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76

REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS

nombreuse, qui assistait à la cérémonie, et les chantres
(y.pcfaràti) faisaient, retentir les acclamations en l'honneur du
nouveau promu et du souverain.

Le titre de nobilissime n'était guère moins considérable que
celui de césar'. Le livre des Cérémonies contient aussi le pro-
cès-verbal de l'élévation à cette haute dignité. Ce procès-verbal
date aussi du vme siècle'. La cérémonie a lieu en présence du
basileus et du patriarche, qui dit une prière3, puis prend l'in-
signe placé sur l'autel portatif et le passe à l'empereur, qui en
revêt Te nobilissime. Ensuite les acclamations retentissent en
l'honneur de la famille impériale et du nouveau promu. L'in-
signe de ce dernier est la chlamyde seulement4; il ne recevait
pas de couronne comme le césar.

Plus tard les dignités subirentd'importants changements. Le
titre de césar existe encore, mais il n'occupe plus dans la hié-
rarchie du xive siècle que le troisième rang, après les titres de
despotès et de sebastocrator5. Le cérémonial s'est aussi sim-
plifié. Le patriarche n'assiste plus à la cérémonie. L'empereur
debout devant son trône prononce les paroles suivantes : « Ma
Majesté te promeut despotès, ou sebastocrator ou césar ». Le
candidat s'incline et baise le pied du souverain, qui lui met la
couronne (axéoonoç) sur la tête6.

C'était une coiffure évasée, en forme de corbeille (cf. Cedrenus, éd. Bonn, t. I,
p. 297).

1) Cf. des élections de nobilissimes au ive, vi", vu®, vin" siècle dans Zosime,
II, 3Q, éd. Bonn, p. 105; Zonaras, XIV, 5, éd. Dindorf, t. III, p. 269 ; Cer.,
II, 29, p. 630 ; Tbeophanes, éd. de Boor, p. 449, 450. Au début du xe siècle
cette dignité venait, d'après Pbilothée, immédiatement après celle de césar
(et. Cer., II, 52, p. l\i).

2) Cf. Cer., I, 44, p. 225-229; Ch. Diehl, loc. cit.; J. Ebersolt, loc. cit.

3) Cf. Dmitrievskij, loc. cit.

4) Cf. Cer., I, 44, p. 227, 229. Au début du x" siècle, le nobilissime recevait
de la main de l'empereur non seulement la chlamyde, mais encore une ceinture
et un -/ixtôv (cf. Cer., II, 52, p. 711); sur celte chlamyde v. plus haut p. 54.

5) Cf. Codin., de Officiis, II, éd. Bonn, p. 6, 7.

6) Cf. Codin., op. cit., XVII, XIX, p. 99-101; sur cette couronne v. plus
haut p. 67, n. 7.
 
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