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84

REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS

quant la Sainte Vierge et le passait au domestique, celui-ci au
grand domestique, et ce dernier au basileus, qui en mangeait
une parcelle. L'échanson lui tendait ensuite une coupe, à
laquelle il trempait ses lèvres. Le basileus s'asseyait de nouveau
et renvoyait tous les assistants'.

Tels étaient les festins d'apparat à la.cour du xiv® siècle. Le
basileus célébrait ce festin cinq fois par an aux cinq grandes
fêtes : Noël, Epiphanie, Rameaux, Pâques, Pentecôte. Les
dignitaires ne faisaient qu'assister à ces banquets2, mais n'y
prenaient point part. L'empereur, comme plus tard les sultans
turcs, dîne seul à une table séparée (tpaiteÇa)3. Les banquets
fastueux n'étaient, plus de mode. La table impériale n'était plus
largement ouverte. A la même époque l'historien Nicéphore
Grégoras écrivait que l'Empire était devenu tellement pauvre
que les vases de terre avaient remplacé à la cour les anciens
vases en or et en argent *.

X

Divertissements et jeux publics.

La cour se divertissait souvent, soit en prenant part h des
jeux à l'intérieur du palais, soit en participant aux fêtes pu-
bliques qui, à Constantinople, étaient nombreuses.

Il existait au palais un stade où les princes se livraient aux
exercices équestres et jouaient au polo, jeu importé de Perse5.
Les empereurs aimaient aussi à se divertir en péchant à la

1) Cf. Codin., de Officus VII, p. 55-63. Sur ce rite de la panagia, ibid.,
p. 298-300.

2) Cf. Ibid., p. 64 ; 7iapi<xTauiviov àp-/°v™v.

3) V. plus haut, p. 7.

4) Cf. Nicéphore Grégoras, Hist., XV, li, éd. Bonn, t. III, p. 788; cf.
J. Ebersolt, Catalogue des Poteries byzantines et anatoliennes du musée de Cons-
tantinople, Coastantinople, 1910, p. 5.

5) Cf. Tbeophanes Continuatus, V, 86, éd., Bonn, p. 328; J. Cinname, Hist.,
VI, 5, éd. Bonn, p. 263-264; cf. J. Ebersolt, Le Grand Palais de Constanti-
 
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