DOI Heft:
Décembre
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.23884#1436
LE CHARIVARI
CHEMINS DE FER DE L’ETAT
Fêtes de Noël et du Jour de l’An
AVIS
A l’occasion des P te s de Noël et du Jour de l’An,
TadminLtration des chemins de fer de l’Etat a pris les
décisions suivantes :
1° Les billets d'aller et retour délivrés de toute gare
à touie gare les mercedi 2i et jeudi ‘JS décembre, dont
la validité expirerait avant le 29 du même mois, seront
exceptionnelle ent valables, pour le retour, jusqu’au
dernier train du lundi £9 décembre 1890 ;
2° Les billets d’aller et retour délivrés de toute gare à
tonte gare pendant la période du samedi 27 décembre
1890 au samedi 3 janvier 189 (inclus) dont la validité
expirerait avaut le 6 janvier, seront exceptionnellement
valahies, pour le retour, jusqu’au dernier train du
mardi 6 janvier 1-91.
En ce qui concerne les billets d’aller et retour de ou
pour Pari-q cette prolongation de validité sera applica-
ble, Quel que suit l'itinéiaire par lequel les billets tODt
valables. (Toute voie Etat ou voies mixtes Etat-Orléans
et Etat-Ouest.)
CHEMIN DK FER D’ORLÉANS
Fêles du premier de l'an 1891
Billets d'aller et retour
A l’occasion des fè'es du premier do l’an, la Compa-
gnie d’Orléans étendra comme suit la durée de validité
des billets aller et retour, réduits de 23 0/0, délivrés
aux con lilions de son tarif spécial A n° 9 :
Les billets qui seront émis de ou pour Paris, pendant
la période du samedi 27 décembre inclus au lundi
5 jinvier inclus, seront valables pour le retour jus-
qu’aux derniers trains du mardi 6 janvier.
Ces billets conserveront, la duree de validité détermi-
née par le tarif précité, lorsqu’elle sera supérieure à
celle ci-dessus fixée.
N’ACHETEZ PAS
LE GUIDE ALBERTY (illustré)
Paris, Les Eaux et la Mer
C’est inutile.
La Compagnie des Wagons-Lits, les principaux Cer-
cles, Casinos et Hôtels l'offrent gratis aux voyageurs.
Demandez partout :
LE GUIDE ALBERTY (illustré]
OFFICE DES THEATRES
15, Boulevard des Italiens
Location de places. — Organisation de Soirées
particulières
PARIS-PROVINCE
Le Directeur-Gérant, Pierre Véron.
FLEURS NATURELLES
rE V,E POUTINE
30, boulevard Flaussrnann, 30
Grand choix de Fleurs variées et jolies Corbeilles pour
Cadeaux de Noël et Jour de l’An
CHAMPAGNE MERCIER
Contre envoi de 1 franc en timbres-poste, vous rece-
vrez franco une boîte d’ENCRE-poudre-Ewig, pour
faire vous-même la meilleure des ene.es.
Indispensable aux personnes qui voyagent.
Paris, 92, rue Richelieu.
TARIF DES INSERTIONS
DANS
LE CHARIVARI
Annonces : la ligne... 4 ir.
Réclames (4« page) : la ligne.... 8 fr.
Avis divers (2e paue) — . 20 fr.
Pari» ■— Alcan-Lèvy, imprimeur breveta, 24, rue Cbauobaf.
Librairie Ch. Delagrave
En tôle du Catalogue d’étrennes de la librairie Ch.
Delagrave, nous trouvons cetie année une grande pu-
blication historique déjà célébré d’ailleurs : La Che-
valerie par M. Léon Gautier, membre de l’Institut.
D’où vient ta Chevalerie? A quel moment la voit-on,
pour la première fois, paraître dans l’histoire? Quels
sont les éléments dont elle se compose? Quelle est
l’époque de sa splendeur? Quelles lurent les causes
de sa décadence!’ Ce sont là autant de problèmes dif-
ficiles, que M. Léon Gautier avait le devoir d’aborder
et dt: résoudre 11 l’a fait vaillamment: et nous pro-
pose pour chacun d’eux, des les premiers chapitres
de son livre, une solution claire et nous le croyons,
juste ltien u’est plus lucide et ne semble plus con-
cluant
Le Chevalerie est une institution, un idéal, une
abstraction qui a donné 1 eu à bien des systèmes, à
bien des erreurs; mais le Chevalier, lui, est un être
vivant qu’il est plus facile d’observer et de peindre.
