LIVRE PREMIER. 75
ensin celuy de la main ou delapuissance qui meut le
Levier, La différente dispofîtion de ces trois points
est ce qui donne la force au Levier, & qui fait que
ion remue un fardeau plus ou moins pesant \ avec
plus ou moins de facilité.
Par exemple si la distance qui se trouve entre
l'endroit de la main qui pese sur le Levier j & l'en-
droit de l'appuy du mesme Levier, est dix fois aussi
grande que la distance qu'il y a de cet apuy jusques
au poids qu'on veut lever \ dix livres de force ou
de puissance soustiendront cent livres de poids :
Et pour peu que la puissance augmente ou que le
poids diminue, on peut mouvoir le fardeau ; Car le
Levier represente une Balance dont le centre est
dans le sséau. Ainsi l'inégalité des distances est ce
qui donne plus ou moins de force à la puissance, &c
qui fait qu'on remue plus ou moins aisément un
fardeau.
La mesme raison qui donne de la force au Levier
donne le mouvement ôc le poids aux Balances , au Des balak-
s ces
Pefon ou Romaine 3 &cauxBafcules y dont la fabrique
se fait différemment sélon les differens usages qu'on
en veut faire ; Et quoique souvent on leur donne
d'autres noms, ce sont toujours especes des Bascu-
les, quand elles balancent sur un essieu^ ou sur un
pivot qui demeure ferme.
Il y a diverses sortes de Balances , celles que les
Latins nomment Statera n'a qu'un Bassin -, & celles
qu'ils appellent Libra en a deux. Elle est composée de
r Ance par où on la tient, du Traversîn ou Fléau,aux
bouts duquel les BaiTins sont attachez ôc suspendus ,
K
ensin celuy de la main ou delapuissance qui meut le
Levier, La différente dispofîtion de ces trois points
est ce qui donne la force au Levier, & qui fait que
ion remue un fardeau plus ou moins pesant \ avec
plus ou moins de facilité.
Par exemple si la distance qui se trouve entre
l'endroit de la main qui pese sur le Levier j & l'en-
droit de l'appuy du mesme Levier, est dix fois aussi
grande que la distance qu'il y a de cet apuy jusques
au poids qu'on veut lever \ dix livres de force ou
de puissance soustiendront cent livres de poids :
Et pour peu que la puissance augmente ou que le
poids diminue, on peut mouvoir le fardeau ; Car le
Levier represente une Balance dont le centre est
dans le sséau. Ainsi l'inégalité des distances est ce
qui donne plus ou moins de force à la puissance, &c
qui fait qu'on remue plus ou moins aisément un
fardeau.
La mesme raison qui donne de la force au Levier
donne le mouvement ôc le poids aux Balances , au Des balak-
s ces
Pefon ou Romaine 3 &cauxBafcules y dont la fabrique
se fait différemment sélon les differens usages qu'on
en veut faire ; Et quoique souvent on leur donne
d'autres noms, ce sont toujours especes des Bascu-
les, quand elles balancent sur un essieu^ ou sur un
pivot qui demeure ferme.
Il y a diverses sortes de Balances , celles que les
Latins nomment Statera n'a qu'un Bassin -, & celles
qu'ils appellent Libra en a deux. Elle est composée de
r Ance par où on la tient, du Traversîn ou Fléau,aux
bouts duquel les BaiTins sont attachez ôc suspendus ,
K