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Le charivari — 59.1890

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Décembre
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https://doi.org/10.11588/diglit.23884#1425
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CINQUANTE-NEUVIÈME ANNÉE

Prix du Numéro : S 5 centime*

DIMANCHE 28 DECEMBRE 1890

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois. 18 fr.

Six mois... . 36 —

Un an. 72 —

tes abonnements partent des t" et 16 de chaque mois

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Politique- Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Bue de la Victoire, 20

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Trois mois. 20 S?.

Six mois. 40 —

Un an. 80

L'abonnement d'un an donne droit à la prime grai&A

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉa®K

Rédacteur en CiieS

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, FERMIER DE LA PÜ3USW&

92, Rue Richelieu

LE CHARIVARI

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taine Muet. — Georges Dur al. Honneur pour Iionriiîiir. — Henri
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tique et le Monténégro. — C. Elzéar. Christine Bernard. — Paul
Mahalin. La Pointe au Corps (2 volumes). — E. Bërgkrat. Bébé
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Les souscripteurs dont l’abonnement expire
le 31 Décembre sont priés de 1© renouveler
immédiatement, s’ils ne veulent pas éprouver
d’interruption dans l’envoi du journal.

BULLETIN POLITIQUE

On a soulevé avec quelque précipitation, à propos
de la condamnation rigoureuse infligée à M. de La-
bruyère,une question qui nous semble prématurée.

On a prétendu que l’autorité avait l’intention de
faire subir au condamné sa peine dans une maison
centrale. On a ajouté que c’était dans ce but que le
ressentiment du tribunal présidé par le pitoyable
M. Toutée lui avait infligé treize mois de prison au
lieu d'un an.

Nous le répétons, c’est aller beaucoup trop vite
dans des prévisions que nous regardons comme in-
jurieuses pour le gouvernement républicain.

D’abord, parce qu’en appel, le déplorable M.
Toutée n’étant plus là, ce jugement sera certaine-
ment modifié dans le sens de l’atténuation.

Puis, parce qu’à supposer qu’il fût maintenu, après
épuisement de toutes les juridictions, le ministre de
la justice ne saurait, sous la République, appliquer
sans se déshonorer la maison centrale à un détenu
politique.

Il est permis de s’étonner que M. Fallières n’ait
pas cru devoir dès à présent infliger au président de
la correctionnelle le blâme énergique mérité par
son attitude injustifiable. Mais l’apathique indiffé-
rence dudit M. .Fallières ne saurait aller jusqu’à
s’associer à des procédés de répression dont l’Empire
aurait rougi lui-même.

Si, par impossible, cette monstruosité venait à se
produire, il y a en Frmce un Syndicat de la Presse,
dont nous avons l’honneur de faire partie, qui sau-
rait, au besoin, rappeler au ministre ses devoirs, s’il
les oubliait.

Mais nous avons la conviction que nous n’aurons
pas à en venir là.

Le Journal des Débats est méchant tout plein pour
M. de Freycinet.

11 l’accuse d’avoir divulgué prématurément, dans
un but électoral, les décisions encore incertaines du
Conseil supérieur de la guerre relativement aux for-
tifications de Paris.

M. de Freycinet aurait voulu ainsi se concilier les
suffrages suburbains pour la continuation de son
mandat sénatorial.

Le Journal des Débats, décidément peu caressant
pour le mu t el académicien, regrette que les intérêts
de la défense nationale soient ainsi mêlés, sinon

subordonnés, aux intérêts personnels de M, de Frey-
cinet.

Sévère, mais juste.

Le même M. de Freycinet, fustigé par les Débats,
est griffé furieusement par la République française.

Ce qu’il y a de curieux, c’est que les coups de
griffes cherchent à prendre l’apparence de la ca-
resse. Patte de velours, mais de velours terrible-
ment épinglé.

On commence par rappeler que M. de Freycinet
« est un républicain venu tard à la République ».

On ajoute que « c’est un homme de science, sans
être un grand savant », puis que si c’est un esprit
scientifique, « c’est avant tout un esprit pratique ».

Voilà déjà un début assez coquet comme perfidie
malicieuse. Le reste à l’avenant.

La suite du portrait lui attribue une volonté « à la
fois mobile et tenace ». Pendant de la définition
donnée, au siècle dernier, d’un autre Freycinet :
« Il est fidèle à l’infidélité. »

La formule est amplifiée par ce commentaire :

« Après avoir donné sa parole de galant homme —
j’allais dire de gentleman — qu’il était et resterait
républicain, il s’est cm autorisé à ne point s’as-
treindre à suivre une ligne politique trop nettement
déterminée. Il a compté avec les faits et il a eu rai-
son, mais où il n’a pas eu toujours raison, c’est de
laisser voir qu’il attachait à certains faits passagers
une importance excessive. Cette erreur l’a plus
d’une fois conduit, lui qui se pique avant tout de
son respect de la réalité, à méconnaître la réalité et
même à lutter contre elle. »

Ab I mes enfants, quel drôle de panégyriste que
le panégyriste de la Piépublique française!

Et il n’a pas fini! M. de P’reycinet, assure-t-il, ne
croit en politique qu’à la dextérité compliquée de
souplesse. Un peu plus, cet admirateur bizarre se
mettrait à fredonner :

Paillasse! mon ami,

Ne saut’ pas à demi ;

Saute pour tout le monde 1

La conclusion n’est pas moins étonnante que le
reste. Elle déclare :

« De tels hommes sont souvent une force impor-
tante, parfois aussi une source de faiblesse... Donc
il faut garder M. de Freycinet au Sénat comme on
garde une poire pour la soif. »

Pardon! mais, d’après votre description, la poire
aurait l’air d’être assez molle. Et les poires molles
ne désaltèrent pas, d’habitude; elles empâtent.

Ecce ilerum...

Encore M. Lavigeriel II devient encombrant, ce
cardinal qui explique, commente, renie, équivoque
et finalement barbote.

Il se fait trop de réclame gratuite dans les jour-
naux, obstrués par ses proses.

De grâce, qu’il s’occupe un peu plus de ses affai-
res, et qu’il nous en occupe un peu moins!

Pierre Véron.
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