C’est cette biographie que M. Léon Gautier a entre-
pris d’écrire d’après des milliers de textes, qui sont
principalement empruntés aux poèmes français du
moyen âge. « Naissance d’un baron dans un vieux
château; éducation première, école et jeux; instruc-
tion générale et spéciale; premiers symptômes de la
vocation chevaleresque; vie du damoiseau et de
l’écuyer; longue et rude préparation à l’ordre de la
Chevalerie; rites de cette réception solennelle; mois
charmant des fiançailles et jo r de noces; costume,
armure, ameublement; description détaillée d’un châ-
teau, d’un donjon, d’une chambre; longs dîners à
plusieurs nuis ou services; histoire d’une expédition
militaire; récit d’un siège et d’une bataille eu plaine;
stratégie naïve ou savante; parties de chasse au lé-
vrier ou au faucon dans les grandes forêts ou sur le
bord de l’étang; pèlerinages et tournois, et tous les
détails, enfin, de la mort et des funérailles du clieç
valier»; voilà ce que l’on trouvera dans ce livre, qui
est le résultat d- vingt années de travail et qui,
écrit avec chaleur, d’après les documents originaux,
a tout l’intérêt d’un roman et toute la valeur d’une
histoire (I).
L’illustration est telle que le, .comporte le texte..
Costumes, armures,ameublement, architecture et tout
ce qui caractérisait les mœurs et les habitudes.de
nos pères : voilà pour l’érudition proprement dite.
Mais la partie vraiment puissante, vraiment artis-
tique réside dans ces pages vraiment merveilleuses,
dans ces tableaux historiques, dans ces compositions
pittoresques où des artistes comme Luc Olivier-
Merson, Zier, etc., ont su donner l’idée la plus
haute et la plus dramatique de la vie chevaleresque.
Passant du sérieux au plaisant, nous trouvons un
album humoristique d’Albert Guillaume,Le repas à
travers les âges
(I) Br. 25 fr.; relié 35 fr
C’est la première fois peut-être que l’histoire de
l’humanité a été envisagée spécialement au point de
vue gastronomique; c’est la première fois on tout cas
que cette histoire a été écrite, comme vient de le faire
Albert Guillaume: histoire essentiellement animée,
vivante, pittoresque, car l’auteur ne raconte pas, il
fait, voir ; il fait voir en 62 compositions, 62 tableaux,
les grandes époques de l’histoire culinaire et ses
pages célèbres. Dans l’antiquité, Esaii et son plat de
lentilles, le festin de Balthasar, le Bruuet noir des
Spartiab s, etc. Puis les temps modernes avec le repas
de Lucrèce Borgia, la poule au pot, etc. Enfin la pé-
riode contemporaine. C’est là que l’artiste semble
avoir donnéplus libre cours encore à sa verve et à sa
fantaisie; tout sertit à citer: Eu famille, Le repas de
noces, A la gamelle, Su l’pouce, Malgré les Anti-fo-
rains, etc., etc. [1 y a dans tout cela une dépense
énorme d’observation, de philosophie et d’esprit. Il
y a aussi le trait satirique, la note einglanle dans
nombre de pages telles que l’Elysée aujourd’hui et
l’lilysée il y a quelques années, le buffet des liais de
l’Hôtel-de-Ville, etc.
Comment ne pas parler aussi de scènes si drôle-
ment croquées, connue te Fixe o’clok tea. l’Arbre do
Noël à Bougival, aux Ambassadeurs, chez Ledoyen, etc.
En résumé, si M. Albert Guillaume a pris son sujet
par le côté gai, il n’en a pas moins fait une rouvre
véritable et d’une originalité indiscutable. Son album
sera assurément l’une des publications les plus cu-
rieuses et les plus artistiques de celte année (I).
C’est également Albert Guillaume qui a illustré le
roman d’Hippolyle Gautier, En se cherchant,
sorte d’épopée humoristique où le drame est sans
cesse mêlé aux incidents comiques, rouvre dont une
analyse même détaillée, donnerait difficilement un
aperçu grâce aux péripéties, aux incidents sans nom-
bre (fui s'enchevêtrent, sans toutefois que lu clarté de
l’intrigue en souffre, et sans que la note amusante
faiblisse jamais.Les dessins sont à l’unisson du texte,
êt. l’écrivain et l’artiste semblent avoir rivalisé d'ima-
gination et de gaieté (2).
