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https://doi.org/10.11588/diglit.19210#0037
M Et, ANSES D'HISTOIRE ET û'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 27
aussi en usag-e en Occident1. II en est de même de l'onction, qui
était pratiquée déjà pour la consécration des rois de l'Ancien
Testament. Elle fut introduite tardivement à la cour byzantine,
très probablement après l'occupation latine5. Baudouin Ier fut
sans doute le premier empereur qui ait été oint et couronné à
Sainte-Sophie. Ce couronnement de 1204 fut accompli suivant
la mode byzantine ei suivant la mode occidentale.
Il ne paraît pas douteux que les Byzantins aient emprunté
cet usage à l'Occident, où l'onction sacerdotale était aussi pra-
tiquée3. Le sacre n'était pas une nouveauté chez les Francs,
quand le pape Léon III mit sur la tête de Charlemagne, en
l'an 800, la couronne impériale et le oignit des pieds à la tête*.
11 en était une au contraire en Orient à cette époque, et plus
tard encore. Constantin Manassès, qui écrivait dans la première
moitié du xne siècle, décrit l'onction de Charlemagne comme
une chose étrange5.
Ainsi, d'après les auteurs byzantins de la dernière époque,
l'onction impériale fut très certainement pratiquée à Byzance,
mais elle n'entra que tardivement dans les usages de la Cour
et fut très probablement importée d'Occident
III
Couronnement et mariage des Impératrices.
Si le couronnement faisait du souverain une incarnation delà
toute puissance divine, la jeune fille devenait basilissa par une
1) Cf. Grégoire rie Tours, VII, 10.
2) Manuel I" Comnène et Alexis IN Ange ne semblent pas avoir reçu l'onc-
tion matérielle (v. plus haut, p. 22, n. 5). Au contraire l'onction est expressé-
ment décrite aux couronnements de Michel IX Paléologue et d'Andronic III
(v. plus haut, p. 23).
3) Cf. L. Ducbesne, Le Liber Pontificalis, t. II, Paris, 1892, p. 38, n. 35; du
même, Origines du culte chrétien, Paris, 1898, p. 364.
4) Cf. ïheophanes, Ckrotiographia, éd. de Boor, t. I, p. 473; Constantin
Manassès, Compendium Chronicum, éd. Bonn, p. 193, v. 4515 s,
5) Cf. loc. cit.
aussi en usag-e en Occident1. II en est de même de l'onction, qui
était pratiquée déjà pour la consécration des rois de l'Ancien
Testament. Elle fut introduite tardivement à la cour byzantine,
très probablement après l'occupation latine5. Baudouin Ier fut
sans doute le premier empereur qui ait été oint et couronné à
Sainte-Sophie. Ce couronnement de 1204 fut accompli suivant
la mode byzantine ei suivant la mode occidentale.
Il ne paraît pas douteux que les Byzantins aient emprunté
cet usage à l'Occident, où l'onction sacerdotale était aussi pra-
tiquée3. Le sacre n'était pas une nouveauté chez les Francs,
quand le pape Léon III mit sur la tête de Charlemagne, en
l'an 800, la couronne impériale et le oignit des pieds à la tête*.
11 en était une au contraire en Orient à cette époque, et plus
tard encore. Constantin Manassès, qui écrivait dans la première
moitié du xne siècle, décrit l'onction de Charlemagne comme
une chose étrange5.
Ainsi, d'après les auteurs byzantins de la dernière époque,
l'onction impériale fut très certainement pratiquée à Byzance,
mais elle n'entra que tardivement dans les usages de la Cour
et fut très probablement importée d'Occident
III
Couronnement et mariage des Impératrices.
Si le couronnement faisait du souverain une incarnation delà
toute puissance divine, la jeune fille devenait basilissa par une
1) Cf. Grégoire rie Tours, VII, 10.
2) Manuel I" Comnène et Alexis IN Ange ne semblent pas avoir reçu l'onc-
tion matérielle (v. plus haut, p. 22, n. 5). Au contraire l'onction est expressé-
ment décrite aux couronnements de Michel IX Paléologue et d'Andronic III
(v. plus haut, p. 23).
3) Cf. L. Ducbesne, Le Liber Pontificalis, t. II, Paris, 1892, p. 38, n. 35; du
même, Origines du culte chrétien, Paris, 1898, p. 364.
4) Cf. ïheophanes, Ckrotiographia, éd. de Boor, t. I, p. 473; Constantin
Manassès, Compendium Chronicum, éd. Bonn, p. 193, v. 4515 s,
5) Cf. loc. cit.