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https://doi.org/10.11588/diglit.14716#0080
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texte, dénotent une recherche remarquable de la couleur locale, dans les détails du
costume, les scènes de la vie journalière et les épisodes de la vie monastique \
*
* #
L'art byzantin se montra toujours hospitalier aux grands hommes et aux divinités
du monde antique. Deux peintures exécutées sur papier à la suite d'une copie des
Idylles de Théocrite, montrent chez les miniaturistes le goût persistant de la culture
classique. C'est une illustration d'emprunt où les carnations sont peintes dans un ton
rouge-brun, suivant la tradition de la peinture antique. Dosiadés présente à Apollon
le poème intitulé « l'Autel », Théocrite offre à Pan le poème de « la Flûte2» (Pl. LXIII,
LXIV). Les Cynégétiques d'Oppien furent encore enluminées suivant le type du manu-
scrit de la Marcienne, avec des miniatures intercalées sans régularité dans le texte et
peintes dans des tons clairs et gais 3. Les nombreuses scènes mythologiques et les
personnifications devaient plaire aux humanistes, qui, à l'époque des Paléologues, renou-
vélent l'étude de l'antiquité classique. Ils devaient trouver du charme à contempler
ces petites scènes pleines de vie 4 (Pl. LXV).
*
* *
Parmi les ouvrages scientifiques un des plus remarquables est la Collection de recettes
médicales que Nicolas Myrepsos composa à la fin du xme siècle. Elle est illustrée de
deux miniatures à pleine page, dessinées à la plume et relevées de couleurs. L'une est
une sorte de glorification de la médecine et de la pharmacie. Le Christ ayant à ses
côtés la Vierge, Jean-Baptiste et les deux archanges, apparaît dans le ciel. Au-dessous
un médecin assis reçoit un malade et une estropiée ; un pharmacien apporte le remède ;
une femme pile dans un grand mortier ; les bocaux s'alignent sur une étagère. Sur
l'autre miniature est figurée au-dessus d'un portique la scène de l'Annonciation :
1. Athos, Iviron 463, cf. N. P. Kondakov, Monuments de l'art chrétien à l'Athos, Pétersbourg, 1902, p. 292 s.
(en russe); B. n. Gr. 1128, cf. Zotenberg (Notices et extraits des manuscrits, t. 28, 1887, ire partie, p. 1 s.)
2. B. n. Gr. 2832, fol. 47", 48*, cf. H. Omont (Monuments Piot, t. XII, 1905, p. 155 s., pl. II, 12) ; du
même (Revue de philologie, t. XXVIII, 1904, p. 191 s.).
3. V. plus haut p. 41.
4. B. n. Gr. 2736.
texte, dénotent une recherche remarquable de la couleur locale, dans les détails du
costume, les scènes de la vie journalière et les épisodes de la vie monastique \
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L'art byzantin se montra toujours hospitalier aux grands hommes et aux divinités
du monde antique. Deux peintures exécutées sur papier à la suite d'une copie des
Idylles de Théocrite, montrent chez les miniaturistes le goût persistant de la culture
classique. C'est une illustration d'emprunt où les carnations sont peintes dans un ton
rouge-brun, suivant la tradition de la peinture antique. Dosiadés présente à Apollon
le poème intitulé « l'Autel », Théocrite offre à Pan le poème de « la Flûte2» (Pl. LXIII,
LXIV). Les Cynégétiques d'Oppien furent encore enluminées suivant le type du manu-
scrit de la Marcienne, avec des miniatures intercalées sans régularité dans le texte et
peintes dans des tons clairs et gais 3. Les nombreuses scènes mythologiques et les
personnifications devaient plaire aux humanistes, qui, à l'époque des Paléologues, renou-
vélent l'étude de l'antiquité classique. Ils devaient trouver du charme à contempler
ces petites scènes pleines de vie 4 (Pl. LXV).
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Parmi les ouvrages scientifiques un des plus remarquables est la Collection de recettes
médicales que Nicolas Myrepsos composa à la fin du xme siècle. Elle est illustrée de
deux miniatures à pleine page, dessinées à la plume et relevées de couleurs. L'une est
une sorte de glorification de la médecine et de la pharmacie. Le Christ ayant à ses
côtés la Vierge, Jean-Baptiste et les deux archanges, apparaît dans le ciel. Au-dessous
un médecin assis reçoit un malade et une estropiée ; un pharmacien apporte le remède ;
une femme pile dans un grand mortier ; les bocaux s'alignent sur une étagère. Sur
l'autre miniature est figurée au-dessus d'un portique la scène de l'Annonciation :
1. Athos, Iviron 463, cf. N. P. Kondakov, Monuments de l'art chrétien à l'Athos, Pétersbourg, 1902, p. 292 s.
(en russe); B. n. Gr. 1128, cf. Zotenberg (Notices et extraits des manuscrits, t. 28, 1887, ire partie, p. 1 s.)
2. B. n. Gr. 2832, fol. 47", 48*, cf. H. Omont (Monuments Piot, t. XII, 1905, p. 155 s., pl. II, 12) ; du
même (Revue de philologie, t. XXVIII, 1904, p. 191 s.).
3. V. plus haut p. 41.
4. B. n. Gr. 2736.