1 n volume qui ne peut manquer aussi d'avoir un
gros succès, dont l’auteur et l’illustrateur jouissent
auprès du public d’une faveur égale, c’est Un cadet
de Normandie au XVII1 siècle, récit chevale-
resque sur la jeunesse de l’illustre marin Tourvi 1 le,
dû à la vive imagination et à la plume brillante de
M. du Boisgobey et magistralement illustré.par Adrien
Marie. Au total une superbe publication qui sera vi-
vement appréciée par les amateurs de saine et inté-
ressante littérature (3).
Dans la Chasse au Mouflon ou petit voyage phi-
losophique en Corse, M. Emile Bergerat, à la poursuite
d’un insaisissable et très problématique gibier, nous
fait assister à une excursion des plus accidentées,
. 1 / Album oblong, cartonnage de luxe 25 fr.
2 Brochu 3,50; relié 5,3'.
(ë) Broché lu fr.; relié 13 fr.
dans un pays fort peu connu si ce n’est de ses habi-
tants, et délaissé bien à tort par les touristes. Nombre
do types curieux et de sites pittoresques défilent dans
ce volume où l’auteur a prodigué sa verve et son entrain
habituels. L’ouvrage ne renferme pas moins de 30
dessins de M'"' E. Bergerat accompagnés de 43 gra-
vures hors texte d’apres des photographies (I).
un temps de Guillaume Tell, par E. Dupuis,
est une émouvante évocation d’un fait qui appartient
peut-être à la légende, peut-être à l’histoire, l'u artiste
réputé Jacques \Vagrez, y a trouvé le sujet de nom
broilses et exquises illustrations. C’est un des ouvrages
les plus gracieux et les plus coquets qui aient été
écrits pour la jeunesse (I).
Sous le titre aux Etats-Unis du Brésil (voyages
et impressions de M. Théotime Durand), M. j. de
Santa Anna Néry a publié un livre documentaire,
sérieux et amusant tout à la fois, où se trouvent
condensés une série de renseignements inédits sur
les hommes et les choses du Brésil actuel. De récents
événements ont attiré l’attention sur ce grand Etat assez
mal connu jusqu’ici par nombre do côtés. Aussi le
livre de M. de Santa Anna Néry araire t-il merveilleu-
sement à point : établi d’après des documents de
première main, il a tout l’attrait d’un roman. L’auteur
a su placer dans un cadre de fantaisie un tableau
exact do la vio sociale et économique du Brésil con-
temporain, il a donné une esquisse d’une saisissante
exactitude delà littérature, du commerce, des mœurs
et de la vio des Fazendas dans ce,grand Etat. Ce
volume contient de nombreuses illustrations dans le
texte et hors texte d’apres des photographies (I).
C’est à la fois œuvre d’historien et de patriote que
vient de faire M. Br mol, en publiant son ouvrage le
Général Faidherbe, biographie intéressante entre
toutes, d’une de nos plus grandes figures militaires
contemporaines. Mieux placé que personne pour entre-
prendre cette étude, M. Brunei, directeur de rensei-
gnement dans le département du Nord, a notamment
retracé avec une fidélité saisissante le rôle glorieux
du général Faidherbe pendant la guerre de 1870 (I).
A côté de cette publication se place naturellement
celle du commandant F. Azibert, les Sièges célè-
bres, étude technique et anecdotique sur les défen-
ses dos places (J).
Aux amateurs d’histoire naturelle et d’entomologie,
nous recommandons les Mémoires d’un hanne-
ton, par Jeanberuat (I) et les Souvenirs entomo-
logiques (4" série) du professeur Henri Fabre (3).
Il nous faut passer maintenant à ces ravissantes
publications pour la jeunesse, auxquelles la librairie
Delagrave sait donner un cachet tout particulier d’élé-
gance et de distinction.
Les aventuras de Piképikécomégram, qu’un
de nos publicistes les plus distingués, M. Arsène
Alexandre, a pris à tâche de raconter, sont bien anm-
(1) Broché l'1 fr.; relié 13 fr.
(2 Broché 5 fr.; relié 7,50.
