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Le charivari — 60.1891

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11 est huit heures du soir. Ces demoiselles sortent
de l’atelier du grand couturier, bavardant comme
des pensionnaires lâchées en récréation.

Adolphine, à son amie Louise. — Je vous quitte,
ma chère... Il doit être par là à m’attendre.

Louise. — Ah! c’est fait!... Comment est-il?. .

Adolphine. — C’est un comte, ma chère!... Le
e°mte de... Mais il m’a fait promettre de ne pas dire
s°n nom.

Louise. — Oui, il faut être discrète... C’est comme
m°i ; pour un royaume, on ne me ferait pas prononcer
e n°ni du marquis !

Adolphine. — Ah ! vous, c’est un marquis...

Louise. — Trois jours que nous nous connais-
sons... complètement... Décidément, il n’y a que l'aris-
tocratie...

Adolphine. — A qui le dites-vous !... Je m’en vou- (
drais toute ma vie si j’avais aimé quelqu’un qui ne !
dt pas du monde !...

®Hes s’embrassent et s’éloignent.

Mlle Adolphine va simplement rejoindre Oscar^
un petit employé à douze cents francs par an, pen-
dant que Mlle Louise se dirige du côté où l’attend
Isidore, un ouvrier ébéniste pour lequel elle a des
bontés.

Pas à la pose du tout, Isidore, avec son chapeau
melon sur l’oreille ; et bon enfant, et généreux quand
il a le porte-monnaie garni.

C’est précisément jour de paye.

— Y a d’là galette ! crie-t-il en apercevant Louise.

— C’est pas trop souvent que ça t’arrive 1

— Dame! tous les soirs de paye... J’aime pas
garder de l’argent dans mes poches, crainte des
voleurs!.. Et maintenant, ma petite, tout à la rigo-
lade !

— Oh l oui.. Allons au Moulin-Rouge, dis?

— Mince! ma fille, tu fréquentes donc maintenant
des ambassadeurs!... Voyons, qu’est-ce que tu de-
mandes?... C’est de rigoler gentiment .. Qu’on rigole
ici ou là-bas, qu’ça fiche?... Nous irons prendre un
saladier de vin chaud au Moulin de la Galette.

Pendant ce temps, un autre dialogue s’est échangé
entre Oscar et la tendre Adolphine.

— As-tu enfin de l’argent, ce soir? demande-
t-elle.

— Le patron m’a avancé cent sous... J’aurais bien
mis ma montre au clou, mais elle y est déjà!

— Une simple roue de derrière! mâchonne Mlle
Adolphine. Moi qui comptais que tu me mènerais
au Grand Opéra!

— Ah! oui, l’Opéra...Ça sera pour une autre fois...
Ce que je voudrais avoir cinquante mille livres de
rentes pour t’y menerl

Et Oscar ajoute, à part lui :

— Si j’avais cinquante mille livres de rentes, je
prendrais des maîtresses plus chic...

— Enfin, soupire Mlle Adolphine, puisque nous
avons résolu de nous amuser, amusons-nous... à bon
marché... Allons au Moulin de la Galette... Ce n’est
pas très aristocratique...

— Je me moque pas mal de l’aristocratie!

Au Moulin de la Galette.

Au milieu d’un galop effréné, Adolphine et Louise
se rencontrent nez à nez.

Deux exclamations partent en même temps.

Les jeunes filles s’arrêtent, un peu interloquées;
puis enfin, prenant un parti, elles quittent leur cava-
lier et vont s’embrasser avec un « Bonsoir, ma
chère 1 » un peu sec.

— Vous ici ! murmure Adolphine à l’oreille de
Louise. Eh bien, et le marquis?

— Il dine chez le duc son oncle... et j’en ai pro-
fité...

— C’est comme moi... Lecomte vient d’être appelé
à son château... Et alors, je me suis dit...

— Il est gentil, le petit avec qui vous êtes !

— Le vôtre non plus n’est pas mal.

— Sans conséquence, ma chère... C’est amusant
de s’encanailler de temps à autre !

Jules Demolliens
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