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Le charivari — 59.1890

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Décembre
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Prix du Numéro : Sf oentimoo

CINQUANTE-NEUVIÈME ANNÉE

LUNDI 29 DECEMBRE 1890

ABONNEMENTS

PARIS

trois mois... 18 fr.

, Six mois ... 36 —

Un an. 72 —

Us abonnements partent des ier et is de chaque mon

DIRECTION

Politique- Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

.L VLV

ABONNEMENTS

DÉPARTEMkNTS

Trois mois. 20 fù

Six mois. 40 —

Un an. 80

. L'abonnement d'un an donne droit à la prime grtu-rà

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉR6S

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EW1G, FERMIER DE I.A PDBWCBf*

92, Rue Richôlie'ï

LE CHARIVA

PRIMES POUR 1891

Le Charivari, comme les années précédentes, offre à ses
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rie au prix de 3 fr. 50 le volume :

J. de Mabtbold. Casse-Noisette. — Adolphe Racot. Le Capi-
taine Muet.— Georges Dotal. Honneur pour honneur. — IIeniiI
Fouquier. Paradoxes féminins. —X. Marmier. Lettrés sur l’Adria-
tique et le Monténégro. —• C. Elzéar. Christine Bernard. — Paul
Mahalin. La Pointe au Corps (2 volumes). — lî. Bergerat. Bébé
et C'“. — L. Davyl. Le dernier des Fontbriand (2 volumes). —
C. Mendés. L’Homme tout nu.

(Afin de recevoir franco les 4 volumes, joindre à la
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de plaque (9 + 12), avec ses accessoires (vingt-quatre pièces)
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trel (Heugel éditeur) et contenant vingt morceaux signés
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au lieu de 30 francs (ajouter 1 fr. 50 pour le port).

Les souscripteurs dont l’abonnemeat expire
le 31 Décembre sont priés de le renouveler
immédiatement, s’ils ne veulent pas éprouver
d’interruption dans l’envoi du journal.

LA SEMAINE DE LA BOURSE

Paris, le 28 décembre 1890.

Monsieur le Directeur,

Encore soixante-douze heure;,. et nous y serons 1
Trois jours encore, et Tan de disgiâce MDCCCLXXXX
aura fini de nous embêter. C’est ennuyeux de vieil-
lir, je ne dis pas le contraire ; mais franchement, il
n’est pas trop tôt qu’une année comme celle-ci ait
terminé sa carrière. De janvier à décembre, elle a
passé son temps à nous faire des misères ; et quand
on pense à ia quantité de tuiles qui nous sont tom-
bées sur la tête depuis la fin de 1889, on ne peut
s’empêcher de se demander où le marché de Paris a
trouvé assez de bonne humeur pour pouvoir résister
à tout ça !

Regardez en arrière, sans tenir compte de l’ordre
chronologique des faits ; et vous m’en direz des nou-
velles. Nous avons, eu la campagne contre

Le Crédit Foncier,

— la violente campagne que vous savez. Le grand
établissement de crédit ne s’en porte pas plus mal à
l’heure qu’il est; et il ne reste rien de toutes les ca-
lomnies, médisances, rumeurs, méchancetés et insi-
nuations qui furent répandues avec une profusion
extraordinaire. Il n’en est pas moins vrai que la
chose, au moment où elle se produisit, fit une im-
pression désagréable. Tout en sachant qu’il n’y avait
pas un mot de vrai dans les potins mis en circula-
tion, les boursiers se disaient : — Si pourtant le pu-
blic allait prendre peur!... — Cela prouve que les
boursiers sont des ignorants et des traqueurs, voilà
tout. Le public n’avait aucune espèce de raison pour
prendre peur. Le jour où on viendra vous dire que
2 et 2 font ’o et que les vessies sont des lanternes, il
est probable que vous hausserez les épaules. Donc,
il était évident que les porteurs des titres du Crédit
Foncier devaient accueillir avec une profonde incré-
dulité les dires et propos des messieurs qui menaient
la campagne, et dont l’un, le doux Mary-Raynaud,
a fini par aller cuver à l’étranger les pertes que lui
fit subir sa spéculation à la baisse sur le Crédit Fon-
cier.

