Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

DOI issue:
[mars 1923]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0168
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
pour tout devoir bien rédigé, a son im-
portance dans le rôle éducatif du sens de
la beauté. Ce petit carton illustré, ce
bout de papier décoré d’une vignette,
l’enfant peut le considérer à loisir, l’étu-
dier, et s’il comporte une leçon de beauté
y puiser, à son insu, la notion du bon
goût.
Le modeste bon point joue un rôle
plus étendu ; il pénètre dans la famille
où il continue son action éducative.
Ces heureux résultats, le bon point
ne les réalisera que s’il est d’un papier
de bonne qualité, d’une couleur agréa-
ble, que s’il est orné d’un dessin artis-
tique à la portée de l’enfant. Ces con-
ditions, si faciles, semble-t-il, à réaliser,
se rencontrent bien rarement dans le
bon point qui tombe souvent dans la
prétention ou la banalité.
Des scènes de la vie de l’enfant, des
sites pittoresques, des métiers, des por-
traits d’artistes et d’hommes célèbres,
des monuments, des costumes histori-
ques, etc... pourront illustrer le bon
point. Une courte légende, une date,
une note précise compléteront son illus-
tration et donneront d’instructifs ensei-
gnements.
Le témoignage de bonne conduite, de
dimension plus grande, permettra la
copie des œuvres d’art que l’exiguïté du
bon point n’autorise pas. On compren-
dra que la discrétion et le bon goût
s’imposent dans le choix de cette ima-
gerie avec le respect de l’enfant.
Cartes postales.
Quelques écoles ont fructueusement
utilisé la carte postale comme récom-
pense scolaire et comme moyen d’ému-
lation. On trouve aujourd’hui des cartes
fort jolies, intéressantes, à des prix mo-
dérés.

Toutes les cartes ne sont pas appro-
priées au but éducatif que poursuit
1‘instituteur. Il éloignera donc les su-
jets grotesques, fades et niais.Les beaux
sites, les fleurs, les monuments, les
personnages historiques, les métiers et
industries obtiendront ses préférences.
Il est recommandable d’user des cartes
postales qui forment des séries, pourvu
que le nombre de sujets rangés sous une
même rubrique, ne soit pas trop consi-
dérable. Ce genre de cartes, les châteaux
historiques, par exemple, stimule l’en-
fant qui fait de louables efforts pour
compléter la collection commencée.
Les cartes postales représentant les
sites explorés pendant les promenades
scolaires, les fleurs recueillies, les monu-
ments visités, offriront un intérêt de plus
et serviront utilement de récompense.
L’enfant pourra recueillir, dans un
album, ces cartes postales, les grouper
par séries, et se constituer ainsi un petit
musée d’art qu’il ne consultera jamais
sans plaisir et non plus sans quelque
profit.
Le rôle de l’instituteur ne se borne
pas à la distribution des bons points et
des cartes illustrées. L’enfant ne les re-
gardera qu’avec une curiosité amusée
par le pittoresque du sujet ou l’agré-
ment de la couleur, si l’on n’a soin de
lui en expliquer le sens, de lui en révéler
les charmes, de lui en dire l’art et la
beauté. Il ne s’agit pas, évidemment,
comme le remarque M. Braunschvig b
« de faire aux enfants un cours d’his-
toire de l’art et encore moins une leçon
d’esthétique ; il faudra seulement leur
enseigner à lire les images tout comme
on leur enseigne à lire les livres. »
1 L’art à l’école. Didier, Paris.
L T
(A suivre).

— 162 —
 
Annotationen