Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

DOI Heft:
[mars 1923]
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0192
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
mai et donne des fleurs d’un blanc rosé qui
couvrent le sol de belles touffes au printemps.
L’anémone des montagnes est nommée aussi
fausse renoncule.
Symbolisme : la jalousie.
Devoir : Avec la feuille et la fleur de 1 ’ané-
mone, composer un motif décoratif pour un
angle de nappe.
Tracer la circonférence, puis les bandes, et
enfin le jour.

La bande sera décorée d’une feuille, répétée,
qu’on brodera au point de tige en fil de coton
rouge, ou bleu, ou vert, au choix.
La circonférence, évidée, sera décorée d’une
feuille et de fleurs en broderie Richelieu.
Un jour complétera le motif, un effilé entou-
rera la nappe et la terminera d’une manière
plus agréable et moins sèche qu’un simple
ourlet.

La composition décorative

Emploi de la flore dans le décor. (Suite).
La flore offre aux décorateurs les motifs les
plus variés, depuis les arbres, arbrisseaux et
plantes, employés dans leur ensemble ou par
fragments : branches, rameaux, bourgeons,
feuilles, boutons et fleurs, jusqu’aux graines,
racines et fruits qu’on utilisera en motifs sépa-
rés ou en guirlandes, chutes, couronnes et
fleurons.
Si l’on emploie la plante telle qu’on la
trouve dans la nature, une bonne copie ne
suffît pas. La décoration exige une sélection,
un arrangement des feuilles et des fleurs, et
souvent une simplification qui relève du bon
goût et doit s’accommoder à la surface à dé-
corer.
Au contraire, si l’on désire employer la
plante dans un décor conventionnel, il est indis-
pensable de choisir les feuilles et les fleurs les
plus caractéristiques de l’espèce utilisée et de
les styliser.
Styliser une feuille c’est retrancher les den-
telures d’une forme molle qui l’alourdissent et
accentuer les échancrures propres à l’espèce et
capables de la faire discerner au premier exa-
men.
Pour styliser une feuille, écrit Viollet-Leduc,
on saisit les points saillants, les belles lignes
des redents; on établit l’équilibre ou une symé-
trie parfaite des deux moitiés de la feuille. Une
feuille ou une fleur bien stylisées donnent mieux
le caractère de l’espèce que la fleur ou la feuille
simplement copiées d’après nature.
Prenons la feuille et la fleur de la prime-
vère que l’on se procure facilement à cette
époque de l’année (fig. 1). Pour styliser la
feuille nous tracerons la ligne d’axe, et de
chaque côté nous établirons les deux moitiés
symétriquement ; nous dessinerons sommaire-

ment les échancrures puis nous les préciserons ;
un trait régulier enveloppera la feuille qu’on


teintera, soit de la couleur propre, soit d’une
couleur conventionnelle en harmonie avec le
fond choisi.
Pour styliser la fleur (fig. 2), nous dessine-
rons le cercle enveloppant que nous partagerons
en cinq parties égales corespondantes au nom-
bre des pétales. Au centre de la fleur nous
indiquerons les étamines. Une vue de profil
complétera les indications utiles à l’emploi dé-
coratif de la fleur.


fig. 3
La même plante peut être employée à dif-
férents décors. Si nous voulons en user pour la
peinture décorative, en composer une frise,

— 186 —
 
Annotationen