fl n’en est pas moins vrai que, pendant un temps,
cette histoire a, sinon arrêté complètement, du
moins enrayé d’une manière assez sensible le mou-
vement des affaires. Puis, nous avons été assaillis
par une foule d’autres tracas. Les valeurs Argen-
tines ont sauté. La Bourse de New-York a été aux

abois. Le marché de Londres a failli s’effondrer. La
maison Baring y a été de son petit krach. J’en passe,
et non des moins ennuyeux. En somme, cette an-
née qui agonise en ce moment a été pour nous une
période pleine de désappointements et d’épreuves.

Nous a-t-elle, au moins, donné quelques petites
satisfactions ? A-t-elle mélangé un peu de miel à
l’absinthe qu’elle n’a cessé de distiller ? J’ai beau
chercher, je ne vois rien. Pas un rayon de lumière
dans toute cette obscurité, pas une éclaircie dans ce
ciel sombre. Si, malgré tout, la rente a monté, c’est
uniquement parce que le comptant, plus raisonnable
que le spéculateur, a refusé énergiquement de se
laisser induire en erreur. Si nous retrouvons en
avance les cours du Crédit Foncier déjà nommé et du
Crédit Lyonnais, c’est uniquement parce que le pu-
blic, en l’absence de toute valeur sérieuse, s’est em-
pressé, lui pas bête, de collectionner les bonnes va-
leurs existantes. Il s’en trouve bieu, et, une fois de
plus, les g ms raisonnables ont eu raison des fu-
mistes.

Elle s’annonçait pourtant bien, Tannée. Dès le
début,

7 T

Il y a eu des promesses magnifiques.

On devait en faire, des affaires! C’est-à-dire que
les établissements de crédit se demandaient avec
inquiétude si Te public aurait assez d’argent pour
souscrire tous les millions de titres qu’on se prépa-
rait à lui flanquer dans les jambes. Tout cela s’est
réduit à rien du tout. Une affaire tous les deux ou
trois mois, et encore!... Enfin ! espérons que Tannée
1891 nous revaudra cela !

C’est là un espoir qui pourrait bien se réaliser, et
plus tôt qu’on ne pense. Je me bâte de le dire, afin
de jeter un peu de gaîté sur cette lugubre fin d’an-
née à laquelle nous assistons. Tel qui pleure en
1890 pourrait bien rire en 1891. Pourquoi, en effet,
sommes-nous lugubres? Tout uniment parce que
l’argent fait défaut à la spéculation. Il lui fait dé-
faut, eût remarqué feu le maréchal de La Palisse,
parce que les capitaux se cachent. Pour quelle rai-
son les capitaux se cachent-ils? Pour plusieurs rai-
sons. D’abord les établissements de crédit et les
Compagnies d’assurances, au lieu d’employer leurs
disponibilités en reports, les réservent, comme tou-
jours à pareille époque, pour les coupons de janvier.
Puis, le public ménage ses écus en vue de l’Em-
prunt.

Ce brave public 1 II a beau savoir qu’il s’agit
moins d’un emprunt que d’une conversion, rien ne
lui ôtera de l’idée que, pour avoir de la nouvelle
rente, il lui suffira d’envoyer son argent à M. le
ministre des finances, en son cabinet, à Paris. Or,
en cela comme en beaucoup d’autres choses, du
reste,

Le public se met le doigt dans l’oail.

De la rente nouvelle, il y en aura pour les por-
teurs des obligations sexennaires, trentenaires, et
pour les possesseurs de Bons du Trésor; mais ce sera
tout, ou à peu près. Les quelques douzaines de
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