(3; Broché 3,50.
santés, bien mouvementées, bien étranges, non moins
étranges que ce bizarre personnage au nom plus bi-
zarre encore. Tour à tour acteur, auteur dramatique,
brigand malgré lui, soldat, toujours flanqué de son
inséparable Bourébourératatam, il passe son existence
en mille et une péripéties qui feront la joie des
lecteurs petits et grands. Ce volume est abondamment
illustré et de la façon la plus originale par Louis
Morin, l’habile dessinateur qui a déjà donné dans
nombre de publications artistiques des compositions
si remarquées (1).
Pourquoi? Pourquoi? par Tante Nicole, avec
illustrations de Birch. Pourquoi, après avoir mangé
son œuf, en faut-il briser la coquille ? N'est-ce pas là
un de ces « pourquoi » enfantins, parfois si diffi-
ciles à résoudre ? Eh bien, en dépit des origines que
pouvaient trouver à cette coutume les plus sagaces
et les plus érudits, c’est tout simplement pour empê-
cher les méchants pygmées de troubler la tranquil-
lité du royaume de Tout à la joie. Comment cela ? C’est
ce qu’explique le volume, et les petits enfants qui
l’auront lu affirmeront que cette explication est la
seule vraiment plausible (2).
Le Robinson des vacances, par Pierre du
Château, illustrations de Geoffroy. Comment Adrien se
trouva-t-il abandonné pendant ses vacances, dans une
ferme déserte, de quelles aventures amusantes ou dra-
matiques fut-il le héros? Voilà ce que les jeunes lec-
teurs apprendront avec plaisir dans ce beau livre (3).
A la conquête du courage, par Mme Berlin:
Vad er, est le récit très attachant des efforts d’un
jeune garçon pour vaincre sa poltronnerie naturelle,
efforts couronnés de succès, car maintes prouesses
marquées fiirssant parle classer parmi les plus bra-
ves. Les illustrations sont d’Adrien Marie (4).
De joyeux récits, des scènes désopilantes, voilà
ce que l’on trouve dans les Contes et Comédies
delà jeunesse si allègrement écrits par Lernereier de
Neuville, illustrés de si spirituelle façon par Boutet
deMonvel, Kauffmann, etc. Parmi les Volumes enfan-
tins à succès, celui-là est à mettre au premier rang (5).
Ai ec Bons joueurs et Mauvais joueurs, nous
terminons et de bonne façon la série des nouveautés
pour les enfants ; c’est un "bel album destiné aux tout
petits qui savent déjà bien lire, ü renferme une dou-
zai-e de ces compositions enfantines où Geoffroy
excelle,etautant de belles histoires,par lante Nicole (6).
Une nouveauté de tous les ans c’est l'Année musi-
cale. de M. Camille Bellaigue, élégante publication
qui en est à sa quatrième année et qui constituera,
en s'accroissant, de vér.tables archives de la musique
contemporaine (7).
fi Broché 5 fr.; relié 7,50.
(2| Broché 3,50; relié 5 fr.
t3) Broché i,5 ; relié 3,50.
(4 Broché 1,90; relié 4 fr.
(5) Broché 2,90 ; relié 4.75.
(6.) (fart. 3 fr.
(7 Broché 3,50.
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seules bouteilles dans lesquelles
sont enfermés et scellés les Rhums
authentiques des plantations
Saint-James.
Le territoire de Saint-James
(Antilles), est célèbre par ses sites
merveilleux, la variété de ses
beautés agrestes, et la richesse de
sa végétation.
C’< st sur les flancs de ses Mornes
(montagnes), que sont situées les
admirables plantations de Sf-J AMES.
Les rhums issus de ces Plantations, doivent
à la nature seule, leur indiscutable supériorité.
_ II y a là, une loi supérieure, une question de
crû, comme pour les grands vins et les Rhums St-James
tirent de ces terres merveilleuses, au sol et au sous-sol si
extraordinairement riches cette nervosité, cette plénitude de
parfum et d'arôme, qui les ont rendus si justement
célèbres dans le monde entier.
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dernier train du lundi £9 décembre 1890 ;
2° Les billets d’aller et retour délivrés de toute gare à
tonte gare pendant la période du samedi 27 décembre
1890 au samedi 3 janvier 189 (inclus) dont la validité
expirerait avaut le 6 janvier, seront exceptionnellement
valahies, pour le retour, jusqu’au dernier train du
mardi 6 janvier 1-91.
