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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Situla étrusque de bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0018

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D’après Apollodore (1), Amymone était fille de Danaos et d’Éléphantis.
Danaos, étant venu s’établir à Argos et ayant reçu le sceptre des mains de
Gélanor, trouva le pays entièrement privé d’eau, depuis l’époque où Po-
séidon, irrité contre Inachos, avait tari toutes les sources. Le nouveau roi
envoya ses filles dans diverses directions pour chercher quelque fontaine
où l’on pùt puiser de l’eau. Amymone, tout en se livrant à ces recherches,
se mit à chasser et, en lançant son javelot contre un cerf, blessa un Satyre
endormi. Celui-ci, s’étant, réveillé, aperçut Amymone et voulut lui faire
violence. Mais Poséidon se montra pour secourir la fille de Danaos, et mit
en fuite le Satyre. Poséidon s’unit alors à Amymone, et lui fit découvrir les
sources de Lerne. De cette union naquit Nauplios.

Hygin (2) donne le même récit qu’Apollodore, puis il ajoute une seconde
version un peu différente. D’après le mythographe latin, Amymone,
envoyée par son père afin de puiser de l’eau pour un sacrifice, céda à la
fatigue et s’endormit. Profitant de son sommeil, un Satyre voulut lui faire
violence. Mais elle appela Neptune à son secours ; le dieu accourut et
lança contre le Satyre son trident, qui alla s’enfoncer dans un rocher. Le
Satyre s’enfuit, et Neptune s’unit avec Amymone. Pour récompense, il lui
dit d’arracher son trident du rocher, ce qu’elle fit, et aussitôt jaillirent trois
sources, qu’on appela d’abord sources cl’Amymone, et qui, depuis, ont pris
le nom de sources de Lerne.

Les auteurs anciens font souvent mention des aventures d’Amymone et,
dans les monuments figurés, surtout sur les vases peints (3), on retrouve
ce fait mythologique. Sur un miroir étrusque, publié par Gerhard (4), on
voit le groupe de Poséidon et d'Amymone et le Satyre qui contemple la
scène. Quant aux noms que nous attribuons aux personnages des deux
groupes de la situla du Prince .Czartoryski, ils sont puisés dans les tradi-
tions anciennes et se justifient de la manière la plus satisfaisante. Nous
n’insisterons pas sur le premier groupe dans lequel tout le monde recon-
naîtra le dieu de la mer et Amymone, la fille de Danaos. La présence de

(1) II, b 4.

(2) Fab., 169.

(3) Vov. Elite des monuments ceramographi-

ques, t. III, pi. xvii-xxx, p. 51 et suiv. — Cf. K.
O. Miiller, Handbuch der Archceologie, § 356, 3.
(4) Etruskische Spiegel, pl. lxiv.
 
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