DOI Heft:
Janvier
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ACTUALITÉS
12
---J
— Qu’est-ce que vous avez fait pendant trois mois à la Chambre ?
— Nous avons voté le Budget...
— Eh ben... les sénateurs l’ont voté en deux jours... C’est donc que vous êtes
plus bêtes qu’eux ?
COURRIER DE VOYAGE
Monte-Carlo, 18 janvier.
Et voilà les grands branle-bas commencés.
Hier, première journée des courses de Nice, avec
un très beau temps et une affluence formidable.Tout
un armorial, si Ton voulait énumérer ies princes,
ducs, marquis et comtes, les princesses, duchesses,
marquises et comtesses.
Le Grand-Prix de Monte-Carlo a été gagné par
Ambassadeur, appartenant à un officier de Clermont-
Ferrand, M. T. Dugas.
Malgré une réclamation, non admise d’ailleurs, le
vainqueur a été très vivement félicité.
Jeudi, le Prix de Monaco, 30,000 francs, offert par
la Société des Bains. Puis encore deux autres jour-
nées : le dimanche 18 et le mardi 20.
Dans les intervalles, la foule des touristes afflue
naturellement ici, et c’est un curieux spectacle que
le débarquement des trains de Nice arrivant bondés
de cohues élégantes, si Ton peut ainsi dire.
Au théâtre, très suivi, nous avons eu Lucie. Le
chef-d’œuvre de Donizetti a été remarquablement in-
terprété par M. Engel et Mlle Villiaume.
Vous savez que Monte-Carlo possède un corps de
ballet cette année. La danse, par conséquent, reven-
dique ses droits en môme temps que le chant.
Après Lucie, un divertissement intitulé : Sous la
fewümi, est venu, comme complément, faire applaudir
la très gentille musique de M. Mayeur, le chef des
concerts du Jardin d’Acclimatation que tout Paris
connaît.
A propos de concerts,les Séances classiques, sous
la direction de M. Steck, stimulent de plus en plus
l’ardeur des dilettantes.
Jeudi, superbe exécution du Septuor de Beethoven.
Des fragments symphoniques de Schumann ont
aussi été très goûtés.
Dimanche, inauguration des Concerts internatio-
naux par des œuvres françaises.
Les exercices préliminaires du Tir aux pigeons
réunissent des concurrents de plus en plus nom-
breux. Prélude aux tournois solennels, pour lesquels
les premiers fusils de l’Europe ont annoncé leur ar-
rivée.
La lutte sera chaude cette année.
Lundi, la grande Poule d’essai. Vendredi 23 et sa-
medi 24, on se disputera le fameux Prix du Casino :
20,000 francs et un objet d’art.
Donc à bientôt une prochaine lettre.
E. Villiers.
Le Musée Grévin inaugure Tannée par un nouveau
tableau représentant « Les Ateliers du Musée». C’est
une démonstration fort curieuse des différentes pha-
ses par lesquelles passe une figure de cire avant
d’être mise en scène. Le portrait de Grévin, refait
pour la circonstance, est certainement une des œu-
vres les plus remarquables de M. Bernstamm.
Ce tableau occupe le fond d’une galerie entière-
ment consacrée à l’exposition des meilleurs dessins
de Grévin, extraits des collections du Journal amusant,
du Charivari et du Petit Journal pour rire. Un certain
nombre de croquis originaux donnent à cette expo-
sition un intérêt tout particulier.
12
---J
— Qu’est-ce que vous avez fait pendant trois mois à la Chambre ?
— Nous avons voté le Budget...
— Eh ben... les sénateurs l’ont voté en deux jours... C’est donc que vous êtes
plus bêtes qu’eux ?
COURRIER DE VOYAGE
Monte-Carlo, 18 janvier.
Et voilà les grands branle-bas commencés.
Hier, première journée des courses de Nice, avec
un très beau temps et une affluence formidable.Tout
un armorial, si Ton voulait énumérer ies princes,
ducs, marquis et comtes, les princesses, duchesses,
marquises et comtesses.
Le Grand-Prix de Monte-Carlo a été gagné par
Ambassadeur, appartenant à un officier de Clermont-
Ferrand, M. T. Dugas.
Malgré une réclamation, non admise d’ailleurs, le
vainqueur a été très vivement félicité.
Jeudi, le Prix de Monaco, 30,000 francs, offert par
la Société des Bains. Puis encore deux autres jour-
nées : le dimanche 18 et le mardi 20.
Dans les intervalles, la foule des touristes afflue
naturellement ici, et c’est un curieux spectacle que
le débarquement des trains de Nice arrivant bondés
de cohues élégantes, si Ton peut ainsi dire.
Au théâtre, très suivi, nous avons eu Lucie. Le
chef-d’œuvre de Donizetti a été remarquablement in-
terprété par M. Engel et Mlle Villiaume.
Vous savez que Monte-Carlo possède un corps de
ballet cette année. La danse, par conséquent, reven-
dique ses droits en môme temps que le chant.
Après Lucie, un divertissement intitulé : Sous la
fewümi, est venu, comme complément, faire applaudir
la très gentille musique de M. Mayeur, le chef des
concerts du Jardin d’Acclimatation que tout Paris
connaît.
A propos de concerts,les Séances classiques, sous
la direction de M. Steck, stimulent de plus en plus
l’ardeur des dilettantes.
Jeudi, superbe exécution du Septuor de Beethoven.
Des fragments symphoniques de Schumann ont
aussi été très goûtés.
Dimanche, inauguration des Concerts internatio-
naux par des œuvres françaises.
Les exercices préliminaires du Tir aux pigeons
réunissent des concurrents de plus en plus nom-
breux. Prélude aux tournois solennels, pour lesquels
les premiers fusils de l’Europe ont annoncé leur ar-
rivée.
La lutte sera chaude cette année.
Lundi, la grande Poule d’essai. Vendredi 23 et sa-
medi 24, on se disputera le fameux Prix du Casino :
20,000 francs et un objet d’art.
Donc à bientôt une prochaine lettre.
E. Villiers.
Le Musée Grévin inaugure Tannée par un nouveau
tableau représentant « Les Ateliers du Musée». C’est
une démonstration fort curieuse des différentes pha-
ses par lesquelles passe une figure de cire avant
d’être mise en scène. Le portrait de Grévin, refait
pour la circonstance, est certainement une des œu-
vres les plus remarquables de M. Bernstamm.
Ce tableau occupe le fond d’une galerie entière-
ment consacrée à l’exposition des meilleurs dessins
de Grévin, extraits des collections du Journal amusant,
du Charivari et du Petit Journal pour rire. Un certain
nombre de croquis originaux donnent à cette expo-
sition un intérêt tout particulier.