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gnie d’Orléans étendra comme suit la durée de validité
des billets aller et retour, réduits de 23 0/0, délivrés
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la période du samedi 27 décembre inclus au lundi
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sont les éléments dont elle se compose? Quelle est
l’époque de sa splendeur? Quelles lurent les causes
de sa décadence!’ Ce sont là autant de problèmes dif-
ficiles, que M. Léon Gautier avait le devoir d’aborder
et dt: résoudre 11 l’a fait vaillamment: et nous pro-
pose pour chacun d’eux, des les premiers chapitres
de son livre, une solution claire et nous le croyons,
juste ltien u’est plus lucide et ne semble plus con-
cluant
Le Chevalerie est une institution, un idéal, une
abstraction qui a donné 1 eu à bien des systèmes, à
bien des erreurs; mais le Chevalier, lui, est un être
vivant qu’il est plus facile d’observer et de peindre.
C’est cette biographie que M. Léon Gautier a entre-
pris d’écrire d’après des milliers de textes, qui sont
principalement empruntés aux poèmes français du
moyen âge. « Naissance d’un baron dans un vieux
château; éducation première, école et jeux; instruc-
tion générale et spéciale; premiers symptômes de la
vocation chevaleresque; vie du damoiseau et de
l’écuyer; longue et rude préparation à l’ordre de la
Chevalerie; rites de cette réception solennelle; mois
charmant des fiançailles et jo r de noces; costume,
armure, ameublement; description détaillée d’un châ-
teau, d’un donjon, d’une chambre; longs dîners à
plusieurs nuis ou services; histoire d’une expédition
militaire; récit d’un siège et d’une bataille eu plaine;
stratégie naïve ou savante; parties de chasse au lé-
vrier ou au faucon dans les grandes forêts ou sur le
bord de l’étang; pèlerinages et tournois, et tous les
détails, enfin, de la mort et des funérailles du clieç
valier»; voilà ce que l’on trouvera dans ce livre, qui
est le résultat d- vingt années de travail et qui,
écrit avec chaleur, d’après les documents originaux,
a tout l’intérêt d’un roman et toute la valeur d’une
histoire (I).
L’illustration est telle que le, .comporte le texte..
Costumes, armures,ameublement, architecture et tout
ce qui caractérisait les mœurs et les habitudes.de
nos pères : voilà pour l’érudition proprement dite.
Mais la partie vraiment puissante, vraiment artis-
tique réside dans ces pages vraiment merveilleuses,
dans ces tableaux historiques, dans ces compositions
pittoresques où des artistes comme Luc Olivier-
Merson, Zier, etc., ont su donner l’idée la plus
haute et la plus dramatique de la vie chevaleresque.
Passant du sérieux au plaisant, nous trouvons un
album humoristique d’Albert Guillaume,Le repas à
travers les âges
(I) Br. 25 fr.; relié 35 fr
C’est la première fois peut-être que l’histoire de
l’humanité a été envisagée spécialement au point de
vue gastronomique; c’est la première fois on tout cas
que cette histoire a été écrite, comme vient de le faire
Albert Guillaume: histoire essentiellement animée,
vivante, pittoresque, car l’auteur ne raconte pas, il
fait, voir ; il fait voir en 62 compositions, 62 tableaux,
les grandes époques de l’histoire culinaire et ses
pages célèbres. Dans l’antiquité, Esaii et son plat de
lentilles, le festin de Balthasar, le Bruuet noir des
Spartiab s, etc. Puis les temps modernes avec le repas
de Lucrèce Borgia, la poule au pot, etc. Enfin la pé-
riode contemporaine. C’est là que l’artiste semble
avoir donnéplus libre cours encore à sa verve et à sa
fantaisie; tout sertit à citer: Eu famille, Le repas de
noces, A la gamelle, Su l’pouce, Malgré les Anti-fo-
rains, etc., etc. [1 y a dans tout cela une dépense
énorme d’observation, de philosophie et d’esprit. Il
y a aussi le trait satirique, la note einglanle dans
nombre de pages telles que l’Elysée aujourd’hui et
l’lilysée il y a quelques années, le buffet des liais de
l’Hôtel-de-Ville, etc.
Comment ne pas parler aussi de scènes si drôle-
ment croquées, connue te Fixe o’clok tea. l’Arbre do
Noël à Bougival, aux Ambassadeurs, chez Ledoyen, etc.
En résumé, si M. Albert Guillaume a pris son sujet
par le côté gai, il n’en a pas moins fait une rouvre
véritable et d’une originalité indiscutable. Son album
sera assurément l’une des publications les plus cu-
rieuses et les plus artistiques de celte année (I).
