DOI Heft:
[octobre 1922]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0034
règle d’une dominante. Pour obtenir un heu-
reux effet il faudrait donner au pied plus de
hauteur, ou à la coupe plus d’importance (fig.
2 et 3).
Les deux parties qui composent un objet
peuvent se trouver de même grandeur dans le
cas de symétrie. Alors l’égalité des deux parties
doit être absolue (fig. k).
Le même principe de la proportion s’appli-
que aux silhouettes qui ont pour règle stricte
de se découper franchement. On évitera donc
l’égalité des saillies et des hauteurs (fig. 5), les
angles trop aigus, mais particu-
lièrement les profils mous et in-
décis (fig. 7).
Les courbes des profils se cou-
peront, autant que possible, nor-
malement ; on évitera ainsi toute
mollesse de formes. Les profils
classiques, les profils des mou-
lures d’architecture ou de mobi-
lier du moyen âge sont confor-
mes à cette loi.
Trop de rigueur dans l’appli-
cation de ces principes entraîne-
rait pourtant à la sécheresse et
créerait parfois des angles aigus
désagréables à l’œil, dangereux
au toucher en même temps que
d’une fabrication délicate et dif-
ficile.
(A suivre.)
LA COULEUR
Avant d’étudier le décor nous dirons un mot
de la couleur qui joue un rôle important dans
l’ornementation. Ce rôle n’est pourtant que
secondaire ; une couleur harmonieuse ne saurait
racheter entièrement une forme défectueuse ;
elle n’est capable que d’en atténuer le mauvais
effet.
Couleurs primaires et couleurs binaires.
On distingue trois couleurs primaires : le
jaune, le rouge, le bleu. Ces couleurs sont dites
primaires parce qu’elles ne peuvent être com-
posées par le mélange d’autres couleurs. Au
contraire, si l’on mélange deux à deux ces cou-
leurs primaires, on obtient trois nouvelles cou-
leurs dites binaires ou composées.
Le jaune mélangé au rouge donne l’orange.
Le jaune mélangé au bleu donne le vert.
Le rouge mélangé au bleu donne le violet.
Le noir et le blanc ne sont pas des couleurs.
Le blanc naît du mélange optique des couleurs
primaires. En pratique, le mélange de ces trois
couleurs donne un gris incolore. Le noir est
l’absence de toute couleur. Le blanc et le noir
sont employés comme appoints pour atténuer
ou renforcer 1a. lumière. Le noir tend pourtant
à disparaître, de plus en plus, de la palette du
décorateur.
Couleurs complémentaires.
On nomme complémentaires les couleurs dont
la réunion donne un gris incolore.
Chaque couleur primaire, bleu, jaune, rouge,
est la complémentaire de la couleur binaire qui
lui correspond, c’est-à-dire de la couleur ob-
tenue par le mélange des deux autres. Ainsi le
rouge est la complémentaire du vert, formé des
deux autres primaires : le jaune et le bleu. Le
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reux effet il faudrait donner au pied plus de
hauteur, ou à la coupe plus d’importance (fig.
2 et 3).
Les deux parties qui composent un objet
peuvent se trouver de même grandeur dans le
cas de symétrie. Alors l’égalité des deux parties
doit être absolue (fig. k).
Le même principe de la proportion s’appli-
que aux silhouettes qui ont pour règle stricte
de se découper franchement. On évitera donc
l’égalité des saillies et des hauteurs (fig. 5), les
angles trop aigus, mais particu-
lièrement les profils mous et in-
décis (fig. 7).
Les courbes des profils se cou-
peront, autant que possible, nor-
malement ; on évitera ainsi toute
mollesse de formes. Les profils
classiques, les profils des mou-
lures d’architecture ou de mobi-
lier du moyen âge sont confor-
mes à cette loi.
Trop de rigueur dans l’appli-
cation de ces principes entraîne-
rait pourtant à la sécheresse et
créerait parfois des angles aigus
désagréables à l’œil, dangereux
au toucher en même temps que
d’une fabrication délicate et dif-
ficile.
(A suivre.)
LA COULEUR
Avant d’étudier le décor nous dirons un mot
de la couleur qui joue un rôle important dans
l’ornementation. Ce rôle n’est pourtant que
secondaire ; une couleur harmonieuse ne saurait
racheter entièrement une forme défectueuse ;
elle n’est capable que d’en atténuer le mauvais
effet.
Couleurs primaires et couleurs binaires.
On distingue trois couleurs primaires : le
jaune, le rouge, le bleu. Ces couleurs sont dites
primaires parce qu’elles ne peuvent être com-
posées par le mélange d’autres couleurs. Au
contraire, si l’on mélange deux à deux ces cou-
leurs primaires, on obtient trois nouvelles cou-
leurs dites binaires ou composées.
Le jaune mélangé au rouge donne l’orange.
Le jaune mélangé au bleu donne le vert.
Le rouge mélangé au bleu donne le violet.
Le noir et le blanc ne sont pas des couleurs.
Le blanc naît du mélange optique des couleurs
primaires. En pratique, le mélange de ces trois
couleurs donne un gris incolore. Le noir est
l’absence de toute couleur. Le blanc et le noir
sont employés comme appoints pour atténuer
ou renforcer 1a. lumière. Le noir tend pourtant
à disparaître, de plus en plus, de la palette du
décorateur.
Couleurs complémentaires.
On nomme complémentaires les couleurs dont
la réunion donne un gris incolore.
Chaque couleur primaire, bleu, jaune, rouge,
est la complémentaire de la couleur binaire qui
lui correspond, c’est-à-dire de la couleur ob-
tenue par le mélange des deux autres. Ainsi le
rouge est la complémentaire du vert, formé des
deux autres primaires : le jaune et le bleu. Le
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