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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

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[décembre 1922]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0071
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L’Éducation Esthétique
(Suite).

Les promenades scolaires (suite).
En traversant les bois, quelle facilité
pour l’instituteur de faire remarquer
aux enfants la diversité du chant des oi-
seaux et la variété de leurs nids !
Dans les futaies voici que retentit le
coucou! coucou! du ce muezzin de la
forêt » insouciant et vagabond ; voici le
toc ! toc ! sonore du pie qui sonde l’é-
corce des hêtres et frappe, à coups re-
doublés, de son bec pointu le repaire des
larves dont il est friand, puis disparaît
à la moindre alerte cc en jetant son hour-
ra sonore: tiacacan! tiacacan! » Voici
la sittelle qui fouille les vieilles écorces
et assourdit de son : tui ! tui ! tui ! les
insectes qu’elle va dévorer.
La huppe, avec les longues plumes
rousses bordées de noir et de blanc qui
se dressent sur son front, n’est pas moins
intéressante lorsqu’elle redit : pou, pou !
pour, pou! en poursuivant son travail.
Plus loin, la fauvette babillarde, amie
de la feuillée des saules au bord des
étangs, redira vingt fois, d’une voix
rauque, son : tran, tran ! tandis que la
fauvette rousse gazouillera gentiment
son: zip, zap, zip, zap, et que la fau-
vette des marais, recueillie, avec un art
consommé suspendra son nid, comme
une poche, aux roseaux. Le roitelet,
cette cc bouffée de plumes qui va, l’aile
pendante, la queue relevée, le bec au
vent, et toujours frétille, sautille, et ba-
bille : rident, tint, tirit, quelle ingénio-
sité ne déploie-t-il pas dans la construc-
tion de son nid ! Il en fait une grosse

boule creuse de mousse tressée, garnie au
dedans de fin duvet, et qu‘il dissimule
sous une grosse racine à fleur de sol.
Les tribus des mésanges (fig.)fmésan-
ges à tête bleue, mésanges à tête noire
toujours becque-
tant, toujours fure-
tant de ramille en
ramille avec leur
’titipu ! titipu ! se
mêlent volontiers
au rouge-gorge,cc le
plus gracieux de
nos petits oiseaux,
par sa mine éveil-
lée, son regard
doux, sa curiosité familière1. » Il
est si joli, avec son corsage couleur de
feu, lorsqu’il jaillit du creux d’un buis-
son touffu avec le tirit, tirititit, tirit,
tirititit... que les bûcherons connais-
sent bien. Son nid se cache au fond des
fourrés et les feuilles, le crin, la bourre
et les plumes en font un tiède abri pour
ses petits œufs blonds tachetés de roux.
Le chardonneret, avec sa couronne
rouge sur la tête, et qui bâtit son nid
de lichens et de mousse à l’enfourchure
de quelque branche, ne sera pas d’un
moindre agrément à observer, non plus
que le pinson, le verdier, la linotte, ar-
tistes aimables qui savent construire,
pour leurs couvées, des palais aussi
douillets qu’élégants.
On connaît le nid du bouvreuil, et la
description qu’en a laissée Chateau-
briand se retrouve dans toutes les mé-
1. J.-H. Fabre. Les auxiliaires, Delagrave.


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