Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MÉLANGES D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 77

Ainsi le côté religieux de la cérémonie a complètement dis-
paru et, avec lui, l'élément pompeux et solennel. L'octroi des
plus hautes dignités est devenu un acte purement civil.

IX

Les réceptions diplomatiques. — L'hospitalité.

Chez les Grecs anciens, la philoxénie était pour ainsi dire une
institution publique, l'hospitalité une obligation. Non seule-
ment on accueillait l'étranger, on le nourrissait et on l'habil-
lait, mais, de plus, on le rapatriait; et, entin, on le comblait de
présents.

Avec le temps on cessa de recevoir les étrangers chez soi ; on
les hébergea dans la abri ouvert à tous, que l'on peut

rapprocher des xerioducheia byzantins ou des tnoussa/ir-adas
que les musulmans entretiennent, de nos jours encore, dans les
plus petits villages d'Anatolie.

Les Grecs du moyen âge, comme les Grecs anciens, aimaient
à se réunir à table. Si les festins royaux du temps d'Homère
étaient une institution publique ', à Uyzance il en était un peu
de même. Le basileus, comme le roi homérique, avait une
espèce d'obligation d'inviter à sa table non seulement les chefs
et la noblesse de son pays, mais aussi ses sujets.

D'autres traits évoquent aussi les nobles traditions de l'hos-
pitalité antique.

Le livre des Cérémonies contient quelques chapitres où sont
décrites un certain nombre de réceptions diplomatiques à la
cour. Parmi celles-ci se trouve un traité sur la réception des
ambassades, qui date du vie siècle 2. L'empire avait, dès cette

1) Cf. A. Audréadès, Les finances de L'étal homérique (Kevae des Études
grecques, 1915, p. 386-387).

2) Cf. J. Eoersolt, Grand Palais de C)nstantinople et le liore des Céré-
monies, Paris, 1910, p. 7, 8.
 
Annotationen