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EGLISES ROMANES DES VOSGES
En 1475, nef et collatéraux ont été recouverts de voûtes en pierres sur croisées d’ogiives L
De grosses demi-colonnes aux chapiteaux simplement moulurés ont été adossées aux anciens
piliers romans, pour recevoir les retombées des nervures. La voûte de la grande nef a été
établie presque à la même hauteur que celles des bas-côtes, au dessous des fenêtres hautes.
Celles-ci, ne donnant plus aujourd’hui que sur les combles, ont été pour la plupart bouchées.,
Mais il est très facile de faire abstraction de ces voûtes et des membres d’architecture
quelles ont motivés, pour reconstituer l’ordonnance intérieure primitive.
La nef et les bas-côtés appartiennent à une basilique à piliers carrés, sans alternance, non
voûtée, composé de trois travées carrées à la nef, avec grandes arcades en plein cintre et
fenêtres hautes placées au-dessus des clefs de celles-ci ()‘ig. 127)~.
Les piliers ont des impostes moulurées,
composées d'une plate-bande, d’un filet, d’un
tore et d’un cavet1 2 3. Les grandes arcades sont
percées à cru dans le mur.
Les fenêtres hautes sont des fenêtres roma-
nes assez grandes, quoique déjà étroites com-
parativement à leur hauteur, amorties en plein
cintre et ébrasées. Leurs cintres sont appa-
reillés à claveaux. Pour ne pas trop suréle-
ver les murs goutterots, et pour éviter un
intervalle trop considérable entre les gran-
des arcades et les fenêtres hautes, tout en
donnant plus d’importance à celles-ci à
l’intérieur, on a taillé de ce côté leurs ta-
lus inférieurs suivant une pente extrêmement
prononcée, tandis qu’à l’extérieur l’appui des
Fig. 127. — église de coussey. — VUE intérieure. État actuel, fenêtres effleure le faîte de 1 appentis du bas-
côté.
L’épaisseur de la voûte actuelle empêche de voir s’il y avait un cordon de moulures entre
ces fenêtres et les grandes arcades.
Des corbeaux de pierre encore visibles sous les combles, supportaient la charpente et le
lambris qui, originairement, couvrait la nef. Contre les murs ouest et nord il reste encore
des traces de ce lambris.
La plupart des fenêtres des bas-côtés ont été remplacées à diverses époques par de plus
larges ouvertures destinées à suppléer au défaut de lumière causé par la suppression des
fenêtres hautes, conséquence de la construction des voûtes. Il n’en subsiste qu’une seule re-
montant à la construction primitive. Elle se trouve à la première travée vers l’ouest du bas-
1. La date de ce travail est révélée par une inscription gravée en lettres gothiques sur le premier arc doubleau de
la nef: « MCCCC111XX et XV au temps de Mess. Didié Morisoy, curié de Couxey... ». Cette inscription a dû être
retouchée lors des travaux de 1904. — M. André Philippe a retrouvé naguère une inscription rappelant que le même
Didier Morisoy avait fait exécuter dans l’église un travail — sans doute une chapelle — et un autel. V. L. Bernardin et
A. Philippe, Domremy-la-Pueelle, guide du visiteur, etc., p. 46.
La charpente actuelle de l’église, assez grossièrement faite, n’est pas antérieure à cette époque.
2. Longueur de la nef hors œuvre, non compris la travée qui est sous le clocher, 15 m. — Largeur de la grande
nef, d’axe en axe des piliers, 5 m. 80. -- Largeur totale.de la nef et des bas-côtés, hors œuvre, 15 m. 20.
3. La plupart de ces impostes avaient été enlevées et les piliers plus ou moins retaillés.
EGLISES ROMANES DES VOSGES
En 1475, nef et collatéraux ont été recouverts de voûtes en pierres sur croisées d’ogiives L
De grosses demi-colonnes aux chapiteaux simplement moulurés ont été adossées aux anciens
piliers romans, pour recevoir les retombées des nervures. La voûte de la grande nef a été
établie presque à la même hauteur que celles des bas-côtes, au dessous des fenêtres hautes.
Celles-ci, ne donnant plus aujourd’hui que sur les combles, ont été pour la plupart bouchées.,
Mais il est très facile de faire abstraction de ces voûtes et des membres d’architecture
quelles ont motivés, pour reconstituer l’ordonnance intérieure primitive.
La nef et les bas-côtés appartiennent à une basilique à piliers carrés, sans alternance, non
voûtée, composé de trois travées carrées à la nef, avec grandes arcades en plein cintre et
fenêtres hautes placées au-dessus des clefs de celles-ci ()‘ig. 127)~.
Les piliers ont des impostes moulurées,
composées d'une plate-bande, d’un filet, d’un
tore et d’un cavet1 2 3. Les grandes arcades sont
percées à cru dans le mur.
Les fenêtres hautes sont des fenêtres roma-
nes assez grandes, quoique déjà étroites com-
parativement à leur hauteur, amorties en plein
cintre et ébrasées. Leurs cintres sont appa-
reillés à claveaux. Pour ne pas trop suréle-
ver les murs goutterots, et pour éviter un
intervalle trop considérable entre les gran-
des arcades et les fenêtres hautes, tout en
donnant plus d’importance à celles-ci à
l’intérieur, on a taillé de ce côté leurs ta-
lus inférieurs suivant une pente extrêmement
prononcée, tandis qu’à l’extérieur l’appui des
Fig. 127. — église de coussey. — VUE intérieure. État actuel, fenêtres effleure le faîte de 1 appentis du bas-
côté.
L’épaisseur de la voûte actuelle empêche de voir s’il y avait un cordon de moulures entre
ces fenêtres et les grandes arcades.
Des corbeaux de pierre encore visibles sous les combles, supportaient la charpente et le
lambris qui, originairement, couvrait la nef. Contre les murs ouest et nord il reste encore
des traces de ce lambris.
La plupart des fenêtres des bas-côtés ont été remplacées à diverses époques par de plus
larges ouvertures destinées à suppléer au défaut de lumière causé par la suppression des
fenêtres hautes, conséquence de la construction des voûtes. Il n’en subsiste qu’une seule re-
montant à la construction primitive. Elle se trouve à la première travée vers l’ouest du bas-
1. La date de ce travail est révélée par une inscription gravée en lettres gothiques sur le premier arc doubleau de
la nef: « MCCCC111XX et XV au temps de Mess. Didié Morisoy, curié de Couxey... ». Cette inscription a dû être
retouchée lors des travaux de 1904. — M. André Philippe a retrouvé naguère une inscription rappelant que le même
Didier Morisoy avait fait exécuter dans l’église un travail — sans doute une chapelle — et un autel. V. L. Bernardin et
A. Philippe, Domremy-la-Pueelle, guide du visiteur, etc., p. 46.
La charpente actuelle de l’église, assez grossièrement faite, n’est pas antérieure à cette époque.
2. Longueur de la nef hors œuvre, non compris la travée qui est sous le clocher, 15 m. — Largeur de la grande
nef, d’axe en axe des piliers, 5 m. 80. -- Largeur totale.de la nef et des bas-côtés, hors œuvre, 15 m. 20.
3. La plupart de ces impostes avaient été enlevées et les piliers plus ou moins retaillés.