Histoire de F Art
L’art égyptien (Suite).
Les Temples.
Memphis, avec ses ruines antiques et
ses pyramides, parle surtout de la piété
de l’Egypte ; Thèbes, avec les restes de
la splendeur qu’elle connut lorsqu’elle
était capitale, de la XIe à la XXIe dy-
nastie, évoque la richesse des Pharaons.
Les monuments de Thèbes sont les plus
imposants de la vallée du Nil : le temple
de Karnak, sur la rive droite du Nil, le
temple de Louqsor, élevé par Améno-
phis III au dieu Amon, actuellement
dégagé du sable par Maspero.Ce temple
fut complété, 1360 avant notre ère, par
Séti I61' et Ramsès II, dans le but de le
mettre en communication, par une ga-
lerie, avec le temple de Karnak.
Le temple égyptien présente la même
masse imposante que la pyramide quoi-
qu’il soit moins grandiose. Avare de lu-
mière et presque sans ouvertures sur le
dehors, il semble bien aussi un tombeau.
Il témoigne pourtant d’un véritable gé-
nie de construction.
Ces temples, comme les palais, con-
sistent en portes flanquées de personna-
ges géants, et d’obélisques, en cours in-
térieures entourées de portiques et de
colonnades, en salles dont les plafonds
sont soutenus par de gros piliers (fig.6).
Autour des vastes chambres se groupent
des appartements plus petits.
A l’extérieur, les murs sont obliques,
ce qui donne à l’édifice l’aspect d’une
pyramide tronquée. L’ensemble est
lourd, trapu, écrasant ; les fenêtres, très
rares,complètent le caractère mystérieux
du temple.
La pierre, très abondante dans la
Haute-Egypte, facilita les constructions
des pyramides, des temples, des obélis-
ques monolithes. Les obélisques sont de
grandes colonnes pyramidales très élan-
cées reposant sur un soubassement plus
large. Les plus beaux obélisques sont
ceux de Louqsor. Taillés dans une seule
pierre ils atteignent à de grandes hau-
teurs. Le plus haut pèse 220.528 kilos, et
s’élève à 23 mètres. Ses quatre faces
sont couvertes d’hiéroglyphes. On y
compte 1600 signes qui ont chacun un
sens propre. On y lit les noms de Ram-
sès II, Ramsès III, Sésostris. Cet obé-
lisque se trouve actuellement à Paris,
Place de la Concorde. Rome possède six
de ces obélisques. Le plus haut mesure
trente-deux mètres et se trouve sur la
Place Saint-Jean de Latran.
Les avenues qui conduisent aux
temples sont généralement garnies
d’une double rangée de sphinx de gran-
des proportions. L’avenue qui va du
— 81
L’art égyptien (Suite).
Les Temples.
Memphis, avec ses ruines antiques et
ses pyramides, parle surtout de la piété
de l’Egypte ; Thèbes, avec les restes de
la splendeur qu’elle connut lorsqu’elle
était capitale, de la XIe à la XXIe dy-
nastie, évoque la richesse des Pharaons.
Les monuments de Thèbes sont les plus
imposants de la vallée du Nil : le temple
de Karnak, sur la rive droite du Nil, le
temple de Louqsor, élevé par Améno-
phis III au dieu Amon, actuellement
dégagé du sable par Maspero.Ce temple
fut complété, 1360 avant notre ère, par
Séti I61' et Ramsès II, dans le but de le
mettre en communication, par une ga-
lerie, avec le temple de Karnak.
Le temple égyptien présente la même
masse imposante que la pyramide quoi-
qu’il soit moins grandiose. Avare de lu-
mière et presque sans ouvertures sur le
dehors, il semble bien aussi un tombeau.
Il témoigne pourtant d’un véritable gé-
nie de construction.
Ces temples, comme les palais, con-
sistent en portes flanquées de personna-
ges géants, et d’obélisques, en cours in-
térieures entourées de portiques et de
colonnades, en salles dont les plafonds
sont soutenus par de gros piliers (fig.6).
Autour des vastes chambres se groupent
des appartements plus petits.
A l’extérieur, les murs sont obliques,
ce qui donne à l’édifice l’aspect d’une
pyramide tronquée. L’ensemble est
lourd, trapu, écrasant ; les fenêtres, très
rares,complètent le caractère mystérieux
du temple.
La pierre, très abondante dans la
Haute-Egypte, facilita les constructions
des pyramides, des temples, des obélis-
ques monolithes. Les obélisques sont de
grandes colonnes pyramidales très élan-
cées reposant sur un soubassement plus
large. Les plus beaux obélisques sont
ceux de Louqsor. Taillés dans une seule
pierre ils atteignent à de grandes hau-
teurs. Le plus haut pèse 220.528 kilos, et
s’élève à 23 mètres. Ses quatre faces
sont couvertes d’hiéroglyphes. On y
compte 1600 signes qui ont chacun un
sens propre. On y lit les noms de Ram-
sès II, Ramsès III, Sésostris. Cet obé-
lisque se trouve actuellement à Paris,
Place de la Concorde. Rome possède six
de ces obélisques. Le plus haut mesure
trente-deux mètres et se trouve sur la
Place Saint-Jean de Latran.
Les avenues qui conduisent aux
temples sont généralement garnies
d’une double rangée de sphinx de gran-
des proportions. L’avenue qui va du
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