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MÉLANGES D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE BYZANTINES 51

basileus Nicéphore Phocas, en 968, a décrit une procession
impériale à laquelleil assista, en des termes peu flatteurs. Sur le
trajet du palais à Sainte-Sophie se pressait la foule, venue pour
acclamer le basileus. La plupart étaient pieds nus ; les digni-
taires, qui faisaient partie du cortège, étaient revêtus de
vêtements fripés. Personne ne portait de costume orné
d'or ou de perles, à part Nicéphore'. C'est ainsi que l'arche-
vêque de Crémone se vengeait des affronts reçus à la cour de
Nicéphore Phocas, et trahissait sa mauvaise humeur d'occi-
dental grossier.

Il n'est pas croyable que la cour byzantine, au moment de
l'apogée de la dynastie macédonienne, ait présenté un aspect
aussi piteux. Le livre des Cérémonies fait au contraire entrevoir
toute la variété et la richesse des costumes de cour.

Les vêtements de parade (-y. zùSivyj. ou -y. xû.xz'vi.x:%) étaient
portés par le personnel de la cour et la famille impériale aux
fêtes et aux grandes occasions5. Les règlements de la cour con-
cernant le costume dans lequel on devait se présenter au Palais,
étaient très stricts. La veille de la cérémonie, on donnait des
instructions sur le costume qui devait être porté le lendemain3.

1) Cf. Luitprand, Legalio, 9 (Monuments Germaniae historica, Script., t. III,
p. 349).

2) Cf. Cir., I, 37, p. 187 ; II, 41, p. 641 : U, 22, p. 620. Le verbe àXkâaotii,
ou ÈÇaXXàaaw, employé seul ou avec le complément rà àUàÇijiœ indique le fait
de revêtir les habits de parade (cf. Ce?'., I, 61, p. 278 ; I, 35, p. 180, 183 ; f,
25, p. 141 ; II, 9, p. 542 ; II, 15, p. 566 ; II, 52, p. 763, 765).

3) C'était un ordre verbal (jj.avSâtov, àitôxpi<«;); ,cf. Cer., I, 47, p. 236; I, 41,
p. 207; 1,20, p. 118; I, 21, p. 121-122; I, 44, p. 225; I, 46, p. 233; I, 55,
p. 269; II, 21, p. 615, 617 ; II, 23, p. 620; [, 1, p. 6, 9 ; 1,85, p. 388 ; I, 89,
p. 404 ; II, 13, p. 557). Le jour où les vêtements de parade étaient revêtus était
appelé ïiixÉpa àXXa?!(i(Dv (cf. Cer., I, 51, p. 261; II, 3, p. 526; II, 4, p. 528).
Des fonctionnaires spéciaux, affectés à la garde-robe impériale, les préposés
aux vêtements de parade (oî eiù twv à'/,Xa?(|j.tov) veillaient à la conservation de
ces riches costumes impériaux. Ceux-ci étaient gardés dans des coffres plais
(taSXi'a) ou cylindriques (xopvijcXta) et étaient transportés le jour de la fête à
l'endroit où l'empereur devait les revêtir (cf. Cer., I, 1, p. 7). Ces fonctionnaires
aidaient aussi l'empereur à s'habiller (cf. Ce;\, I, 1, p. 18, p. 25; I, 24,
p. 137).
 
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