LIVRE PREMIER.
CHAPITRE X.
*Des Ornemens de ïArchitecture.
OUant aux Ornemens d'un édifice, on peut
dire qu'ils ne servent que pour en embellir
les parties par les differens ouvrages de Sculpture
qu'on y met.
Vuruve donne le nom d'Ornementaux entable-
mens de chaque Ordre s c'est-à-dire à l'Architrave,
Frise ôc Corniche , à cause peut-estre que c'est la
partie qui en reçoit davantage,, ou qu'elle est atout
l'Ordre^ce que chaque petit Ornement est à l'égard
d'une de ces autres parties-là. Les Metopes^les Tri-
glyphes^les Gouttes ôc toutes les autres choses qu'on
voit' dans l'Architecture} ont esté trouvées succesïi-
vementpour imiter les Poutres.,les Solives5les Che-
vrons^les Cimens & les Mastics qu'on appliquoit au
bout des pièces de bois pourlesconserver davantage.
Car les Anciens n'avoient pas comme nous Tusagc
de peindre avec de l'huile > qui conserve beaucoup
le bois & le défend contre la pluye 6c les autres inju-
res de l'air ; Et comme le soleil venoità fondre les
matières dont ils se servoient > il en distilloit des
gouttes ou larmes qu'on a representées ensuitte au
dessous des Trigliphes % Si ce n'est qu'on aime mieux
iuivre le sentiment de M. Perrault sur Vitr.qui croit
que c'estoit les gouttes de l'eau mesine^qui couloient
sur les mastics, qu'ils ont voulu figurer. Quoy
qu'il ensoit>les Architedes imitant non seulement
E ii|
CHAPITRE X.
*Des Ornemens de ïArchitecture.
OUant aux Ornemens d'un édifice, on peut
dire qu'ils ne servent que pour en embellir
les parties par les differens ouvrages de Sculpture
qu'on y met.
Vuruve donne le nom d'Ornementaux entable-
mens de chaque Ordre s c'est-à-dire à l'Architrave,
Frise ôc Corniche , à cause peut-estre que c'est la
partie qui en reçoit davantage,, ou qu'elle est atout
l'Ordre^ce que chaque petit Ornement est à l'égard
d'une de ces autres parties-là. Les Metopes^les Tri-
glyphes^les Gouttes ôc toutes les autres choses qu'on
voit' dans l'Architecture} ont esté trouvées succesïi-
vementpour imiter les Poutres.,les Solives5les Che-
vrons^les Cimens & les Mastics qu'on appliquoit au
bout des pièces de bois pourlesconserver davantage.
Car les Anciens n'avoient pas comme nous Tusagc
de peindre avec de l'huile > qui conserve beaucoup
le bois & le défend contre la pluye 6c les autres inju-
res de l'air ; Et comme le soleil venoità fondre les
matières dont ils se servoient > il en distilloit des
gouttes ou larmes qu'on a representées ensuitte au
dessous des Trigliphes % Si ce n'est qu'on aime mieux
iuivre le sentiment de M. Perrault sur Vitr.qui croit
que c'estoit les gouttes de l'eau mesine^qui couloient
sur les mastics, qu'ils ont voulu figurer. Quoy
qu'il ensoit>les Architedes imitant non seulement
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