C’est également Albert Guillaume qui a illustré le
roman d’Hippolyle Gautier, En se cherchant,
sorte d’épopée humoristique où le drame est sans
cesse mêlé aux incidents comiques, rouvre dont une
analyse même détaillée, donnerait difficilement un
aperçu grâce aux péripéties, aux incidents sans nom-
bre (fui s'enchevêtrent, sans toutefois que lu clarté de
l’intrigue en souffre, et sans que la note amusante
faiblisse jamais.Les dessins sont à l’unisson du texte,
êt. l’écrivain et l’artiste semblent avoir rivalisé d'ima-
gination et de gaieté (2).
1 n volume qui ne peut manquer aussi d'avoir un
gros succès, dont l’auteur et l’illustrateur jouissent
auprès du public d’une faveur égale, c’est Un cadet
de Normandie au XVII1 siècle, récit chevale-
resque sur la jeunesse de l’illustre marin Tourvi 1 le,
dû à la vive imagination et à la plume brillante de
M. du Boisgobey et magistralement illustré.par Adrien
Marie. Au total une superbe publication qui sera vi-
vement appréciée par les amateurs de saine et inté-
ressante littérature (3).
Dans la Chasse au Mouflon ou petit voyage phi-
losophique en Corse, M. Emile Bergerat, à la poursuite
d’un insaisissable et très problématique gibier, nous
fait assister à une excursion des plus accidentées,
. 1 / Album oblong, cartonnage de luxe 25 fr.
2 Brochu 3,50; relié 5,3'.
(ë) Broché lu fr.; relié 13 fr.
dans un pays fort peu connu si ce n’est de ses habi-
tants, et délaissé bien à tort par les touristes. Nombre
do types curieux et de sites pittoresques défilent dans
ce volume où l’auteur a prodigué sa verve et son entrain
habituels. L’ouvrage ne renferme pas moins de 30
dessins de M'"' E. Bergerat accompagnés de 43 gra-
vures hors texte d’apres des photographies (I).
un temps de Guillaume Tell, par E. Dupuis,
est une émouvante évocation d’un fait qui appartient
peut-être à la légende, peut-être à l’histoire, l'u artiste
réputé Jacques \Vagrez, y a trouvé le sujet de nom
broilses et exquises illustrations. C’est un des ouvrages
les plus gracieux et les plus coquets qui aient été
écrits pour la jeunesse (I).
Sous le titre aux Etats-Unis du Brésil (voyages
et impressions de M. Théotime Durand), M. j. de
Santa Anna Néry a publié un livre documentaire,
sérieux et amusant tout à la fois, où se trouvent
condensés une série de renseignements inédits sur
les hommes et les choses du Brésil actuel. De récents
événements ont attiré l’attention sur ce grand Etat assez
mal connu jusqu’ici par nombre do côtés. Aussi le
livre de M. de Santa Anna Néry araire t-il merveilleu-
sement à point : établi d’après des documents de
première main, il a tout l’attrait d’un roman. L’auteur
a su placer dans un cadre de fantaisie un tableau
exact do la vio sociale et économique du Brésil con-
temporain, il a donné une esquisse d’une saisissante
exactitude delà littérature, du commerce, des mœurs
et de la vio des Fazendas dans ce,grand Etat. Ce
volume contient de nombreuses illustrations dans le
texte et hors texte d’apres des photographies (I).
C’est à la fois œuvre d’historien et de patriote que
vient de faire M. Br mol, en publiant son ouvrage le
Général Faidherbe, biographie intéressante entre
toutes, d’une de nos plus grandes figures militaires
contemporaines. Mieux placé que personne pour entre-
prendre cette étude, M. Brunei, directeur de rensei-
gnement dans le département du Nord, a notamment
retracé avec une fidélité saisissante le rôle glorieux
du général Faidherbe pendant la guerre de 1870 (I).
A côté de cette publication se place naturellement
celle du commandant F. Azibert, les Sièges célè-
bres, étude technique et anecdotique sur les défen-
ses dos places (J).
Aux amateurs d’histoire naturelle et d’entomologie,
nous recommandons les Mémoires d’un hanne-
ton, par Jeanberuat (I) et les Souvenirs entomo-
logiques (4" série) du professeur Henri Fabre (3).
Il nous faut passer maintenant à ces ravissantes
publications pour la jeunesse, auxquelles la librairie
Delagrave sait donner un cachet tout particulier d’élé-
gance et de distinction.
