CHAP IT RE XVI.
BU C ID RE $3 T BE LA BIERE .
Nous n’irons pas avec quelques-uns de nos devan-
ciers chercher en Afrique, ni meme en Biscaie l’origine
du cidre. Nous croyons que de tout temps cette boisson
fut connue des habitants d’une notable partie de la
France.
La loi salique parle des plants de pommiers1, et,
dans les domaines de Charlemagne, les brasseurs fabri-
quaient de la cervoise (biere), du cidre et du poire2.
Mais il est permis de supposer qu’a ces epoques re-
culees, le cidre etaifc d’une qualite tres-inferieure et
d’un usage tres-restreint. En effet, pour les legen-
daires, l’emploi de cette boisson par leurs heros est
une preuve de leur austerite et de leur mortification3.
1 Melarium, pomarimn , pirarium ; tit. xxyii , dans le Recueil des
Historiens, t. IV, p. 4 39.
2 Siceratores, id est qui cervisiam, vel pomatium, sive piratium,
vel aliud quodcunque liquamen ad bibendum aptum fuerit, facere
sciant; Capit. de villis, c. xlv; dd. de Baluze, t. I, c. 337. — Le
mot « pomacrum » se retrouve dans les statuts de Suavius, abbe de
Saint-Sever; D. Martene, Thes. anecdt. I, c. 279. —■ Dans les
Oapitulaires, sicerci a le sens de boisson fermentee, et on lit dans un
acte de 862 : Pro ccc lx modiis bracii ad siceram componendam ; Cartul.
blanc de S. Denys, t. I, p. '19, c. 2. — Mais, il se trouve plus souvent
avec l’acception de cidre; voy. surtout les textes cites plus loin,
n. 4 0, 44, 20, 24,25, 26 et 32.
3 Potum quoque cum amaritudine sumebat : nullum enim omni
BU C ID RE $3 T BE LA BIERE .
Nous n’irons pas avec quelques-uns de nos devan-
ciers chercher en Afrique, ni meme en Biscaie l’origine
du cidre. Nous croyons que de tout temps cette boisson
fut connue des habitants d’une notable partie de la
France.
La loi salique parle des plants de pommiers1, et,
dans les domaines de Charlemagne, les brasseurs fabri-
quaient de la cervoise (biere), du cidre et du poire2.
Mais il est permis de supposer qu’a ces epoques re-
culees, le cidre etaifc d’une qualite tres-inferieure et
d’un usage tres-restreint. En effet, pour les legen-
daires, l’emploi de cette boisson par leurs heros est
une preuve de leur austerite et de leur mortification3.
1 Melarium, pomarimn , pirarium ; tit. xxyii , dans le Recueil des
Historiens, t. IV, p. 4 39.
2 Siceratores, id est qui cervisiam, vel pomatium, sive piratium,
vel aliud quodcunque liquamen ad bibendum aptum fuerit, facere
sciant; Capit. de villis, c. xlv; dd. de Baluze, t. I, c. 337. — Le
mot « pomacrum » se retrouve dans les statuts de Suavius, abbe de
Saint-Sever; D. Martene, Thes. anecdt. I, c. 279. —■ Dans les
Oapitulaires, sicerci a le sens de boisson fermentee, et on lit dans un
acte de 862 : Pro ccc lx modiis bracii ad siceram componendam ; Cartul.
blanc de S. Denys, t. I, p. '19, c. 2. — Mais, il se trouve plus souvent
avec l’acception de cidre; voy. surtout les textes cites plus loin,
n. 4 0, 44, 20, 24,25, 26 et 32.
3 Potum quoque cum amaritudine sumebat : nullum enim omni