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Le charivari — 60.1891

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Celui de la Chambpe.— Chez nous, le plaisir, c’est qu’on s’engueule,

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CLOCHETTES

On annonce une crue prochaine de la Seine.

C’est une des grandes joies de M. Prudhomme et
de son auguste famille que d’aller regarder et jau-
ger les menaces d’inondation. Il y a depuis huit
jours, sur tous les ponts, des attroupements carac-
téristiques de badauds. Henri Monnier, où es-tu?
Que de notes à prendre ! 11 faut entendre les conver-
sations qui s’échangent entre ces snobs parisiens.

Celui-ci est l’historiographe de la bande II vous
sait par cœur l’histoire de toutes les catastrophes
aquatiques. C’est le Répertoire des sinistres. Et avec

autorité :

— Oui, monsieur, j’ai vu, de mes yeux vu, en 1878,
h rue de l’Université barrée par l'eau. En 1834, mon
Père allait en bateau dans les Champs-Elysées, le
13 mars, à deux heures de l’après-midi Nous avons
aussi les crues de 1852, 1865, de 18...

Les autres savourent, bouche béante, tandis que
f®bonhomme fait la roue et toise, d’un air de supé-
ri°rité, sa petite classe en plein vent.

Cet autre est le pseudo-savant. 11 fait des confé-
rences sur l’origine des crues et sur le moyen de les

Prévenir.

Ce troisième est le grincheux. Il trouve moyen de
fourrer la politique dans l’affaire et de démontrer
c’est la faute du gouvernement.

— Oui, monsieur, du gouvernement! Est-ce qu’il
sait rien prévoir? Est-ce qu’il sait rien empêcher?

Ce quatrième... Ma foi, allez-y voir vous-même. Je
vous assure que vous ne regretterez pas le voyage.

***

On vient de donner le nom de Théophile Gautier à
une rue.

On a écrit des arpents sur Théophile Gautier.

Quelques souvenirs au vol :

Je l’entends encore, un jour qu’un dîner nous avait
réunis à une table commune, dépeindre avec son
humour incomparable les misères du feuilletoniste
théâtral, obligé de quitter la maison amicale, la cau-
serie raffinée, pour aller, à travers la boue et la bise,
s’enfermer dans une salle de théâtre asphyxiante, et
subir une centième édition des calembredaines d’un
pitre ou les fautes de français pathétiques d’un
jeune premier.

Malgré tout cela, il lui plaisait d’entrer en com-
munication régulière avec le public.

— Un article, disait—il, c’est une promenade ; un
livre, c’est un voyage.

Pour ne pas être dérangé dans ses promenades de
chaque semaine par les réclamations et les gémis-
sements, Gautier avait adopté cette règle de dire du
bien de tout le monde.

— Cela leur fait tant de plaisir et me coûte si peul
écrivait une grande dame du dix-huitième siècle.

Il était à peu près du même avis en fait d’éloge.

Quelqu’un, un jour, lui reprochait cette indulgence
un peu banale et excessive :

— Vous avez tort d’encourager des auteurs sans
talent.

— Soyez tranquille, répondit-il en souriant, ce tort-
là, je l’expie... car ils recommencent

***

L’homme après l’écrivain.

L’homme était bon.

On frappait à sa porte; il donnait, et l’avait si bien
oublié cinq minutes après, que le même quémand.eur
aurait pu se représenter sans crainte.

C’est, d’ailleurs, ce qui arrivait souvent.

Un de ces mendiants à domicile, comme il y en a
trop, malheureusement, pour exploiter la charité et
la confraternité, eut l’audace de revenir à la charge
chez Théophile Gautier quatre fois dans un mois.

A la dernière carotte, Gautier, quelque distrait
qu’il fût sous ce rapport, finit par s’apercevoir de
l’exploitation.

Et, mettant une pièce de monnaie dans la main de
l’exploiteur :

— A.u moins, mon ami, une autre fois, dit-il, pour
que je ne sois pas forcé de vous reconnaître, en^
voyez un commissionnaire.

Drinn-Drinn*
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