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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

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[mai 1923]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0231
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Histoire de l’Art

L’ART DE LA PERSE

Les Mèdes et les Perses, voisins et
rivaux puis maîtres des Assyriens, se
sont inspirés de l’art de ce peuple.
La religion des Perses enseignait la
doctrine des deux principes du bien et
du mal: Armuzd et Ahriman avec le
culte du feu. Les Mages prêchaient la
lutte continuelle contre le mal qu’il faut
vaincre.
Zoroastre, grand législateur des Per-
ses et réformateur de l’enseignement
des Mages consigna sa doctrine dans
1 ’Avesta qui demeure encore aujourd’hui
le livre sacré de ITnde.
Cyrus, roi des Perses, réunit sous sa
domination la Médie et la Perse, con-
quit presque toute PAsie-Mineure et
força même quelques villes de la côte
grecque, de 554 à 539. Plus tard, Cam-
byse et Darius multiplièrent les rapports
pacifiques ou belliqueux avec la Grèce,
et la Perse emprunta des artistes grecs
pour la construction de ses villes.
L’art persan subit trois influences :
la chaldéo-assyrienne, la gréco-asiatique,
l‘égyptienne.
Architecture.
Les bois étaient rares en Perse, aussi
les monuments sont-ils construits en
pierre ou taillés dans le roc. Leurs for-
mes générales rappellent l’emploi des
poutres en bois et une certaine noblesse,
unie à une belle simplicité, révèle l’in-
fluence grecque. Après la conquête de
l’Egypte en 525, on remarque, en
Perse, l’influence de Part égyptien,
manifeste surtout dans les ruines de

Persépolis. Darius (521-485), et Xercès
(485-465) rivalisèrent de magnificence
dans la construction de cette ville.
Les ruines de Persépolis s’élèvent sur
une plate-forme qui porte trois terrasses
en retrait où l’on voit les débris de plu-
sieurs palais plus ou moins anciens. Les
murs qui bordent ces terrasses sont
construits avec de grands blocs de mar-
bre appareillés sans ciment avec une
habile précision.
Sur la terrasse moyenne on a retrouvé
une quinzaine de colonnes de marbre
blanc de cinquante à soixante pieds.
Cette hauteur extraordinaire et la svel-
tesse des colonnes font croire qu’elles
devaient supporter une construction en
bois. Ces colonnes appartenaient au pa-
lais de Xercès. « La merveille architec-
turale de Persépolis était le double es-
calier à rampes opposées et parallèles
situé sur le côté occidental de la plate-
forme et par lequel seul on pouvait y
arriver. Cet escalier, fort endommagé,
était couvert de bas-reliefs dont la plu-
part représentaient les délégués des
provinces apportant au roi le tribut an-
nuel. Le double escalier monumental
de 1‘Orangerie de Versailles, qui reste
la partie la plus grandiose de cet im-
mense palais, est inspiré de l’escalier
de Persépolis. Le voyageur Chardin en
avait rapporté les dessins qui servirent
probablement à Mansart et à Lenôtre1.»
Ce qui caractérise l’art persan, dans
les détails, c’est la colonne qui est tou-
1. R. Peyre. Histoire générale ■des Beaux-Arts,
Delagrave.
 
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