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MÉLANGES D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 17

venait chanter les psaumes de circonstance. Puis l'un des fonc-
tionnaires du palais prononçait trois fois la formule « Sors,
basileus, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs t'appelle ».
Le corps était emporté et placé à l'entrée du palais. Là, avant
de quitter sa demeure terrestre, l'empereur recevait le dernier
baiser du clergé et des hauts dignitaires.

Lorsque la même formule avait été prononcée encore trois
fois, le cercueil, porté à mains d'hommes, sortait en grande
pompe du palais. Les dignitaires l'accompagnaient à travers
les rues jusqu'au lieu de la sépulture, au son des chants
funèbres et des lamentations du peuple, qui se pressait sur le
passage du cortège. Le cri retentissait encore trois fois :
« Entre, basileus, le Roi des Rois, le Seigneur des Soigneurs
t'appelle ». Puis les mots : « Dépose ta couronne ». Celle-ci
était enlevée et le corps était placé dans un sarcophage (Àipva;).
Le même cérémonial était observé pour les impératrices1.

La cour menait le deuil. Les vêtements resplendissants étaient
écartés. L'empereur, au xive siècle, revêtait des habits blancs,
les hauts personnages de la cour s'habillaient de noir. Des
règlements spéciaux fixaient la durée du deuil, suivant le
degré de parenté:.

Les funérailles impériales différaient assez sensiblement de
celles des simples mortels, clercs ou laïques. Pour ces derniers
le cérémonial était plus simple. Le corps, précédé des prêtres,
était porté à l'église. Les prières étaient dites dans le narthex
pour ies laïques et les prêtres, au milieu de l'église pour les
moines. De là, le cortège funèbre, accompagné du chant des
litanies, se rendait au cimetière où étaient dites les dernières
prières3.

1) Cf. Cer., I, 60, p. 276; Theophanes Continuatus, VI, 52, 53, p. 467-403.
On sait que la plupart des empereurs furent enterrés à l'église des Saints-
ApôLres (cf. Cer., I, 10, p. 76-77 ; II, 6, p. 533 ; II, 42, p. 642-649 ; II, 52,
p. 780).

2) CF. Cidin., de Officiis, XI, p. 69 ; XXI, p. 106-107. J

3) Cf. Goar, Euchologion, Paris, 1617, p. 525 s., 54i s.. 561 s.

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