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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Situla étrusque de bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0019

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— il —

Lyncée et d' Hyper mnestre a déjà été constatée):dans d’autres composi-
tions (1). Danaos figure également dans les scènes des vases peints. La
présence de la Nymphe locale de Lerne se justifie d’elle-même (2). Quant
à Dionysos, on racontait que le dieu des vendanges s’était rendu à Lerne
pour y chercher le chemin par lequel on descendait aux enfers, dans
le but d’en retirer Sémélé, sa mère. Un jeune héros, Prosymnos ou
Polyhymnos (3), lui servit de guide. Plus tard Héraclès, à son tour, vint à
Lerne pour y combattre l’hydre, combat que l’on compte pour le second de
ses douze travaux. Athéné est la protectrice constante d’Héraclès, mais ici
l’intervention de cette déesse est justifiée par le culte local, ainsi que celle
d'Aphrodite.

Nous ne saurions mieux faire que de mettre sous les yeux du lecteur
quelques passages tirés de Pausanias, parce que l’association des deux
sujets y est nettement expliquée. Le periégète parlé ainsi de Lerne et de
ses environs :

« En descendant à Lerne, vous trouvez d’abord sur la route l’Érasinos
qui se jette dans le Phrixos, et le Phrixos se perd lui-même dans la mer
entre Téménon et Lerne. Prenant à gauche de l’Érasinos, après avoir fait
à peu près huit stades, vous arrivez au temple des Dioscures... Retour-
nant à la grande route, vous traversez l’Érasinos et vous arrivez au fleuve
Chimarrhos. Près de ce fleuve est une enceinte entourée de pierres ; c’est
par là, dit-on, que Pluton, après avoir enlevé la fille de Déméter, redes-
cendit dans les états souterrains dont on lui attribue l’empire. Lerne est,
comme je l’ai déjà dit, sur les bords de la mer. On y célèbre en l’honneur
de Déméter les mystères lernéens. Le bois sacré commence au mont Pon-
tinos. Les eaux de la pluie, au lieu de se perdre, se réunissent dans le sein de

(]) Elite des mon. céramograph., I. cit., p. 65
et 70.

(2) Les personnifications des localités se retrou-
vent sur une foule de monuments. Voy. surtout
les monuments qui représentent les travaux d’Her-
cule : Zoëga, Bassirilievi, t. Il, pl. lxii et lxiii;
Millin, Gai. mytholpl. cxi-cxrn, nos 432-
434.

(3) C’est le nom queluidonne Clément d’Alexan-

drie, Protrapt., p. 29 et 30. Cf. Arnob., Adv. gen-
tes, V, 28; Tzetz., ad Lycopbr., Cassandr., 212;
Hygin., Poët. Astron., II, 5; Nonn., Synagog.
histor., 1,37, p. 139, ed. Montacut., Eton, 1610;
Phavorin., v. ’Evop^vi; ; Firmicus Maternus,
De errore profan. relig., p. 428 et 429, ed.,
Gronov. Cf. aussi Ch. Lenormant, Ann. de l'Inst.
arch., t. XVII (1845), p. 426 et suiv. et mon
Cat. Durand, n° 15.
 
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