DOI Heft:
[mars 1923]
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Le soleil paresseux de cette fin de novembre
dorait le toit de chaume de la pauvre hutte ; les
vitres, très propres, reluisaient devant les ri-
deaux blancs et bien tirés. La mère Séraphine,
impotente, ne s’occupe plus de ces soins domes-
tiques qui révèlent une ménagère économe. Sa
fille, demeurée auprès d’elle par dévouement
filial, supplée à l’impuissance de la vieille femme
et veille affectueusement à tous ses besoins. Je
l’ai vue, souvent, auprès de sa vieille mère,
assise sur le même banc, reprisant des bas, ra-
vaudant quelque lingerie usée mais soigneuse-
ment entretenue. Autant le fils se montre in-
souciant et vagabond, autant sa sœur paraît
bonne et dévouée. Les enfants de la ferme lui
apportent, de temps en temps, quelques secours
de la part de leur mère et plusieurs fois j’ai
vu Andrée, les bras chargés de fruits et de lé-
gumes, entrer dans la pauvre masure.
Malgré l’heure matinale, la mère Séraphine
était là sur son banc, songeuse. Sa chèvre, le
cou tendu, s’approchait avec précaution flairant
sans doute l’aubaine quotidienne qui n’était pas
encore tombée sous sa dent.
(A suivre). Jeannot.
Encore ie tombeau de Tutankamen.
On signale de précieuses découvertes
opérées dans le tombeau du Pharaon,
entre autres celle d’un coffret en bois
sur lequel sont peintes des scènes repré-
sentant Tutankamen chassant le lion.
Les couleurs sont demeurées très vives.
Parmi les nombreuses cannes ayant
appartenu au roi il en est une d’un in-
térêt particulier ; elle est recouverte,
sur toute sa longueur, d’ailes de scara-
bées. Dans une boîte renfermant des
étoffes, on a trouvé un scarabée d’or et
un cobra miniature, en bronze incrusté
d’argent.
Le joyau le plus précieux de cette
collection c’est, jusqu’à ce jour, un
merveilleux trône recouvert d’or, avec
des bras à têtes de lion, et reposant sur
des pieds en forme de pattes de lion. Le
dossier porte, en incrustation, deux
merveilleux portraits du roi et de la
reine dans leur costume de cérémonie.
La figure est empreinte de majesté ; les
ornements, les robes, les coiffures, les
broderies sont représentés au moyen de
précieuses incrustations de pierres pré-
cieuses.
On a trouvé encore, dernièrement, le
char funèbre de Tutankamen,richement
orné d’or et de pierreries, et un autel
en bois recouvert d’un épais placage
d’or. Des bas-reliefs représentent des
scènes domestiques de la vie du roi et de
la reine.
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dorait le toit de chaume de la pauvre hutte ; les
vitres, très propres, reluisaient devant les ri-
deaux blancs et bien tirés. La mère Séraphine,
impotente, ne s’occupe plus de ces soins domes-
tiques qui révèlent une ménagère économe. Sa
fille, demeurée auprès d’elle par dévouement
filial, supplée à l’impuissance de la vieille femme
et veille affectueusement à tous ses besoins. Je
l’ai vue, souvent, auprès de sa vieille mère,
assise sur le même banc, reprisant des bas, ra-
vaudant quelque lingerie usée mais soigneuse-
ment entretenue. Autant le fils se montre in-
souciant et vagabond, autant sa sœur paraît
bonne et dévouée. Les enfants de la ferme lui
apportent, de temps en temps, quelques secours
de la part de leur mère et plusieurs fois j’ai
vu Andrée, les bras chargés de fruits et de lé-
gumes, entrer dans la pauvre masure.
Malgré l’heure matinale, la mère Séraphine
était là sur son banc, songeuse. Sa chèvre, le
cou tendu, s’approchait avec précaution flairant
sans doute l’aubaine quotidienne qui n’était pas
encore tombée sous sa dent.
(A suivre). Jeannot.
Encore ie tombeau de Tutankamen.
On signale de précieuses découvertes
opérées dans le tombeau du Pharaon,
entre autres celle d’un coffret en bois
sur lequel sont peintes des scènes repré-
sentant Tutankamen chassant le lion.
Les couleurs sont demeurées très vives.
Parmi les nombreuses cannes ayant
appartenu au roi il en est une d’un in-
térêt particulier ; elle est recouverte,
sur toute sa longueur, d’ailes de scara-
bées. Dans une boîte renfermant des
étoffes, on a trouvé un scarabée d’or et
un cobra miniature, en bronze incrusté
d’argent.
Le joyau le plus précieux de cette
collection c’est, jusqu’à ce jour, un
merveilleux trône recouvert d’or, avec
des bras à têtes de lion, et reposant sur
des pieds en forme de pattes de lion. Le
dossier porte, en incrustation, deux
merveilleux portraits du roi et de la
reine dans leur costume de cérémonie.
La figure est empreinte de majesté ; les
ornements, les robes, les coiffures, les
broderies sont représentés au moyen de
précieuses incrustations de pierres pré-
cieuses.
On a trouvé encore, dernièrement, le
char funèbre de Tutankamen,richement
orné d’or et de pierreries, et un autel
en bois recouvert d’un épais placage
d’or. Des bas-reliefs représentent des
scènes domestiques de la vie du roi et de
la reine.
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