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Le charivari — 60.1891

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Janvier
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https://doi.org/10.11588/diglit.23885#0045
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SOIXANTIÈME ANNÉE

Fris du Numéro : 25 centimes

LUNDI 12 JANVIER 1891

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Les abonnements parlent des /or et io de chaque mois

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

/«rival

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Trois mois. ^0 tr*

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Un an.

L'abonnement d'un an donne droit à la prime gratuite

DIRECTION

Politique. Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en C II e f

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ADOLPHE EWIG, fermier de la publicité
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CHARIVARI

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Le Charivari, comme les années précédentes, offre à ses
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rie au prix de 3 fr. 50 le volume :

J. de Marthold. Casse-Noisette. — Adolphe Racot. Le Capi-
taine Muet. — Georges Duvàl. Honneur pour honneur. — Henri
Fouquier. Paradoxes féminins. —X. Marmier. Lettres sur l’Adria-
tique et le Monténégro. — C. Elzéar. Christine Bernard. — Paul
Maiialin. La Pointe au Corps (2 volumes). — E. Bergerat. Bébé
et Clc. — L. Davyl. Le dernier des Fontbriand (2 volumes). —
C. Mendès. L’Homme tout nu.

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au lieu de 30 francs (ajouter 1 fr. 50 pour le port).

Les souscripteurs dont l'abonnement ex-
pire le 15 Janvier sont priés de le renou-
veler immédiatement s’ils ne veulent pas
éprouver d’interruption dans l'envoi du
journal.

LA SEMAINE DE LA BOURSE

Paris, le 11 janvier 1891.

Monsieur le Directeur,

La semaine finit sur rénorme succès de l'Em-
prunt, — succès qu’il est impossible de chiffrer à
l’heure qu’il est, comme j’avais l’honneur de vous
le dire hier. Tout ce que Ton sait, c’est que les
demandes ont été considérables. Tant mieux. Ce
résultat, qui n’étonne pas les gens de bonne foi,
coupe court, une fois pour toutes et définitive-
ment, aux insinuations malveillantes de quelques
pessimistes. Ils s’amusaient à dire que la hausse
régulière, constante, continuelle des rentes était
une chose absolument factice, due aux manœu-
vres de certains spéculateurs; et ils ajoutaient
que le public de l’épargne n’y était pour rien, ou
pour presque rien. Quand on leur faisait remar-
quer que le papier flottant n’existait plus qu’à
l’état de souvenir : — Oh! disaient-ils, nous n’al-
lons pas jusqu’à dire que le public vend. Pour
vendre, il ne vend pas. Mais il est évident qu’il
n’achète pas non plus. Comment achèterait-il, —
comment placerait-il son argent à 3 1/4 0/0?

Nous répondions à cela en citant le cas des
obligations de la Ville de Paris : — Bon, disait-on;
et les lots? — Alors, on se rejetait sur les obliga-
tions des chemins de fer, qui, de même que les
précédentes, rapportent moins que les rentes : —
C’est juste, clamaient les pessimistes; mais il y a
l’amortissement, il y a une clientèle spéciale, il y
à ci, il y a ça... — Et ainsi de suite. Chaque fois
que les gens raisonnables arrivaient à démontrer
que l’épargne se préoccupe surtout de la sécurité
de ses placements, les gens pas raisonnables s’em-
pressaient de trouver un argument nouveau.
C’était, sous une forme variée,

La tarte à la crème!

de la Critique de VE cote desFemmes.

Tant que des assertions de cette nature ne se
produisaient que dans un milieu restreint, la
chose n’avait pas grande importance. Malheureu-
sement, il a surgi depuis quelques années une
race de gens qui ont inondé la France et la Na-

varre, Paris et les départements, d’une foule de
brochures, journaux, circulaires, prospectus,
lettres particulières, correspondances autogra-
phiées et autres papiers de tous les formats et de
toutes les couleurs, et dans lesquels on s’éver-
tuait à soutenir la thèse dont il a été question ci-
dessus.

Les auteurs de ces œuvres financières (?) avaient
leurs raisons pour parler comme ils le faisaient,
et il n’était nullement besoin de creuser bien
avant pour s’apercevoir que toutes ces belles
phrases pouvaient se résumer par le classique
Prenez mon ours! Ces messieurs avaient, en
effet, des ours à placer, — mines d’or à vingt-cinq
francs, actions, obligations ou bons de Sociétés,
de Compagnies, d’entreprises aussi étranges
qu’étrangères. C’est en l’honneur de ces.., affaires
qu’ils déblatéraient contre les rentes, et es-
sayaient de décider le rentier en particulier à
vendre, en lui affirmant que le rentier en général
n’achetait plus.

J’aime à penser, je le répète, que les résultats
de l’Emprunt mettront un frein à ces flots d’élo-
quence.

Vous les verrez, ces résultats. Je mettrais ma
main au feu que les toutes petites souscriptions
seront les plus nombreuses. Ce qui prouvera
clairement, fut-ce aux intelligences les plus obtu-
ses, qus la petite épargne n’a rien perdu de son
affection pour la rente, et que la hausse d’icelle,
loin de lui paraître exagérée, lui semble une
chose excessivement normale. Et cela se com-
prend.

Quoi qu’en disent les personnages que je citais
tout à l’heure, il est clair comme le jour que
cette hausse est due presque exclusivement aux
achats du comptant. Au jour d’aujourd’hui, les
gens qui mettent de l’argent à la Caisse d’épargne
n’ignorent pas une minute que cet argent sera
employé en rentes sur l’État, achetées sur le mar-
ché ; et même il arrive souvent qu’ils recomman-
dent expressément aux trésoriers, de peur sans
doute que ceux-ci ne l’oublient, d’en acheter pour
eux.

Niais laissons de côté les Caisses d’épargne, et
occupons-nous du

Bon public ordinaire.

Le bon public ordinaire se trouve avoir acheté
son 3 0/0 au cours moyen de 84 à 85 francs. Le
prix actuel est de 95 francs. Soit dix francs de
hausse, représentant à peu près li 3/4 0/0 du
capital employé. Et vous voudriez que le public
cessât d’avoir confiance en line valeur qui, par
une montée régulière, a accru son capital de près
de 12 0/0! Vous voudriez qu’il considérât cette
hausse comme factice, alors qu’elle est évidem-
ment la traduction de l’état de prospérité dans
lequel se trouve le pays! Car enfin, si on achète
des rentes, c’est qu’on a de l’argent. Si on a de
l’argent, c’est qu’on en gagne. Si on en gagne,
c’est que le commerce va bien. Si le commerce
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