de l’écu ; depuis, il se pose de fond dans
les armoiries.
Le casque des empereurs et des rois
est d’or, posé de front, ouvert et sans
grilles.
Le casque des princes du sang est ou-
vert, avec onze grilles.
Les ducs ont le casque d’argent, de
front, à onze grilles.
Les marquis, d’argent, à onze grilles.
Les comtes et vicomtes, aux deux
tiers d’argent et à neuf grilles.
Les barons le portent d’argent bruni
posé en trois quarts de front et à sept
grilles.
Les gentilshommes de trois races et
les simples gentilshommes ont le casque
d’acier poli, posé en profil avec visière,
ouvert à trois grilles (fig. 73).
E17 feuilletant les vieux livres
Le Tintoret et îe Titien.
Jacopo Robusti, dit le Tintoret, na-
quit à Venise en 1512, au début de ce
XVIe siècle qui marqua l’époque la plus
florissante des arts en Italie. Né dans
une humble condition il montra de
bonne heure des dispositions remarqua-
bles pour le dessin. Son père, qui était
teinturier (d’où vint à Jacopo le nom de
Tintoret), le plaça dans l’atelier du Ti-
tien. Il y était depuis quelques jours
lorsque le maître, entré à i’improviste,
remarqua plusieurs dessins récemment
exécutés sur une cloison. Après les avoir
considérés attentivement le Titien de-
manda quel en était l’auteur. Jacopo,
craignant une réprimande, se nomma
timidement. Pour la première fois, le
grand peintre fit mentir la réputation
de générosité qu’il s’était acquise. Crai-
Les nouveaux anoblis le portent d’a-
fig- 73 fig- 74
cier poli, de profil, sans grilles, la visière
abattue (fig. 74).
Les casques étaient autrefois surmon-
tés d’un bourrelet qu’on supprima gé-
néralement à partir du XVIIIe siècle.
Sous la Restauration et sous l’Empire
beaucoup de familles qui avaient compté
un marquis, comte ou baron, rempla-
cèrent le casque par la couronne, le plus
souvent par la couronne de comte.
(A suivre).
gnant sans doute que cet élève ne devînt
son rival, il le congédia sans dire le motif
de sa détermination. Cette épreuve re-
doubla l’ardeur du Tintoret qui s’ob-
stina à prendre pour guide l’artiste qui
l’avait si durement traité.
Le Tintoret étudiait l’anatomie avec
grand soin et modelait des figures de
cire qu’il plaçait, après les avoir habil-
lées, dans de petites chambres de carton
aux fenêtres desquelles il adaptait de
petites lampes afin de mieux juger de
la distribution des ombres et des lumiè-
res. D’autres fois, avec un fil, il suspen-
dait au plafond ees modèles et leur don-
nait diverses positions qu’il dessinait, en
vue d’acquérir la science des raccourcis.
Pour s’initier au métier, le Tintoret
aidait les peintres sans réclamer aucun
salaire. Devenu fort habile il offrit gra-
tuitement ses services à la République
de Venise,ce qui lui suscita de nombreux
ennemis. (A suivre).
— 276
les armoiries.
Le casque des empereurs et des rois
est d’or, posé de front, ouvert et sans
grilles.
Le casque des princes du sang est ou-
vert, avec onze grilles.
Les ducs ont le casque d’argent, de
front, à onze grilles.
Les marquis, d’argent, à onze grilles.
Les comtes et vicomtes, aux deux
tiers d’argent et à neuf grilles.
Les barons le portent d’argent bruni
posé en trois quarts de front et à sept
grilles.
Les gentilshommes de trois races et
les simples gentilshommes ont le casque
d’acier poli, posé en profil avec visière,
ouvert à trois grilles (fig. 73).
E17 feuilletant les vieux livres
Le Tintoret et îe Titien.
Jacopo Robusti, dit le Tintoret, na-
quit à Venise en 1512, au début de ce
XVIe siècle qui marqua l’époque la plus
florissante des arts en Italie. Né dans
une humble condition il montra de
bonne heure des dispositions remarqua-
bles pour le dessin. Son père, qui était
teinturier (d’où vint à Jacopo le nom de
Tintoret), le plaça dans l’atelier du Ti-
tien. Il y était depuis quelques jours
lorsque le maître, entré à i’improviste,
remarqua plusieurs dessins récemment
exécutés sur une cloison. Après les avoir
considérés attentivement le Titien de-
manda quel en était l’auteur. Jacopo,
craignant une réprimande, se nomma
timidement. Pour la première fois, le
grand peintre fit mentir la réputation
de générosité qu’il s’était acquise. Crai-
Les nouveaux anoblis le portent d’a-
fig- 73 fig- 74
cier poli, de profil, sans grilles, la visière
abattue (fig. 74).
Les casques étaient autrefois surmon-
tés d’un bourrelet qu’on supprima gé-
néralement à partir du XVIIIe siècle.
Sous la Restauration et sous l’Empire
beaucoup de familles qui avaient compté
un marquis, comte ou baron, rempla-
cèrent le casque par la couronne, le plus
souvent par la couronne de comte.
(A suivre).
gnant sans doute que cet élève ne devînt
son rival, il le congédia sans dire le motif
de sa détermination. Cette épreuve re-
doubla l’ardeur du Tintoret qui s’ob-
stina à prendre pour guide l’artiste qui
l’avait si durement traité.
Le Tintoret étudiait l’anatomie avec
grand soin et modelait des figures de
cire qu’il plaçait, après les avoir habil-
lées, dans de petites chambres de carton
aux fenêtres desquelles il adaptait de
petites lampes afin de mieux juger de
la distribution des ombres et des lumiè-
res. D’autres fois, avec un fil, il suspen-
dait au plafond ees modèles et leur don-
nait diverses positions qu’il dessinait, en
vue d’acquérir la science des raccourcis.
Pour s’initier au métier, le Tintoret
aidait les peintres sans réclamer aucun
salaire. Devenu fort habile il offrit gra-
tuitement ses services à la République
de Venise,ce qui lui suscita de nombreux
ennemis. (A suivre).
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