Projections
Dessiner un entonnoir, en plan et
élévation.
Tracer la ligne de terre et l’axe vertical,
puis l’axe horizontal du plan. Tracer les di-
verses circonférences qui limitent les formes de
l’entonnoir ; par des projections verticales,
déterminer l’élévation.
Dessiner ensuite le manche ten élévation,
puis en plan.
Coter et marquer
les traits forts dans
le plan.
Reproduction :
grandeur naturelle.
On pourra des-
siner une vue per-
spective de l’enton-
noir en appliquant
les principes de la
perspective du cer-
cle et du cône.
En feuilletant les vieux livres
Le Parmesan et les Allemands.
Francesco Mazzuoli, dit le Parmesan,
naquit à Parme en 1503 et mourut de la
mélancolie, dans la même ville, en 1540.
Son père et ses deux oncles s’occupaient
de peinture ; le père étant mort les
oncles prirent à coeur de cultiver les dis-
positions artistiques de leur neveu. Tout
enfant, le Parmesan s’amusait à dessiner
tous les objets qui l’intéressaient ; il prit
le Corrège pour guide et fit de si grands
progrès qu’à l’âge de quatorze ans il
peignit le fameux tableau : Le baptême
du Christ dans lequel se révèlent des
beautés de premier ordre. Deux autres
de ses tableaux : Saint François d’As-
sise recevant les stigmates et le Mariage
mystique de sainte Catherine sont de-
meurés célèbres.
Plus tard le Parmesan parcourut
l’Italie pour étudier les chefs-d’œuvre de
Raphaël, de Michel-Ange, de Jules
Romain, du Titien, de Giorgione, qu’il
voulut égaler. A Rome, le Pape Clé-
ment VIII le chargea de terminer la
décoration de la salle des Pontifes, au
Vatican.
En 1527 le connétable de Bourbon, à
la tête de 25.000 Allemands, assiégea
Rome. On dit que le connétable, mon-
tant à l’assaut, fut tué d’un coup d’ar-
quebuse par l’orfèvre Benvenuto Celli-
ni. Ses hordes indisciplinées prirent la
ville et y commirent d’indignes excès.
Renfermé dans son atelier, le Parmesan
était tellement occupé de sa peinture
qu’il n’entendait pas le tumulte des mas-
sacres et des incendies. Une troupe de
soldats allemands, ivres de sang et de
vin, la torche au poing, se ruèrent dans
son atelier après en avoir brisé les portes.
L’artiste eût été égorgé si un soldat
moins cruel que ses compagnons ne se
fût senti pénétré d’admiration devant
les tableaux du Parmesan, cc Donnez-
moi, lui dit-il, quelques-uns de vos des-
sins et je vous sauverai de la fureur de
mes camarades. » — cc Volontiers », dit
le peintre ; et il se mit en devoir de
satisfaire le barbare qui gardait l’artiste
pendant qu’il travaillait pour lui.
Dès qu’il le put le Parmesan quitta
Rome avec son vieil oncle ; en route ils
rencontrèrent des Allemands qui les dé-
pouillèrent de tout ce qu’ils possédaient.
Ils arrivèrent à Bologne dans le plus
complet dénûment.
— 331 —
Dessiner un entonnoir, en plan et
élévation.
Tracer la ligne de terre et l’axe vertical,
puis l’axe horizontal du plan. Tracer les di-
verses circonférences qui limitent les formes de
l’entonnoir ; par des projections verticales,
déterminer l’élévation.
Dessiner ensuite le manche ten élévation,
puis en plan.
Coter et marquer
les traits forts dans
le plan.
Reproduction :
grandeur naturelle.
On pourra des-
siner une vue per-
spective de l’enton-
noir en appliquant
les principes de la
perspective du cer-
cle et du cône.
En feuilletant les vieux livres
Le Parmesan et les Allemands.
Francesco Mazzuoli, dit le Parmesan,
naquit à Parme en 1503 et mourut de la
mélancolie, dans la même ville, en 1540.
Son père et ses deux oncles s’occupaient
de peinture ; le père étant mort les
oncles prirent à coeur de cultiver les dis-
positions artistiques de leur neveu. Tout
enfant, le Parmesan s’amusait à dessiner
tous les objets qui l’intéressaient ; il prit
le Corrège pour guide et fit de si grands
progrès qu’à l’âge de quatorze ans il
peignit le fameux tableau : Le baptême
du Christ dans lequel se révèlent des
beautés de premier ordre. Deux autres
de ses tableaux : Saint François d’As-
sise recevant les stigmates et le Mariage
mystique de sainte Catherine sont de-
meurés célèbres.
Plus tard le Parmesan parcourut
l’Italie pour étudier les chefs-d’œuvre de
Raphaël, de Michel-Ange, de Jules
Romain, du Titien, de Giorgione, qu’il
voulut égaler. A Rome, le Pape Clé-
ment VIII le chargea de terminer la
décoration de la salle des Pontifes, au
Vatican.
En 1527 le connétable de Bourbon, à
la tête de 25.000 Allemands, assiégea
Rome. On dit que le connétable, mon-
tant à l’assaut, fut tué d’un coup d’ar-
quebuse par l’orfèvre Benvenuto Celli-
ni. Ses hordes indisciplinées prirent la
ville et y commirent d’indignes excès.
Renfermé dans son atelier, le Parmesan
était tellement occupé de sa peinture
qu’il n’entendait pas le tumulte des mas-
sacres et des incendies. Une troupe de
soldats allemands, ivres de sang et de
vin, la torche au poing, se ruèrent dans
son atelier après en avoir brisé les portes.
L’artiste eût été égorgé si un soldat
moins cruel que ses compagnons ne se
fût senti pénétré d’admiration devant
les tableaux du Parmesan, cc Donnez-
moi, lui dit-il, quelques-uns de vos des-
sins et je vous sauverai de la fureur de
mes camarades. » — cc Volontiers », dit
le peintre ; et il se mit en devoir de
satisfaire le barbare qui gardait l’artiste
pendant qu’il travaillait pour lui.
Dès qu’il le put le Parmesan quitta
Rome avec son vieil oncle ; en route ils
rencontrèrent des Allemands qui les dé-
pouillèrent de tout ce qu’ils possédaient.
Ils arrivèrent à Bologne dans le plus
complet dénûment.
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