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https://doi.org/10.11588/diglit.19210#0073
MÉLANGES D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 63
des vieillards en brocart rouge, les cheveux retombant sur les
épaules, puis des jeunes gens en brocart bleu de ciel, portant
des haches dorées. Ensuite venaient les eunuques en soie
blanche, portant des croix dorées, puis des pages en cuirasses,
portant lances et boucliers dorés, des patrices en brocart de
couleur, et encore des pages aux vêtements garnis de galons de
pourpre et de perles, enfin le basileus, couronne en tête, por-
tant ses vêtements splendides en soie, ornés de pierres pré-
cieuses1. Ces couleurs devaient avoir sous le soleil une intensité
et un éclat extraordinaires; et ces costumes de parade aux tons
chauds donnaient sans doute à ces fêtes un cachet tout orien'al.
VII
Les insignes impériaux dans les Cérémonies.
Outre la chlamyde que les empereurs revêtaient le jour de
leur couronnement, les empereurs portaient d'autres insignes
de leur royauté.
Les chaussures (ûkoSifjiAata, -.Paim, TÇayyîa) d'un rouge écarlate
ou pourpre, avaient été empruntées aux rois de Perse2. Cette
botte molle, telle qu'elle est portée encore aujourd'hui en
Orient, était ornée de pierres précieuses, de perles et brodée
d'or. Sur les jambes et sur les pieds étaient dessinés des aigles3.
Sous la botte les empereurs avaient les jambes enroulées de
bandes de lin. Le jour de Pâques, ces bandelettes étaient
i
t) Cf. J. Marquart, Osteuropdische und ostasiatische Streifzùge, Leipzig,
1903, p. 219.
2) Cf. Procope, dp Aedificiis, III, 1, éd. Bonn, p. 247; Chronic'on Paschale,
éd. Bonn, p. 613 ; Léon Grammairien, Chronographia, éd. Bonn, p. 246, 249,
330; Agathias, Hist., III, 15, éd. Bonn, p. 172; Theophanes Continuatus, V,
25, éd. Bonn, p. 250; VI, 3, p. 438; Cedrenus, éd. Bonn, t. II, p. 47, 637;
Michel Attaliates, Hist., éd. Bonn, p. 247; Cer., I, 96, p. 434; cf. Sickel
(Byzantinische Zeitschrift, t. VII, 1898, p. 528, 554).
3) Cf. Cer., II, 40, p. 638-, Codin., de Offi.ci.is, V, éd. Bonn, p. 31.
des vieillards en brocart rouge, les cheveux retombant sur les
épaules, puis des jeunes gens en brocart bleu de ciel, portant
des haches dorées. Ensuite venaient les eunuques en soie
blanche, portant des croix dorées, puis des pages en cuirasses,
portant lances et boucliers dorés, des patrices en brocart de
couleur, et encore des pages aux vêtements garnis de galons de
pourpre et de perles, enfin le basileus, couronne en tête, por-
tant ses vêtements splendides en soie, ornés de pierres pré-
cieuses1. Ces couleurs devaient avoir sous le soleil une intensité
et un éclat extraordinaires; et ces costumes de parade aux tons
chauds donnaient sans doute à ces fêtes un cachet tout orien'al.
VII
Les insignes impériaux dans les Cérémonies.
Outre la chlamyde que les empereurs revêtaient le jour de
leur couronnement, les empereurs portaient d'autres insignes
de leur royauté.
Les chaussures (ûkoSifjiAata, -.Paim, TÇayyîa) d'un rouge écarlate
ou pourpre, avaient été empruntées aux rois de Perse2. Cette
botte molle, telle qu'elle est portée encore aujourd'hui en
Orient, était ornée de pierres précieuses, de perles et brodée
d'or. Sur les jambes et sur les pieds étaient dessinés des aigles3.
Sous la botte les empereurs avaient les jambes enroulées de
bandes de lin. Le jour de Pâques, ces bandelettes étaient
i
t) Cf. J. Marquart, Osteuropdische und ostasiatische Streifzùge, Leipzig,
1903, p. 219.
2) Cf. Procope, dp Aedificiis, III, 1, éd. Bonn, p. 247; Chronic'on Paschale,
éd. Bonn, p. 613 ; Léon Grammairien, Chronographia, éd. Bonn, p. 246, 249,
330; Agathias, Hist., III, 15, éd. Bonn, p. 172; Theophanes Continuatus, V,
25, éd. Bonn, p. 250; VI, 3, p. 438; Cedrenus, éd. Bonn, t. II, p. 47, 637;
Michel Attaliates, Hist., éd. Bonn, p. 247; Cer., I, 96, p. 434; cf. Sickel
(Byzantinische Zeitschrift, t. VII, 1898, p. 528, 554).
3) Cf. Cer., II, 40, p. 638-, Codin., de Offi.ci.is, V, éd. Bonn, p. 31.