€H A PIT RE XXI
CHROICIQIIE ik&RICOJLE.
Dans ce chapitre nous indiquerons sommairement les
principaux evenements politiques qui exercerent une
influence directe sur l’etat de nos campagnes au moyen
age. Nous y ajouterons les details que les chroniqueurs
de cette epoque ont assez soigneusement rapportes sur
les orages extraordinaires, les chaleurs et les froids
excessifs, les famines, les epizooties et les grandes
maladies contagieuses. Le tableau que nous alions pre-
senter sera souvent charge de sombres couleurs. Nous
y verrons les famines se succeder avec une periodicite,
pour ainsi dire, reguliere; le sol de la Normandie nous
y paraitra sans cesse comme le theatre des guerres et
des devastations.
Nous ne remonterons pas aux premieres invasions
des pirates du Nord. 11 suflit de rappeler que, malgre
la rarete des renseignements historiques et malgre Fe-
vidente exageration avec laquelle les auteurs monas-
tiques ont raconte les incursions des Normands, ii est
certain que pendant de longues annees quelques can-
tons de notre province furent, en quelque sorte, reduits
a Fetat de solitude1.
1 Voy. surtout la Chronique de l'eglise de Coutances, dans Gallia
christt. XI, Insir. eccl. Constant., n. I.
CHROICIQIIE ik&RICOJLE.
Dans ce chapitre nous indiquerons sommairement les
principaux evenements politiques qui exercerent une
influence directe sur l’etat de nos campagnes au moyen
age. Nous y ajouterons les details que les chroniqueurs
de cette epoque ont assez soigneusement rapportes sur
les orages extraordinaires, les chaleurs et les froids
excessifs, les famines, les epizooties et les grandes
maladies contagieuses. Le tableau que nous alions pre-
senter sera souvent charge de sombres couleurs. Nous
y verrons les famines se succeder avec une periodicite,
pour ainsi dire, reguliere; le sol de la Normandie nous
y paraitra sans cesse comme le theatre des guerres et
des devastations.
Nous ne remonterons pas aux premieres invasions
des pirates du Nord. 11 suflit de rappeler que, malgre
la rarete des renseignements historiques et malgre Fe-
vidente exageration avec laquelle les auteurs monas-
tiques ont raconte les incursions des Normands, ii est
certain que pendant de longues annees quelques can-
tons de notre province furent, en quelque sorte, reduits
a Fetat de solitude1.
1 Voy. surtout la Chronique de l'eglise de Coutances, dans Gallia
christt. XI, Insir. eccl. Constant., n. I.