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Le charivari — 60.1891

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SOIXANTIÈME ANNÉE

Prix du Numéro - 25 Êéntimet

JEUDI 15 JANVIER 1891

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PARIS

Trois mois *. 18 lr.

Six mois. 30 —

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Les abonnements 'parlent des for et iG de chaque mois

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Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉI10N

Rédacteur en Chef

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

ipïJOUKttiL %

-, iit

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois..

Six mois...• ••-

Un an..

rabonnement d'un an donne droit à la prime gratuite

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

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taine Muet. — Georges Duval. Honneur pour honneur. — Henri
Fouquier. Paradoxes féminins. — X. Marmiër. Lettres sur l’Adria-
tique et le Monténégro. — C. Elzéar. Christine Bernard. — Paul
Mahalin. La Pointe au Corps (2 volumes). — E. Bergerat. Bébé
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BULLETIN POLITIQUE

Rentrée des Chambres.

Pleine de bonnes intentions, la République
française leur conseille d'être impitoyables pour
quiconque essaiera de rallumer les vieilles que-
relles de personnes.

Rien de plus facile à formuler qu’un pareil vœu;
rien de plus difficile à réaliser. C’est même ce qui
fait la faiblesse et le péril du régime parlemen-
taire.

Il amène â Paris, après une élection générale,
un nombre considérable de députés inexpérimen-
tés et dépaysés qui éprouvent le besoin irrésisti-
ble de subir une direction quelconque. Comment
les empêcher de se laisser mener T Comment em-
pêcher les malins d’user de leur notoriété pour
s’imposer?

La République française en sera donc, je le
crains, pour ses frais de bons conseils, auxquels
elle ajoute d’allégoriques menaces.

Oui, vraiment, des menaces. Elle fait clairement
entendre â MM. Ferry, de Freycinet, Brisson,
Clémenceau que, s’ils fomentaient des divisions,
on pourrait bien ressusciter en leur honneur l’os-
tracisme pratiqué â Athènes ; l’ostracisme en vertu
duquel, quand on les jugeait dangereux, «Aristide,
Thémistocle et Cimon prenaient le premier pa-
quebot ».

Le premier paquebot !... C’est le cas, ô Répu-
blique, de s’écrier : « Déjà! » comme dans l’opé-
rette d’ITervé où Molière se faisait annoncer à la
cour de Henri II !

Aujourd’hui, c’est le simple bateau-mouche
stationnant devant la Chambre meme, qui se
mettrait â la disposition des Aristide, des Thé-
mistocle et des Cimon, si tant est que le Palais-
Bourbon en possède.

Mais, quoi qu’en dise M. Joseph Réinach, notre
République n’a pas, pour le moment, ces velléités
de proscription farouche. Et si c’est sur ce moyen
qu’il compte pour faire régner l’harmonie, nous
voilà bien lotis !

Je me trompe. M. Reinach, même sans adjonc-
tion d’exil, a un autre procédé pour féconder et
écheniller le parlementarisme, pour empêcher
les rivalités de personnes. Ce procédé consiste à
dire à Thémistocle-Freycinet, à Aristide,-grisson,
à Cimon-Ferry, voire même à Alcibiade-Clemen-
ceau :

« Vous êtes les maréchaux de la République.
Hé ! mon Dieu ! nous aurons le regret de nous
passer de maréchaux qui ne sauraient pas s’en-
tendre et de les prier d’aller philosopher ailleurs.
Un maréchal, qu’est-ce enfin? Un colonel arrivé
et, parfois, un peu fatigué. Nous ferons des ma-
réchaux avec des colonels, et des colonels avec
des capitaines. Il y aura sans doute, au début,
quelque flottement, mais, au bout d’une heure ou
deux, cela marchera tout aussi bien que sous les

plus grands chefs, et même, peut-être, d’un pas
plus accéléré et plus franc. »

Au premier abord, la méthode peut sembler in-
génieuse. Elle aurait pour avantage, c’est évi-
dent, de satisfaire un certain nombre d’ambitions
qui ne demanderaient pas mieux que de monter
en grade. Ft qui sait si celle de M. Joseph Reinach
n’est pas dans ce cas?

Mais voilà le hic. Les colonels dont on aura
fait des maréchaux auront aussitôt les mêmes
prétentions et les mêmes travers que ceux dont
ils auront recueilli l’héritage.

Ft voilà pourquoi, de quelque façon qu’on s’y
prenne, le Parlement ne pourra jamais supprimer
ces luttes de personnalités qui désolent la Répu-
blique française.

C’est l’éternelle histoire du gendarme dont se
plaignait un prévenu,incommodé par ses émana-
tions.

— Accusé, répondit le président, je vous en
mettrais bien un autre ; mais ce serait absolu-
ment la môme chose.

Vous aurez beau mettre d’autres chefs de grou-
pes, ils auront les mêmes égoïsmes et les mêmes
combativités.

Ce qui vqut dire que, malgré les souhaits et les
remèdes de M. Joseph Reinach, la présente ses-
sion ne s’achèvera pas, je le crains fort, sans avoir
cassé quelques ministres.

Pierre Véron.

LES FAITS PARLENT

Eh bien, messieurs les cléricaux, prétendrez-*
vous encore que vos sœurs de charité ont seules
le monopole du bien et qu’il est nécessaire de
coiffer un bonnet à ailes pour montrer patience,
intrépidité, abnégation?

On célébrait, l’autre jour, à la Salpêtrière, une
petite cérémonie qui inflige un écrasant démenti
à vos théories exclusivistes, qui impose victo-
rieusement silence aux clabaudages provoqué»
par la laïcisation des hôpitaux.

On couronnait le sacrifice en la personne d’une
vieille surveillante du service des hystériques,
Mlle Bottard, qui depuis cinquante ans vit au
milieu des contorsionnées auxquelles elle prodi-
gue des soins de tous les jours.

Il n’est pas de carrière plus noble que celle de
Mlle Bottard. Savez-vous ce qu’on lui donne pour
faire cet effrojmble métier? 66 francs par mois.

66 francs pour passer son existence dans un
véritable enfer, exposée à des violences de toutes
les heures !

Quand des épidémies sévirent sur la Salpêtrière,
Mlle Bottard fut héroïque.

Mais, chaque jour, les infirmières qui surveil-
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