair Fraîche. — Georges
Dut al. Honneur pour honneur. — Henri Fouquier. Paradoxes,
féminins.— X. Màrmier. Lettres sur T Adriatique et le Monténé-
gro. — R. Maizeroy. Masques. — C. Elzéar. Christine Bernard.
— Lafobkt. La Femme du Comique. — Paul Mahalin. La Pointe
au Corps (2 volumes). — Albert Wolf'f. Voyages à travers le
monde. — li. Bergerat. Bébé et C1”. — L. Davyl. Le dernier des
Fontbriand (2 volumes). — C. Mendès. L’Homme tout nu.

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vernie à poignée.

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BULLETIN POLITIQUE

Les journaux signalent uue entrevue entre M. De-
roulède et le général Boulanger.

M. Deroulède semble avoir pris pour devise le vers
de Victor Hugo :

Fit s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là.

Nous ne saurions l’en blâmer.

Quand on s’est engagé dans une aventure malheu-
reuse, l’obstination nous paraît encore préférable à
la désertion.

Mais ce n’est pas une raison pour que les illusions
de M. Deroulède abusent personne.

On raconte qu’en recevant son persistant ami,
M, Boulanger se serait écrié :

— Ah! si, au lieu d'écouter les farceurs que vous
m’aviez dénoncés, j’avais suivi vos conseils, nous
n’en serions pas là.

A quoi M. Deroulède aurait répondu :

— Inutile de récriminer sur le passé; occupons-
nous de l’avenir.

C’est ici que la persévérance du député de la Cha-
rente nous paraît faire fausse rouie. Nous lui cite-
rons encore, puisqu’il est poète, un vers dont la
mélancolique conslalalion devrait lui donner à
rétléchir. C’est celui qui a dit :

Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts.

Le Boulangisme est un décédé que rien ne réchauf-
fera, pas même l’ardeur très convaincue de M. De-
roulède. Conviction n’est pas raison.

On assure que le général a proclamé M. Derou-
lède chef unique du parli. Chef, soit. Mais le parti,
où est-il?

Cela fait penser à l’ombre du cocher qui, dans
Scarron, frotte l’ombre d’un carrosse-avec l'ombre
d’une brosse.

Si enclin qu’il puisse êlre à prendre ses souhaits
pour des réalités, M. Deroulède peut-il, une seule
minute, s’imaginer qu’on verra se renouveler la
crise bizarre de Boulangite qui sévit soudain comme
une influenza politique?

Qu’il reste des mécontents, ce n’est pas douteux;
il y en a eu, il y en aura toujours. Que ces mécon-
tents essaient, un jour ou l’autre, de se coaliser en-
core; rien d’impossible à cela. Mais, à coup sûr, ce
ne sera plus en se rangeant sous le drapeau que
M. Boulanger laissa tomber si piteusement, apiès
l’avoir brandi d’une main si imprudente.

Le courrier de Saint-Brelade assure que le géné-
ral a donné carie blanche à M. Deroulède.

Qu’il lui donne toutes les cartes qu’il voudra, le
parti n’en est pas moins perdu.

Pierre Véron.

JACK LE PIQUEUR

Ce n’est pas à Londres qu’il opère, celui-là,
comme son rival Jack Béventreur. C’est la pelite
ville de Mayenne qu’il a choisie, en France, pour
exercer une érotomanie heureusement plus ano-
dine.

Jugez-en par le récit que la presse locale fait de
ses exploits :

« Depuis quelques jours, les femmes et les jeunes
filles de Mayenne n’osent plus sortir dans la rue
après la tombée de la nuit. Un individu resté jusqu’à
présent mystérieux, mais qu’on suppose être un jeune
vaurien de quinze à seize ans, s’amuse à piquer avec
une aiguille de tapissier ou une alèae de cordon-
nier les représentantes du beau sexe qu’il rencontre
sur son passage. Une fois le coup fait, il disparaît
avant que la victime ait pu donner l’alarme.

» Ce manège a mis en émoi toute la police de la
ville qui a vainement essayé de surprendre en fla-
grant délit cet étrange érotomane.

» On signale au moins une vingtaine de victimes,
dont quelques-unes assez grièvement piquées aux
jambes, à la poitrine et au,., parfaitement!

» On se perd en conjectures sur les motifs qui
poussent cet individu à ce vandalisme raffiné. »

Que mes confrères de Mayenne me permettent
de faire quelques humbles hypothèses.

D’abord, à moins d’indications précises fournies
par les Mayennaises piquées... au vif, pourquoi
soupçonner un gars de quinze à seize ans?

Ce n’est pas une raison parce qu’à cet âge on
commence, selon le mot de Richepin, à avoir « des
aiguilles dans le cou », pour qu’on éprouve le
besoin de les enfoncer dans les baleines des femmes
dodues qu’on sait. La chasse à la baleine ne se fait
pas, d’ailleurs, à l’aiguille, mais au harpon !

Ensuite ce genre d’amusement semble plutôt jeu
de vieillard que jeu d’enfant.

Si Mayenne élait ville frontière, nous conseille-
iions fort à la police de rechercher le coupable parmi
les douaniers. Il ne serait pas étonnant, en effet,
qu’un gabelou zélé soupçonnât les « fortes poitrines »
de l’endroit de n’être que d’affreuses blagues... à
tabac de contrebande. Par suite, qu’il s’efforçât de
sonder leur probité selon le procédé employé pour
les fourragères.

Mais Mayenne n’est pas ville frontière!

Il y a donc beaucoup plus de chances que Jack le
piqueur soit un simple médecin de campagne que
ia lymphe de Koch empêche de dormir.

Et je ne plaisante pas, je vous assure. Qui vous dit
que ce présumé érotomane n’est pas un bactériolo-
giste pratiquant, au nom de la phii-ie, des inocu’a-
lions occultes? S’il a choisi le sexe faible pour champ
de ses expériences, n’est-ce pas peut-être que sa
Jymplie ne prend encore que sur les femmes, comme
celle de Koch que sur les cobayes? Et s’il opère le
soir, dans la rue, à la dérobée, ne voyez-vous donc
pas qu’il a peur de livrer son secret?

Maintenant, à vrai dire, ce prétendu Koch de
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