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MÉLANGES D'HISTOIRE ET û'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 19

sance, et c'est ainsi qu'il y eut à Byzance des espèces de dynas-
ties. La troisième, c'était l'adoption, qui avait été pratiquée par
les empereurs Nerva, Trajan, etc., l'adoption emportant, du
vivant même de l'adoptant, une sorte d'association de l'adopté
au pouvoir. La quatrième, c'était l'association sans l'adoption,
système que Dioclétien avait inauguré à Rome, et dont Byzance
offre nombre d'exemples. Mais ni l'élection, ni la naissance,
ni l'adoption, ni l'association ne constituaient un système
solidement établi, universellement reconnu. Dans toute l'his-
toire byzantine, le droit est très peu de chose, le fait est tout.
Or le fait, c'est souvent l'usurpation pure et simple, par le
complot de palais et de harem, par l'insurrection de la plèbe,
par la révolte militaire »'.

Quel que fût le mode d'accession au trône, l'empereur devait
être couronné.

L'acte principal consistait dans la remise par le patriarche
au nouvel empereur des insignes impériaux, la chlamyde et la
couronae (orÉœavoç). Cette coutume est déjà en vigueur à la fin
du ive siècle, sous Théodose le Grand2.

Pour le ve et le vi° siècle, le livre des Cérémonies de Constan-
tin Porphyrogénète donne des descriptions assez complètes
des proclamations de Léon lor (457-474). d'Anastase Ier (491-
518), de Justin Ier (518-527). L'armée et le peuple se réunissent
pour réclamer un nouvel empereur. Celui-ci paraît, il est élevé
sur le pavois (axouTdcpiov) et un officier lui met sur la tête une
espèce de diadème, fait d'anneaux entrelacés p.avidaiov) ».

L'empereur descend ensuite du bouclier. L'évêque s'avance
alors, dit une prière, revêt le basileus de la chlamyde impé-

1) Cf. A. Rambaud, Empereurs et Impératrices d'Orient (Revue des Deux-
Mondes, t. CIII, 1891, p. 149-150).

2) Cf. Théodoret, Ec.clesiasticae hisloriae, V, 6 (Migne, P. G., t. LXXXII,
col. 1205, 1208). Sur les insignes impériaux, v. plus loin, chap. VI et Vil.

3) La proclamation de Léon II (473-474) présente une variante. Léon Ier,
après la prière de l'évêque, met lui-même la couronne sur la tète de son fils.
L'élévation sur le pavois est omise. (Cf. Cer., I. 94, p. 432.)
 
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