Les aventuras de Piképikécomégram, qu’un
de nos publicistes les plus distingués, M. Arsène
Alexandre, a pris à tâche de raconter, sont bien anm-
(1) Broché l'1 fr.; relié 13 fr.
(2 Broché 5 fr.; relié 7,50.
(3; Broché 3,50.
santés, bien mouvementées, bien étranges, non moins
étranges que ce bizarre personnage au nom plus bi-
zarre encore. Tour à tour acteur, auteur dramatique,
brigand malgré lui, soldat, toujours flanqué de son
inséparable Bourébourératatam, il passe son existence
en mille et une péripéties qui feront la joie des
lecteurs petits et grands. Ce volume est abondamment
illustré et de la façon la plus originale par Louis
Morin, l’habile dessinateur qui a déjà donné dans
nombre de publications artistiques des compositions
si remarquées (1).
Pourquoi? Pourquoi? par Tante Nicole, avec
illustrations de Birch. Pourquoi, après avoir mangé
son œuf, en faut-il briser la coquille ? N'est-ce pas là
un de ces « pourquoi » enfantins, parfois si diffi-
ciles à résoudre ? Eh bien, en dépit des origines que
pouvaient trouver à cette coutume les plus sagaces
et les plus érudits, c’est tout simplement pour empê-
cher les méchants pygmées de troubler la tranquil-
lité du royaume de Tout à la joie. Comment cela ? C’est
ce qu’explique le volume, et les petits enfants qui
l’auront lu affirmeront que cette explication est la
seule vraiment plausible (2).
Le Robinson des vacances, par Pierre du
Château, illustrations de Geoffroy. Comment Adrien se
trouva-t-il abandonné pendant ses vacances, dans une
ferme déserte, de quelles aventures amusantes ou dra-
matiques fut-il le héros? Voilà ce que les jeunes lec-
teurs apprendront avec plaisir dans ce beau livre (3).
A la conquête du courage, par Mme Berlin:
Vad er, est le récit très attachant des efforts d’un
jeune garçon pour vaincre sa poltronnerie naturelle,
efforts couronnés de succès, car maintes prouesses
marquées fiirssant parle classer parmi les plus bra-
ves. Les illustrations sont d’Adrien Marie (4).
De joyeux récits, des scènes désopilantes, voilà
ce que l’on trouve dans les Contes et Comédies
delà jeunesse si allègrement écrits par Lernereier de
Neuville, illustrés de si spirituelle façon par Boutet
deMonvel, Kauffmann, etc. Parmi les Volumes enfan-
tins à succès, celui-là est à mettre au premier rang (5).
Ai ec Bons joueurs et Mauvais joueurs, nous
terminons et de bonne façon la série des nouveautés
pour les enfants ; c’est un "bel album destiné aux tout
petits qui savent déjà bien lire, ü renferme une dou-
zai-e de ces compositions enfantines où Geoffroy
excelle,etautant de belles histoires,par lante Nicole (6).
Une nouveauté de tous les ans c’est l'Année musi-
cale. de M. Camille Bellaigue, élégante publication
qui en est à sa quatrième année et qui constituera,
en s'accroissant, de vér.tables archives de la musique
contemporaine (7).
fi Broché 5 fr.; relié 7,50.
(2| Broché 3,50; relié 5 fr.
t3) Broché i,5 ; relié 3,50.
(4 Broché 1,90; relié 4 fr.
(5) Broché 2,90 ; relié 4.75.
(6.) (fart. 3 fr.
(7 Broché 3,50.
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Afin d'aider à la répression de la
fraude, ci-contre le fac-similé des
seules bouteilles dans lesquelles
sont enfermés et scellés les Rhums
authentiques des plantations
Saint-James.
Le territoire de Saint-James
(Antilles), est célèbre par ses sites
merveilleux, la variété de ses
beautés agrestes, et la richesse de
sa végétation.
C’< st sur les flancs de ses Mornes
(montagnes), que sont situées les
admirables plantations de Sf-J AMES.
Les rhums issus de ces Plantations, doivent
à la nature seule, leur indiscutable supériorité.
_ II y a là, une loi supérieure, une question de
crû, comme pour les grands vins et les Rhums St-James
tirent de ces terres merveilleuses, au sol et au sous-sol si
extraordinairement riches cette nervosité, cette plénitude de
parfum et d'arôme, qui les ont rendus si justement
célèbres dans le monde entier.
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