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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

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[janvier 1923]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0107
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milliers de fois dans les monuments de
tous genres, soit dans des dimensions
ordinaires, soit dans de colossales pro-
portions. Partout elle présente les mê-


fig. 2 — SÉTI Ier

mes caractères et garde la même phy-
sionomie. En général, les yeux assez
saillants se cernent d’un trait vigou-
reux; le nez est aquilin ; les oreilles,
d’une belle forme, dépassent un peu la
hauteur de l’œil, ce qui n’arrive jamais
chez le type du blanc (fig. 2).
Les Egyptiens avaient l’habitude de
polychromer leurs statues et bas-reliefs.
Avec une sorte de peinture à la gomme
ils posaient des teintes plates qui ont
gardé jusqu’à nos jours leur originale
fraîcheur.
Les statues étaient peintes entière-
ment ; dans les bas-reliefs, le fond gar-
dait son ton naturel. Sous la Ve dynastie
on employait le jaune, le blanc, le rouge,
le bleu, le brun, le vert, le noir. Sous
la XVIIIe dynastie on usa d’au moins
seize nuances différentes. Toutes ces
couleurs se posaient à plat, les unes au-
près des autres, sans se fondre.
Dans la coloration des objets, les
Egyptiens se rapprochaient de la nature

sans la copier exactement ; le bleu uni
ou strié de zigzags noirs indiquait
l’eau; le brun servait à représenter le
corps de l’homme, le jaune clair celui
de la femme. On a vu pourtant des
hommes au teint jaune sous la Ve dy-
nastie et des personnages aux chairs ro-
ses dans les tombeaux de Thèbes et
d’Abydos. Cette liberté ne fut que pas-
sagère ; l’artiste revint bientôt à la tra-
dition.
Les Egyptiens ne connaissent pas la
représentation du vieillard ei> de l’en-
fant ; ils donnent à leurs personnages
l’âge adulte. Pour différencier les hom-
mes et les dieux ils recourent aux attri-
buts ; les formes animales, la figure
humaine mêlée à la figure animale, ai-
dent aussi au symbolisme des divinités.
Anubis a une tête de chien (fig. 3);
Thot, une tête d’ibis ; Horus, une tête


fig. 3. — ANUBIS GARDANT LA MONNE

d’épervier; Hat or est une femme à tête
de vache ; Ranu, une femme à tête de
serpent; Sekhet, une femme à tête de
lionne. Rarement la figure humaine sur-
monte un corps animal.
Lorsque les dieux sont représentés
sous des formes purement humaines
comme Ammon, Pthah, Osiris, on leur
donne une coiffure qui les caractérise,
et leur taille prend des proportions co-

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