DOI Heft:
Janvier
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.23885#0031
ACTUALITÉS
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LE COMBLE DU REPORTAGE
— Voici tous les détails du crime de demain.
— Mais comment savez-vous?...
— Je le commettrai moi-même, pour l’honneur de la corporation!
COUPS DE CRAYON
Rien de plus iustructif à U fois, et d’aussi plaisant,
que le contraste, surpris à chaque pas, entre ce que
l’on appelle aujourd’hui Y esthétique d’un homme et ses
laçons personnelles, entre ses théories et son carac-
tère.
De certaines idées ne nous viennent qu’accompagnces
de l’image de certains hommes.
sent tout à fait justifiés par ce que l’on entend tous les
jours.
En effet, à l’homme naïf qui, durant des funérailles,
questionne les gens bien informés sur la cause du dé-
part de notre ami, qu’est-il infailliblement répondu ?
Ceci :
—Pourquoi notre ami n’a-t-il pas pris garde à certains
avertissements et négligeait-il de se soigner ?
Quand ce n’est pas cela :
— Quoi d’étonnant? Au moindre malaise, il s’écou-
tait trop.
***
L’amour comprend tous les mensonges, mais sans
que nous ayons pour cela le droit de l’appeler menteur,
puisque c’est nous qui lui imposons de mentir en ne
nous livrant à lui qu’afin de fuir la vérité.
Que la littérature est ancrée conventionnellement
| dans nous tous 1
On gémit sur le nombre accablant des livres, des
journaux... et, malgré cela, il ne meurt pas un pauvre
diable d’auteur que nul ne lisait, sans qu’il soit dit
aussitôt :
« De combien de pages nous prive cette mort ! »
Et encore :
« Quels beaux vers, quelles lignes vengeresses lui
eût inspirées ».... (Ici une allusion à quelque événe-
ment de la veille.)
Bref, il ne se passe rien sans que l’on y môle un vœu
littéraire...
Vœu très platonique, au reste. Sans cela...
***
La nature ne nous rend jamais plus délicieusement
son oracle que dans le petit enfant du puissant et du
riche...
Ce petit enfant que l’on voit chercher d’instinct son
meilleur plaisir dans l’imitation du travail de l’artisan
et des ouvrages domestiques.
Louis Déprwjï.
Les indifférents sur l'article de la santé nous parais-
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LE COMBLE DU REPORTAGE
— Voici tous les détails du crime de demain.
— Mais comment savez-vous?...
— Je le commettrai moi-même, pour l’honneur de la corporation!
COUPS DE CRAYON
Rien de plus iustructif à U fois, et d’aussi plaisant,
que le contraste, surpris à chaque pas, entre ce que
l’on appelle aujourd’hui Y esthétique d’un homme et ses
laçons personnelles, entre ses théories et son carac-
tère.
De certaines idées ne nous viennent qu’accompagnces
de l’image de certains hommes.
sent tout à fait justifiés par ce que l’on entend tous les
jours.
En effet, à l’homme naïf qui, durant des funérailles,
questionne les gens bien informés sur la cause du dé-
part de notre ami, qu’est-il infailliblement répondu ?
Ceci :
—Pourquoi notre ami n’a-t-il pas pris garde à certains
avertissements et négligeait-il de se soigner ?
Quand ce n’est pas cela :
— Quoi d’étonnant? Au moindre malaise, il s’écou-
tait trop.
***
L’amour comprend tous les mensonges, mais sans
que nous ayons pour cela le droit de l’appeler menteur,
puisque c’est nous qui lui imposons de mentir en ne
nous livrant à lui qu’afin de fuir la vérité.
Que la littérature est ancrée conventionnellement
| dans nous tous 1
On gémit sur le nombre accablant des livres, des
journaux... et, malgré cela, il ne meurt pas un pauvre
diable d’auteur que nul ne lisait, sans qu’il soit dit
aussitôt :
« De combien de pages nous prive cette mort ! »
Et encore :
« Quels beaux vers, quelles lignes vengeresses lui
eût inspirées ».... (Ici une allusion à quelque événe-
ment de la veille.)
Bref, il ne se passe rien sans que l’on y môle un vœu
littéraire...
Vœu très platonique, au reste. Sans cela...
***
La nature ne nous rend jamais plus délicieusement
son oracle que dans le petit enfant du puissant et du
riche...
Ce petit enfant que l’on voit chercher d’instinct son
meilleur plaisir dans l’imitation du travail de l’artisan
et des ouvrages domestiques.
Louis Déprwjï.
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