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https://doi.org/10.11588/diglit.19210#0128
REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
impossible de connaître sa structure intégrale, il ne semble pas
que le sculpteur ait eu assez de place pour faire figurer les
autres personnages, qui entourent ordinairement Elie ravi au
ciel. Suivant la règle fixée par le « Guide de la Peinture »,
Elisée reçoit d'une main le manteau qu'Élie laisse tomber der-
rière lai1. Ici le bras droit du prophète pend le long du corps,
tandis que, de la main gauche, le prophète montre le ciel, du
même geste qui apparaît déjà, sculpté, sur le panneau de la
porte de Sainte-Sabine.
Le type du prophète, un vieillard à longue barbe, avec une
robe descendant jusqu'aux pieds, rappelle, moins la grâce et la
souplesse des gestes et de l'attitude, le prophète Éiie, qui décore
l'église de la Péribleptos à Mistra (xïv4 siècle)2.
L'inscription circulaire dont la majeure partie est détruite,
est remarquable par la forme de certaines lettres. Le 0 et l'O
affectent parfois la forme carrée ou rectangulaire- On peut
faire observer, à ce propos, que ces inscriptions circulaires, gra-
vées par des artistes sur des objets d'orfèvrerie ou sur des
ustensiles liturgiques, diffèrent souvent par leur caractère épi-
graphique des inscriptions monumentales'.
Ce sceau d'église, réduit à l'état de fragment, ne semble pas
dater d'une époque très ancienne. Il a été gravé vraisemblable
ment à l'époque des Paléologues.
1) Cf. M. Didron, Manuel d'Iconographie chrétienne, Paris, 1845, p. 112.
Ce geste est représenté aussi sur un fragment de sarcophage provenant de la
Basilique Vaticane et conservé au Musée du Louvre.
2) Cf. G. Millet, Monuments byzantins de Mistra, Paris, 1910, pl. 121, 3.
3) V. par exemple les caractères et les ligatures curieuses de l'inscription
gravée sur une bague (cf. G. Scblumberger dans les Comptes-rendus de
l'Acalémie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1905, p. 3 du tirage à part) ; de
même l'inscription- circulaire d'un poiycandilon byzantin (cf. G. Scblumberger
dans la Byzantinische Zeitschrift, t. Il, 1893, p. 441).
impossible de connaître sa structure intégrale, il ne semble pas
que le sculpteur ait eu assez de place pour faire figurer les
autres personnages, qui entourent ordinairement Elie ravi au
ciel. Suivant la règle fixée par le « Guide de la Peinture »,
Elisée reçoit d'une main le manteau qu'Élie laisse tomber der-
rière lai1. Ici le bras droit du prophète pend le long du corps,
tandis que, de la main gauche, le prophète montre le ciel, du
même geste qui apparaît déjà, sculpté, sur le panneau de la
porte de Sainte-Sabine.
Le type du prophète, un vieillard à longue barbe, avec une
robe descendant jusqu'aux pieds, rappelle, moins la grâce et la
souplesse des gestes et de l'attitude, le prophète Éiie, qui décore
l'église de la Péribleptos à Mistra (xïv4 siècle)2.
L'inscription circulaire dont la majeure partie est détruite,
est remarquable par la forme de certaines lettres. Le 0 et l'O
affectent parfois la forme carrée ou rectangulaire- On peut
faire observer, à ce propos, que ces inscriptions circulaires, gra-
vées par des artistes sur des objets d'orfèvrerie ou sur des
ustensiles liturgiques, diffèrent souvent par leur caractère épi-
graphique des inscriptions monumentales'.
Ce sceau d'église, réduit à l'état de fragment, ne semble pas
dater d'une époque très ancienne. Il a été gravé vraisemblable
ment à l'époque des Paléologues.
1) Cf. M. Didron, Manuel d'Iconographie chrétienne, Paris, 1845, p. 112.
Ce geste est représenté aussi sur un fragment de sarcophage provenant de la
Basilique Vaticane et conservé au Musée du Louvre.
2) Cf. G. Millet, Monuments byzantins de Mistra, Paris, 1910, pl. 121, 3.
3) V. par exemple les caractères et les ligatures curieuses de l'inscription
gravée sur une bague (cf. G. Scblumberger dans les Comptes-rendus de
l'Acalémie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1905, p. 3 du tirage à part) ; de
même l'inscription- circulaire d'un poiycandilon byzantin (cf. G. Scblumberger
dans la Byzantinische Zeitschrift, t. Il, 1893, p. 441).