Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
64

REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS

blanches et symbolisaient la splendeur de la Résurrection1.
Ordinairement elles étaient teintes en pourpre5.

Outre la botte molle on portait un soulier (xa;j.raviov, campa-
g us), qui laissait le dessus du pied à découvert et se nouait sur
la jambe au moyen de deux courroies 3. C'était une espèce de
mule, qui fut aussi en usage en Occident*.

Parmi les ornements que portaient les empereurs dans les
grandes occasions et spécialement le jour de Pâques, se trou-
vait le Xùoî; 1 (lirn/n). C'était une longue écharpe, brodée d'or
et ornée de pierres précieuses ; elle entourait le corps, recou-
vrait les épaules et l'une de ses extrémités retombait sur le
bras gauche. Les empereurs sont souvent représentés avec
cette écharpe passée sur l'habit de cérémonie6.

L'origine du loros est la trabea dont les anciens consuls appa-
raissent revêtus sur leurs diptyques'. Anciennement, au vi° siècle,

1) Cf. Cer., II, 40, p. 638.

2) Les bandelettes du proèdre du Sénat étaient de pourpre; celles des empe-
reurs devaient l'être à plus forte raison (cf. Cer., 1,97, p. 442-443). Elles sont
désignées par les mots xouëia ou xafiTiotouga ; (cf. Cer., I, 92, p, 423 ; I, 96,
p. 439). Elles étaient aussi portées par les hauts dignitaires (cf. Cer., I, 43,
p. 219 ; I, 44, p. 227 ; II, 52, p. 742 ; I, 97, 442-443).

3j Cf. Cer., I, 91, p. 41 i, 417 ; A.pp. ad lib. I, p. 502 ; I, 60, p. 275 et loc.
cit. Cette chaussure était aussi portée par les hauts dignitaires. D'après un
passage (Cer., II, 40, p. 639), elle symbolisait l'agilité de l'homme de guerre.
Cependant elle ne faisait pas partie de l'équipement militaire, car elle était
portée avec le divitision et la chlamyde (cf. Cer., App. ad lib. I, p. 502). lîlle
n'était pas destinée à protéger les jambes comme le jambart, le ito864>e».nv.
Les vêtements de guerre (ta <xzpnii)yiy.à) se composaient en outre du casque
(xauui;) et d'une cuirasse sur laquelle on revêtait une tunique ou un manteau
(■/iTiiv, încmov ÈmXwpixov ; cf. Cer., p. 500, 502, 505).

4) Cf. L. Djchesne, Origines du culte chrétien, Paris, 1898, p. 38J

5) Cf. Cer., I, 1, p. 25, 26; I, 9, p. 65, 6:5, 69, I, 37, p. 187 ; II, 40, p. 637 ;
11, 52, p. 766; I, 43, p. 221 ; II, 15, p. 591. Le loros était porte aussi par cer-
tains hauts dignitaires (cf. Cer., I, 4-3, p. 221 ; I, lt p. 24; II, 40, p. 638; II,
15, p. 574, 577 , 591 ; H, 28, p. 6i9 ; 1, 50, p. 258, 259).

6) Cf. par ex. Du Cinge, Pamiliae uugusiae byzantinae, Paris, 1680,. p. L.;9,
162, Î216, 242 ; Sabatiëf, Monnaies byzantines, t. I, II, Paris, 1862, pussim ;
G. Schlumberger, Nicéiilborr. Phuias. Iht'ris, 1890, p. 171, et lUjza tiriisc/ie
Zeitschrift, t. II, 1893, p. 191, lijeljaev, Ut/zanlma, II, pl. III, IX, p. 211 s.

7) Cf. E. Molinier, Histoire gênerai', des Arts appliqués à l'industrie, t. I,
 
Annotationen