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https://doi.org/10.11588/diglit.19210#0101
MÉLANGES D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE RYZANTINES 91
La cour possédait deux orgues dorées1. C'étaient des instru-
ments pneumatiques « où l'air introduit mécaniquement ren-
voyait une agréable et joyeuse mélodie » . Comme sur les
orgues sculptées sur l'obélisque de Théodose à Constantinople,
les tuyaux dorés ou argentés étaient disposés sur un piédestal
devant lequel se tenait l'organiste (ôpyavâpioç). Deux hommes
manœuvraient le soufflet3.
Ces orgues étaient portatives'. On en jouait dans les récep-
tions, aux banquets, à l'Hippodrome, sur le passage du cortège
impérial4. Jamais les orgues ne se jouaient dans les églises".
C'était un instrument essentiellement profane, dont les fusées
claires et gaies se répandaient librement en plein air, ou dans
les salles de réception et de banquet, mais jamais sous les
voûtes des sanctuaires.
XI
les fêtes religieuses.
Dans une monarchie théocratique comme celle des Byzan-
tins, les pouvoirs publics ne pouvaient manquer de s'associer
aux actes extérieurs de la vie religieuse. L'empereur et la
1) Cf. Cer., Il, i5, p. 580; I, 70, p. 344; II, 15, p. 571 j cf. Cedrenus, éd.
Bonn. t. II, p. 160, 203.
2) Cf. M. Glycas, Annales, IV, éd. Bonn, p. 537.
3) Cf. Nicétas Choniates, III, 2, éd. Bonn, p. 674; Cer., I, 72, p. 363 ; I, 1,
p. 14 ; cf. la relation de l'Arabe Ibn ben Iahja (J. Marquart, Osteuropàische und
ostasiatische Streifzûge, Leipzig, 1903, p. 218).
4) Cf. Cer-, I, 80, p. 377.
5) Cf. Cer., I, 1, p. 33; App. ad lib. I, p. 506; II, 15, p. 568, 569, 571,580,
585, 595; I, 5, p. 47; II, 52, p. 768 ; I, 39, p. 197, 202; I, 41, p 213; 1, 81,
p. 379; I, 63, p. 281; I, 64, p. 287, 288. 291, 292; I, 66, p. 299 ; I, 69, p. 318 ;
I, 72, p. 363; i, 70, p. 344; II, 20, p. 614.
6) Cf. Cer., II, 52, p. 765. On s'est appuyé sur ce texte pour en conclure
qu'on jouait de l'orgue dans les églises Mais d'après deux passages parallèles
(cf. Cer., I, 39, p. 202; I, 35, p. 183-184), l'orgue n'était pas placé dans l'église
du Phare, mais dans le vestibule du Chrysotriclinos, ou Tripéton.
La cour possédait deux orgues dorées1. C'étaient des instru-
ments pneumatiques « où l'air introduit mécaniquement ren-
voyait une agréable et joyeuse mélodie » . Comme sur les
orgues sculptées sur l'obélisque de Théodose à Constantinople,
les tuyaux dorés ou argentés étaient disposés sur un piédestal
devant lequel se tenait l'organiste (ôpyavâpioç). Deux hommes
manœuvraient le soufflet3.
Ces orgues étaient portatives'. On en jouait dans les récep-
tions, aux banquets, à l'Hippodrome, sur le passage du cortège
impérial4. Jamais les orgues ne se jouaient dans les églises".
C'était un instrument essentiellement profane, dont les fusées
claires et gaies se répandaient librement en plein air, ou dans
les salles de réception et de banquet, mais jamais sous les
voûtes des sanctuaires.
XI
les fêtes religieuses.
Dans une monarchie théocratique comme celle des Byzan-
tins, les pouvoirs publics ne pouvaient manquer de s'associer
aux actes extérieurs de la vie religieuse. L'empereur et la
1) Cf. Cer., Il, i5, p. 580; I, 70, p. 344; II, 15, p. 571 j cf. Cedrenus, éd.
Bonn. t. II, p. 160, 203.
2) Cf. M. Glycas, Annales, IV, éd. Bonn, p. 537.
3) Cf. Nicétas Choniates, III, 2, éd. Bonn, p. 674; Cer., I, 72, p. 363 ; I, 1,
p. 14 ; cf. la relation de l'Arabe Ibn ben Iahja (J. Marquart, Osteuropàische und
ostasiatische Streifzûge, Leipzig, 1903, p. 218).
4) Cf. Cer-, I, 80, p. 377.
5) Cf. Cer., I, 1, p. 33; App. ad lib. I, p. 506; II, 15, p. 568, 569, 571,580,
585, 595; I, 5, p. 47; II, 52, p. 768 ; I, 39, p. 197, 202; I, 41, p 213; 1, 81,
p. 379; I, 63, p. 281; I, 64, p. 287, 288. 291, 292; I, 66, p. 299 ; I, 69, p. 318 ;
I, 72, p. 363; i, 70, p. 344; II, 20, p. 614.
6) Cf. Cer., II, 52, p. 765. On s'est appuyé sur ce texte pour en conclure
qu'on jouait de l'orgue dans les églises Mais d'après deux passages parallèles
(cf. Cer., I, 39, p. 202; I, 35, p. 183-184), l'orgue n'était pas placé dans l'église
du Phare, mais dans le vestibule du Chrysotriclinos, ou Tripéton.